45 : Super-Lucas

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¤ Axwell Λ Ingrosso – Dreamer ¤

Je n'avais pas revu Zea durant la journée. Soit je l'apercevais au loin avant qu'il ne s'enfonce dans la foule et s'y mêle sans que je n'arrive à le suivre soit... il m'évitait.

Et ce n'était pas une mince affaire. J'avais tout fait pour pouvoir le voir mais à chaque fois il arrivait à se faufiler dans la foule sans que je n'arrive à le suivre. Mais maintenant arrivés à notre appart' et tout le monde occupé, Zea ne pouvait plus s'échapper. Il s'était rapidement éclipser dans ma chambre – notre ? - et puisque j'étais quelqu'un d'incroyablement généreux, je le laissais tranquille encore un peu avant de le rejoindre. A vrai dire, le poulet au curry et noix de coco de Clément arrivait à me garder visser à ma chaise. Toujours à tout faire au dernier moment mais qu'est-ce qu'il était bon cuisinier... On ne pouvait pas lui enlever ça, c'était indéniable.

Me relevant, je débarrassais mes couverts avant de me diriger vers la chambre. Il fallait d'ailleurs remettre ça au clair, puisque j'avais enfin tous mes meubles. M'arrêtant brusquement, je me tournais justement vers notre cuisinier attitré et lui offris un sourire contrit :

- Désolé pour le coup de poing. J'étais vraiment en colère et...

D'un simple mouvement de la main, Clément me coupa et m'offrit un sourire rassurant.

- T'en fait pas. C'est déjà oublié.

Pour lui, oui, mais l'arête de sa mâchoire ne m'avait pas encore pardonnée. Sur sa peau pâle fleurissait un bleu plutôt imposant qui me montrait bien l'intensité de ma colère. Cela dit, je n'étais pas peu fier de la couleur et de la force avec laquelle j'avais frappé. Mon ego de boxeur était comblé.

M'arrêtant finalement devant la porte de la chambre, je m'arrêtais une seconde pour prendre une profonde inspiration. Nous ne serions que tous les deux et je savais que solitude à deux rimait avec baisers. Intenses. Et j'en avais des frissons rien que d'y penser.

Pas de dégoût. J'avais enfin dépassé ces préjugés et je frissonnais plutôt d'envie et de désir. Frissonnai d'appréhension, prêt à endurer la plus douce des tortures. Frissonnai d'envie. Frissonnai du plaisir à venir.

- Hulk ?

- Merde, tu fais chier avec ça, Chaton !

OK, je l'avais à moitié cherché.

Courbé en deux, il avait l'air abattu. Assis sur mon lit, il semblait attendre ici depuis un moment. Et d'après la courbure de son dos, ce n'était pas pour une petite partie de plaisir.

- Qu'est-ce qui se passe, Terminator ?

- Je vais t'arracher ta langue si tu continues, Chaton.

1-1. Balle au centre.

- Bon, si tu me disais ce qui se passait au lieu d'éviter le sujet ?

Grognant, il prit sa tête entre mains, lâchant un long soupir plein d'une lassitude bouleversante. Je n'attendis pas : me dirigeant à grand pas, je m'assis à ses côtés, agrippant ses doigts entre les miens. Ce ne fut qu'à ce moment que je me rendis compte à quel point son contact m'avait manqué. J'eus une soudaine bouffée de chaleur qui me parcourut le corps, égale à un courant électrique. Les frissons qui suivirent me fit froncer les sourcils. Depuis quand mon corps était-il devenu si addict à son touché ?

Pour autant, je remarquai que Zea avait eu la même réaction à mon contact. Sur son épiderme, les frissons qui parcoururent sa peau me fit sourire comme un idiot sans même que je ne le remarque. Il m'était venu naturellement, ravi de l'effet que je lui faisais. Et surtout rassuré de ne pas être le seul à ressentir ce genre de... trucs.

PowerlessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant