Suprême Mathieu - S.M. (B&B)

20 juillet 2017 - suite (S)

Suprême – iii

Dorian est là, enserré par un jeune homme au costume peu cher, tant il est mal taillé. Son bras lui tient la tête, tandis que deux autres le questionnent. Ils sont dos à moi, à une dizaine de mètres. Je m'approche doucement pour qu'ils ne m'entendent pas. Ils parlent de moi. Ils demandent à Dorian des informations sur moi. Et Dorian ne dit rien. Rien du tout. Jusqu'à ce que le troisième lui retire la veste et déchire la chemise. SuprM apparaît sous leurs yeux.

Dorian se tait encore quand ils l'interrogent sur ce tatouage. Il reçoit un coup dans le ventre, le pliant en deux. Mon sang ne fait qu'un tour, je saisis le premier objet qui vient, qui n'est autre qu'une tuile tombée à terre. Je la brise dans le cou de celui de gauche, qui évidemment finit à terre, assommé. Ou mort. Je m'en fous.

Surpris, le deuxième ne réagit pas quand mon poing finit dans ses parties intimes alors que je me baissais pour éviter le coup du troisième, qui lui avait saisi le danger, lâchant par la même occasion Dorian, réfugié désormais derrière moi. Pendant que l'autre se tord de douleur à genoux, le dernier essaie d'attraper ce qui ressemble à une arme, dans son dos.

Je le saisis par la veste de costume et le propulse contre le mur. Sa tête le heurte, ce qui semble déjà l'étourdir, mais l'image de Dorian enfermé entre ses bras est restée imprimée sur mes rétines. Ce qu'il ne fallait jamais faire. Je voudrais que chacun de mes os vienne briser les siens. Mon poing, ma tête, mon genou, mon bras, tous mes membres s'écrasent tour à tour contre cet enfoiré. Saignant de partout, je le jette sur le castré, qui n'a toujours pas trouvé la forme de se relever.

« Comment vous avez pu oser le toucher ? lui hurlai-je dessus.

— Rrrrr... râle-t-il.

— Tu veux que je t'arrache tes putains de bijoux de famille ou tu comptes parler ?! continuai-je à crier en joignant le geste à la parole.

— Non, non, attends Mathieu, s'il te plaît, se met-il à sangloter.

— Alors, j'écoute.

— On voulait juste nous venger, tu arrêtes pas de récupérer toutes les affaires, et nous on est à deux doigts de couler... On s'est dit qu'en t'intimidant tu nous laisserais tranquille...

— Petits cons. Si vous sortez vivants de là, compte sur moi pour m'assurer que vous couliez, mais avec du plomb accroché aux pieds ».

J'ajuste ma bague, celle en tête de lion, gravé SM, ferme mon poing gauche et lui enfonce dans les côtes. Non seulement il souffre, mais il est marqué pour quelques temps. Dorian me serre de plus en plus fort. Je me retourne et le porte dans mes bras, pour rejoindre la limousine. Mon chauffeur me regarde étrangement, je lui dis d'appeler les flics pour embarquer les trois agresseurs. Dorian est collé contre mon torse. J'essaie de le rassurer.

« N'aie plus peur Dorian, je suis là, je te protège...

— Je... je... je sais... Suprême.

— Pardon ?!

— J'ai... j'ai eu peur... mais de vous voir ainsi... J'ai... Vous m'excitez... » dit-il doucement, honteux et penaud.