¤ Zoe Wees – Control ¤
Les mois sont passés. Les feuilles sont tombées, l'hiver a gelé son entourage, le printemps nous a offerts son souffle de pétales. La pluie a effacé ce qui restait de mes erreurs. Le gel des températures négatives nous a offerts une excuse pour nous rapprocher. Zea et moi sommes officiellement ensemble et cela depuis quelques mois, maintenant.
C'était officiel. Je n'arrivais pas à m'en rendre compte. C'était... un début ? Une fin ? Je n'étais pas si sûr. J'étais au début de notre relation mais aussi à la fin de mes erreurs. Il me restait beaucoup d'automatismes qui me restaient et me paralysaient pourtant, nous étions heureux ensemble. Nous vivions notre relation comme si rien ne pourrait nous arriver. Parce que peut-être était-ce le cas ? Nous avions vécu tant de choses ensemble, vaincu nos peurs, défait mes démons. Ils continuaient à rôder autour de moi et réussissaient parfois à m'atteindre mais Zea était et restait toujours à mes côtés. Loin ou proche, ça ne faisait aucune différence pour lui, il arrivait à calmer mes peurs de sa simple voix, de son regard noir, un puits de misères passées et de souvenirs à venir.
J'avais finalement réussi à sortir de mon labyrinthe. Les épines qui le parcouraient disparaissent au fur et à mesure que je marchais vers la lumière qui me guidait. Était-ce une lumière ? Je n'en croyais plus un mot. Non. Maintenant, mon ancre, ma lumière, mon roc, était un super-héro vert aux yeux d'un noir d'encre, plus sombres que celle qui peignait sa peau.
Mon Hulk, mon héro, mon petit-copain.
Il avait été dur à parcourir, dur à terminer, dur à surpasser. Mais j'y étais arrivé. J'avais vaincu et avais accepté ma vérité : j'étais amoureux d'un homme peu importe ce que l'on pourrait en dire. Il était temps que j'en parle, que je décrive l'enfer que j'avais sillonné, les épreuves que ce labyrinthe m'avait fait traverser. Finalement, j'apercevais enfin le rose des pétales, les épines s'espaçant. Enfin, j'arrêtais de dériver dans une mer de solitude. Enfin, je pouvais respirer et prendre une bouffée d'air parce que j'avais sorti la tête de l'eau.
A mes côtés, Zea observait les allers et venus des étudiants, son bras autour de mes épaules, ma tête sur la sienne. C'était ainsi depuis le début, ça ne s'arrêterait pas aujourd'hui. Hors de question. C'était une certitude. Lui et moi, nous étions faits pour durer, c'était maintenant une certitude. Nous avions toujours été ensemble, toujours l'un avec l'autre. Maintenant, nous n'étions plus Zea et Lucas. Nous étions un ensemble indissociable. Il n'y avait plus de peurs, plus d'incertitude. Juste une impuissance que nous apprenions à connaître.
Le plus dur a été, pour moi, d'affronter mon stress, mes peurs. Sacha ne m'aidait pas. Toujours là pour tourner autour de moi, elle me piquait de son venin dès qu'elle le pouvait. Je la voyais toujours dans les parages, elle et son regard de requin à la recherche de chair fraîche. Elle cherchait une faille, tâtonnait pour trouver une fissure où s'installer. Mais elle n'en trouverait plus. C'était terminé.
J'avais traversé l'enfer sans mon héro et je n'essaierai plus. J'avais compris que si je devais braver les flammes du Tartare, ce serait dans les iris de mon copain.
Ça me faisait toujours bizarre de l'appeler ainsi. Je pense que je n'arriverais jamais à m'y faire. Pas que ses baisers soient quelque chose que je redoute (j'avouerai que c'était plutôt l'inverse) mais il y avait de ces choses dont on ne s'habituait pas et ça en faisait partie. Il était, est et restera mon meilleur ami. Il a juste droit à un autre titre, semble-t-il.
– Blake, m'indiqua Zea d'un signe de tête.
Perdu dans mes pensées, je sursautai presque. Je levai les yeux vers son profil et restai subjugué par la vision qu'il m'offrait. Le soleil de l'après-midi tapait contre son profil et mettait en reflet les tatouages qui émergeaient dans cou de sous son tee-shirt noir. Sa peau pâle se détachait sous les rayons et ne faisaient que souligner la finesse et la beauté de l'encre sous sa peau. Sa barbe de quelques jours le rendait plus bourru et accentuait le carré de sa mâchoire. Ses pommettes rehaussées, ses lèvres qui appelaient les miennes, ses cils noirs qui encadraient de purs onyx d'une beauté à couper le souffle et abritaient une tempête de sentiments.
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Powerless
Lãng mạnL'amour, vous devez connaître. Vous savez, ce sentiment libérateur qui nous prend au ventre, ce sentiment qui nous fait ressentir ces papillons ? Ces frissons qui nous dévalent l'échine, parcourent notre peau, bouffent nos pensées jusqu'à ce qu'il n...