¤ Zedd, Alessia Cara - Stay ¤
Punaise, ils y étaient pas allés de main morte ces connards !
Comme je l'avais prédis, j'avais fini au sol sans que je puisse me défendre, la bouche en sang. J'avais les moyens pour me défendre, je faisais de la boxe pour ça. Et j'étais doué. Mais comment rivaliser, trois contre un ?
A mes côtés, Zea se massait doucement la mâchoire, là où la marque rouge qui y était marquée bleuissait. Lui aussi avait pris cher à vrai dire. Mais au moins on avait réussi, tous les deux, à faire déguerpir ces imbéciles à la tête dure. Avec l'aide du directeur, je l'avouai.
Le coup parti sans que je ne réussisse à l'éviter. Ma tête partie sur le côté et le coup fit claquer mes dents entre elles. Je n'attendis pas une minute : bien que seul contre trois, j'enchaînais un coup de pied dans le genou de cet enfoiré de Quentin avant de lui foutre mon poing dans la gueule. Depuis le temps que je l'attendais, celle-là. Cependant, je n'eus pas le temps d'enchaîner : sans que je ne le vois venir, un poing puissant vint à la rencontre de mes côtes qui, sur le coup, me fit tanguer. Je n'eus pas le temps de répliquer que déjà, d'autres coups pleuvaient. Coups de pied et coups de poing se répétaient sans que je ne puisse faire quoique ce soit à part protéger lamentablement mon visage. Rapidement, je me retrouvais à terre, recevant les coups en me protégeant comme je le pouvais, essuyant quelques insultes au passage. Parfois c'était des insultes pas très recherchées que l'on balançait quand on était un jaloux de première, parfois j'eus droit à des insultes plus visées. Telles que « pédale » ou « va sucer la queue de ta pédale de copain. De toute façon tu sais faire que ça, sucer des bites ». Imagées ou non, elles étaient explicites et surtout me faisaient bien comprendre que l'étroitesse d'esprit était partagée entre les trois.
Mais bien vite, les pieds de Zea apparurent dans mon champs de vision. Je souris, sachant pertinemment quelle serait la réaction de mon meilleur ami. Il n'était pas du genre à rester inactif et les potes de Carter le comprirent bien assez vite. Empoignant férocement Fred par le col, il le sortit du cercle sans ménagement avant de grogner :
- Alors, on fait la fête sans moi ?
Il n'attendit pas la réponse que son poing vola à toute vitesse à la rencontre de la mâchoire de sa victime. Je profitai que mes agresseurs aient tourner leur attention vers Hulk et donnai violemment un coup de pied dans l'arrière du genou de Quentin. Celui-ci se fléchit et il s'étala lamentablement à terre. Me relevant rapidement, je fis abstraction de la douleur que l'adrénaline fit doucement baisser pour envoyer un coup que Louis reçu avec surprise. Les enchaînant avec ravissement, les coups se firent de plus en plus rapide et précis jusqu'à ce qu'enfin, l'image que je me faisais de ce groupe trop propret se retrouve être une réalité. Dans mon dos, Terminator se montrait sous son vrai jour et arborait toute la vérité de son surnom.
- Qu'est-ce que c'est ce que ce foutoir ?!, rugit la voix rauque de notre directeur.
Lâchant vivement nos victimes, Zea et moi nous redressâmes pour voir notre dirlo s'avancer vers nous, le pas menaçant. Et merde, voilà que nous avions les ennuis administratifs qui nous collaient au cul. Je le savais, cette journée allait être génial.
- Filer tous les cinq à l'infirmerie. Et vous avez intérêt à me donner de bonnes raisons à cette... situation !, vociféra Mr Lenoire.
Nous avions tous rechignés mais l'avoins suivit, le regard venimeux nous fusillant le dos de la part de ses trois abrutis. Mais je savais que, même s'il n'était pas là, Carter et son regard fier me suivait. Me retournant pour voir où cette vermine s'était terré, je la trouvais non loin, cachée dans la foule, les bras croisés sur sa chemise parfaitement repassée et mise, le regard nous suivant à la trace, une lueur bien heureuse brillant et le sourire arrogant pour bien envenimer les choses. Bien que je sois quelqu'un de spontané, mon sourire fut mesuré. Je n'avais aucune raison de le faire, surtout vu la situation mais mes lèvres s'étirèrent avec tout autant d'arrogance que lui et ma récompense se trahit par son froncement de sourcil et la perte de son propre sourire. Je m'étais seulement détourné, rasséréné par son air circonspecte et m'étais dirigé vers mon meilleur ami, prêt à recevoir ma sentence.
Et c'est ainsi que l'incroyable Hulk et son prince charmant se retrouvèrent assis sur un lit inconfortable à se masser les marques bleues qui fleurissaient joliment sur nos peaux.
- C'est pas beau à voir, grimaça l'infirmière.
Levant les yeux au ciel, je le fis en même temps que mon copain soufflait d'agacement. Affichant un sourire amusé, nous nous tînmes tranquille le temps qu'elle nous soigne ces petites blessures. Inutile vu le peu de dégâts mais bon, si ça pouvait faire plaisir. Enfin, Zea était peu touché mais je savais que pour ma part, les bleus fleuriraient joyeusement sur la peau de mes côtes et de mon ventre et tout endroit ayant de la peau.
Sautant dès l'instant où elle termina avec lui, Zea s'étira en grognant avant de grimacer.
- Filez maintenant.
Nous nous le fîmes pas répéter deux fois. Échappant à cette endroit d'où dénotait une odeur de renfermer, de produits pharmaceutiques et de vieux, nous courûmes presque en dehors de la pièce. Direction les heures de colles !
Nous n'y échappâmes pas. Deux heures de colles pendant une semaine tous les soirs de 17 heures à 18. Youpi !
- Putain de connards de merde, grommelait Hulk à mes côtés.
Riant bêtement, je tapai fortement sur son épaule en lui adressant un énorme sourire amusé :
- Oh aller, Hulk, ça nous permettra de... euhm...
Arquant un sourcil, il me jaugea attendant la fin de ma phrase.
- De nous rapprocher !
Haussant les deux sourcils cette fois, il m'interrogea du regard, ne comprenant pas l'allusion.
- Notre couple, tout ça, tout ça... enchaînais-je.
- La ferme.
Et je repartis à rire bruyamment en le voyant grommeler d'autres insultes plus fleuries les unes que les autres. Rejoignant rapidement nos amis qui trépignaient d'impatience de savoir le pourquoi de notre retard, nous nous assîmes bruyamment sur notre chaise.
- Mais vous avez vu vos têtes ?! Les gars, sérieux... se lamenta notre amie.
Ne nous laissant pas le temps d'expliquer le pourquoi du comment, elle sauta de sa chaise en empoignant doucement le visage de Zea, la mine inquiète.
- C'est rien, Ophélie, marmonna Hulk.
- Si, c'est quelque chose ! Mais bon sang, vous êtes devenus bleu !
Je ris discrètement en la voyant froncer les sourcils en nous voyant minimiser la chose. Ce n'était pas grand-chose, seulement quelques bleus par-ci par-là. Du moins, sur ce qu'elle voyait sur Zea. En espérant qu'elle ne veuille pas remonter mon tee-shirt parce que d'après les tiraillements que je commençais à sentir sur mon abdomen, les bleus devaient être bien visibles à cet instant.
Délaissant sa victime, elle s'approcha de moi en maintenant mon visage vers le sien. Elle grimaça une seconde fois en soupirant puis nous délaissa. J'avais échapper à ses doigts inquisiteurs, j'étais peut-être un petit chanceux. Et enfin, sans jamais pouvoir nous reposer, nous fûmes, Hulk et moi, confrontés à la plus grande des batailles : le récit de notre bagarre. Et une chose est sûre, nous nous en étions pas sortis indemne.
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Powerless
RomanceL'amour, vous devez connaître. Vous savez, ce sentiment libérateur qui nous prend au ventre, ce sentiment qui nous fait ressentir ces papillons ? Ces frissons qui nous dévalent l'échine, parcourent notre peau, bouffent nos pensées jusqu'à ce qu'il n...