Suprême Mathieu - S.M. (B&B)

Bonus 1 - Partie 1

Bonus – Partie 1

Mathieu ou Suprême ?

En 2018, à Berlin

Mes mains sont posées sur ses épaules, pour que doucement mes doigts puissent sentir la douceur de sa peau. Il est si tendu en ce moment, entre les festivals, les conférences, les tournages, les shootings... Bref, de nous deux, je me demande lequel est le plus occupé. J'essaie tout de même, tant bien que mal, de défaire ses nœuds.

Il faut dire que depuis notre agression et notre mariage, tant de choses ont évolué. Bien évidemment, je n'ai pas renoncé à mes activités entrepreneuriales et mes actions dans le domaine du SM. Disons simplement que j'ai appris, au bout de quelques dizaines d'années, à m'arrêter. Arrêter de tout faire, de tout vérifier, de tout maîtriser.

Bastien a dû recruter des assistants pour qu'il puisse se décharger du travail qu'il faisait lui-même par le passé. Dorian l'a rejoint, sans surprise. Je les soupçonne d'ailleurs tous les deux d'être plus que de simples chef et collaborateur. A moins que Bastien n'use de la domination dans leur relation professionnelle. Dans tous les cas, cela ne me regarde pas.

Je reste concentré sur les épaules de mon mari, qui ne parviennent pas à s'abaisser. J'ai peut-être une idée pour y parvenir. Mes doigts filent doucement sur son cou pour continuer à masser et caresser le bel homme qui accepte d'être sous mes doigts à cet instant. Il a arrêté de faire du sport intensivement, mais il entretient ses pectoraux. Tant mieux, c'est ce que je préfère.

Ma main passe doucement sous la chemise qu'il avait suffisamment déboutonnée pour que j'aie accès à ses épaules. De l'autre, je fais sauter les boutons qui me dérangent, sans pour autant qu'il ne me fasse de remarque précise sur mon petit jeu. Sa chemise blanche est désormais ouverte et j'aime assurément ce que je suis en train de voir.

Je sens bien qu'il apprécie cette soudaine nudité, tandis qu'il commence à s'allonger sur le lit du logement que j'ai acheté il y a quelques mois. Mes lèvres viennent bousculer un de ses tétons tandis que mes dents le mordent. Il rigole et passe un doigt sur ma joue. Je continue à embrasser le corps de mon homme tout en saisissant son fessier au travers du pantalon.

Je sais que dans quelques minutes, il devra rejoindre une équipe pour un tournage. Alors je dois être efficace. Je descends la braguette de cet homme et saisis son sexe pour le faire doucement passer sous le boxer. Pleinement libéré, je peux donc poser mes lèvres dessus, et délicatement mordiller ce morceau de cher en pleine vigueur.

Andy ne dit évidemment rien, dégustant chaque seconde de ce petit plaisir succinct. Ma langue sort enfin de son antre pour venir percuter le sexe de mon partenaire, puis dessiner des formes géographiques aléatoires sur toute la longueur. Ma main profite de son épilation parfaite pour caresser la douceur de ses bourses et profiter de son fessier musclé.

Ma langue continue son ouvrage sans pour autant que je ne me saisisse, d'aucune manière, du sexe d'Andy. Pourtant je sais que mes caresses, quelles que soient leurs formes, ont un effet certain sur cet homme. Le dit homme qui dans un râle jouit au creux de ma main. Un râle qui me fait frissonner et vient parachever une érection déjà bien présente.

« Je t'aime », me dit-il en se rhabillant urgemment.