Suprême Mathieu - S.M. (B&B)

25 juillet 2017 - suite (S)

Suprême – xix

« Bastien, regarde-moi. A terre, lui lançai-je avec un ton glacial.

— Mais Mat'...

— Pardon ? dis-je en saisissant de ma main gauche sa gorge et en commençant à serrer.

— Pardon Suprême, souffle-t-il doucement en se laissant tomber à terre.

— Je vais être clair Bastien. Je suis prêt à reprendre la domination avec toi si tu sens que tu en as besoin. Je serai là pour toi, à te protéger, à te dominer, à être proche de toi. Mais tu sais ce que cela signifie aussi.

— Oui Suprême.

— Tu es prêt à m'obéir pour retrouver cet équilibre ? Tu en as besoin, je le vois dans tes yeux.

— J'ai besoin de vous Suprême.

— Bien ».

Je m'assois sur le lit et le fait se relever tout en l'attirant contre moi. Il est à cheval sur moi, une jambe de chaque côté de mon buste. Il regarde mon nœud-papillon et délaisse complètement mon visage. Je le relève à l'aide de mes deux mains qui serrent son cou et plante mes lèvres sur les siennes. Il rougit à vue d'œil, c'est adorable. Il répond à mon baiser avec tendresse mais retenue. C'est lui qui y met fin pour poser sa tête sur mon épaule et laisser sa bouche s'échouer sur mon cou. Son portable vibre.

« Ils vous attendent Suprême.

— Quand nous ne sommes plus seuls, je suis Mathieu. Le reste du temps...

— Vous êtes mon master. C'est compris, Suprême ».

Je souris et lui vole un baiser. Nous prenons mon ascenseur pour rejoindre les sous-sols. Les maquilleurs m'attendent en effet.

« Bonjour Boss, on a trois minutes, pas plus. Vous êtes ok pour ça ? me demande-t-il à toute vitesse en me montrant un maquillage assez intéressant : une sorte de bleu-gris qui irait à merveille avec mes yeux et mon costume.

— Tu as mon feu vert. Fais vite.

— Génial Boss ! »

Je ne regrette pas, le maquillage prend sa source sous mes yeux pour effectuer une légère vague jusqu'à mes tempes. Tout en distinction et en discrétion. L'équipe entière s'affaire autour de moi. L'heure de mon entrée approche et mes proches comme les plus éloignés de mes collaborateurs commencent à angoisser. Rien n'est du au hasard dans de telles organisations, chaque décision compte, tout est millimétré. A l'instar de la chaîne qui dépasse de ma chemise, siglée de mes initiales et du logo de ma société.

Mes chaussures à talons me sont tendues, elles me sont même enfilées sans que je ne le demande. C'est le moment. Bastien a choisi la musique de mon entrée, conseillé par Nathan. Le thème est simple : légèreté. Le premier mannequin à pénétrer sur scène ... c'est moi. Je donne le ton. C'est une tradition. La musique démarre. Un air tout en finesse. Une voix féminine envoutante. Impressionnant. J'adore. Totalement différent de ce que j'ai l'habitude de connaître dans les clubs ou même chez Helix. Je laisse quelques notes filer. Bastien me fait signe. Le rideau tombe. Je peux traverser le podium pour rejoindre ma place. Sous les flashs.