27 juillet 2017 (M*)

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Mathieu – 24

Il est six heures du matin. Nathan et Andy ont été occupés cette nuit. J'ai entendu dire que leurs soumis voulaient rester avec eux et me rejoindre. Qu'ils sont amusants. Comme si je n'avais que cela à faire. Certains se croient décidément bien plus importants qu'ils ne le sont réellement. Bastien a fait un excellent choix.

Pendant que mes deux bêtas étaient en pleine domination, je suis resté seul avec Bastien. Nous sommes remontés dans mes appartements et il a, lui aussi, profité d'une belle nuit de soumission. Nous nous sommes rapprochés à cette occasion. Rien de sexuel entre nous, évidemment, mais ce retour à une proximité qui devait lui manquer. Il était à nu, intellectuellement. Pour moi. 

Il dort maintenant. Sans doute encore attaché des liens que je lui impose. Il saura s'en défaire en temps voulu. Pour le moment, j'entends mes deux amants rentrer. C'était l'heure que je leur avais fixée. Reste à savoir ce qu'ils ont prévu, désormais, de faire du temps restant. Je suis debout, en face de la fenêtre, surplombant la ville qui s'éveille.

Ils s'approchent doucement dans mon dos. Je porte encore l'hermine, mais ils savent pertinemment que je ne suis plus Suprême à cet instant. De manière synchronisée, leurs mains viennent se poser sur le haut de mes épaules et retirent délicatement le peu de tissu qui les sépare de mon corps.

Comme un seul homme, Nathan et Andy viennent caresser mon dos et mon torse. Je sens deux dizaines de doigts se frotter sur ma peau, quatre mains qui ne cessent de la réchauffer, encore fraîche de la douche que je viens de prendre. Ce sont aussi deux langues qui s'aventurent dans mon cou. Des cercles se forment, sans aucun mordillement. Parfois, ces deux langues se rencontrent et, comme si elles n'avaient plus besoin de s'apprivoiser, continuent leur chemin.

Ils se dirigent nonchalamment vers mon pantalon. La ceinture doucement rend les armes. Puis le bouton ne leur résiste pas. Ni même mes sous-vêtements. Ils sont entre la fenêtre et moi, leur nez étant directement en contact avec mon intimité qui, éveillée par tant de signaux sensoriels, ne cesse de croître. Tour à tour, parfois en même temps, leurs visages, leurs lèvres, leurs mains, leurs langues, leurs bouches viennent jouer avec.

Un combat s'engage parfois quand l'un me veut complètement et que le second réclame également sa part. Alors c'est à moi de trancher en ramenant l'un puis l'autre par les cheveux dans mon cou. C'est un sentiment exquis que deux langues qui tournoient sur mes zones érogènes. Evidemment, aucun de nous trois ne se satisfait de cela.

Très vite, les voici collés à la fenêtre, exhibés aux québécois, laissant leurs postérieurs rebondis pleinement offerts. Aucun mot n'a été prononcé depuis leur arrivé. Aucun gémissement de leur part. Aucun couinement même. L'un après l'autre, ils s'offrent à moi. L'un après l'autre, ils soupirent et éructent contre le visage du second.

Quand le moment fatidique arrive, qu'ils entendent ma respiration s'accélérer, je les vois tomber contre moi, retirer délicatement ma main pourtant en pleine action et, ensemble, la remplacer par leurs langues. La fenêtre comme leurs visages sont désormais marqués de mon passage. 

Suprême Mathieu - S.M. (B&B)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant