¤ Machine Gun Kelly, X Ambassadors & Bebe Rexha – Home ¤
Assis dans l'herbe, toujours plongé dans mes pensées, je ne remarquai Ophélie qu'à partir du moment où elle s'assit au sol à mes côtés et commença à me parler.
- Trevor vient de nous expliquer ce qu'il venait de se passer. Comment tu te sens ?
- Minable, soupirai-je.
Elle sourit doucement, un sourire qui semblait me dire que finalement, je n'avais pas si tord. Je plongeai la tête dans mes bras, posés sur mes genoux, tentant de me cacher. De son côté, Ophélie inspira un bon coup puis je sentis sa main se faufiler dans mes cheveux et essayer de m'apaiser. Sans relever la tête, je lui demandai :
- Pourquoi tu fais ça ?
- Parce que tu es mon ami malgré tout.
Relevant brusquement la tête dans sa direction, sa main quitta mes cheveux en même temps qu'un rire nerveux me prenait :
- Comment peux-tu encore m'appeler ainsi après ce que je viens de faire ?
- Parce que, Lucas, si toi tu as l'air d'avoir perdu espoir, moi j'y crois encore. Tu es perdu et...
Je grimaçai et marmonnai :
- C'est ce que Trevor m'a dit.
Elle sourit, amusée.
- Si c'est ce que le docteur a dit, alors il doit avoir raison.
- Surtout quand c'est exactement ce que je ressens. En fait, je ne sais pas quoi ressentir si ce n'est cette douleur constante qui me ronge toujours plus.
Je lâchai un énième soupir qui se fit tremblant. J'avais tellement mal, c'en était à me couper le souffle.
- Alors laisse-la te guider.
Je fronçai les sourcils.
- Je ne comprends pas.
- Laisse la douleur te guider. Là, qu'est-ce que tu en retires ?
A nouveau, je baissai les yeux sur mes jambes encerclées par mes bras. Je me sentais complètement paumé et je n'étais pas sûr de ce qu'elle voulait.
- Je n'en sais rien.
- Réfléchis. Pourquoi souffres-tu ?
- Parce que ce que j'ai fait à Zea est impardonnable. Je l'ai trompé, je vous ai inquiété parce que je suis au bout du rouleau. Je suis un fardeau pour vous tous et putain, ça fait un mal de chien ! Surtout quand je suis un poids dans la relation avec Zea.
Elle acquiesça comme si elle avait compris le charabia que je venais de vomir. Je n'étais pas tellement sûr d'avoir complètement décuvé.
- Tu n'es pas un fardeau pour nous, Lucas. Certes, tu as déconné et avec brio et on t'en veut. Vraiment, je t'en veux de t'être laissé abattre comme ça. Mais d'un côté, je comprends un peu aussi que tu as pu te sentir mal.
Elle se stoppa et observa les différents élèves qui profitaient eux-aussi des rares rayons de soleil qui faisaient leur apparition, pour une fois. Elle reprit :
- Mais Lucas, il ne s'agit pas de nous. Qu'est-ce que tu apprends de cette douleur dont tu parles ?
- Que je ne veux pas refaire deux fois la même erreur.
- C'est-à-dire ?
- Que je ne veux pas le faire souffrir encore une fois en le trompant ou je ne sais comment.
- OK, et alors ?
- Mais tu me fais chier ! Je veux pas le refaire souffrir comme je l'ai fait ! Je ne veux pas recommencer !, m'emportai-je.
Elle sourit, fière d'elle. Qu'est-ce que ça voulait dire encore ces conneries ?
- Tout vient d'être dit.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
Elle soupira et me regarda comme si j'étais le dernier des imbéciles.
- Trevor nous a expliqués que tu ne savais pas ce que tu voulais entre choisir de reprendre ta relation avec Zea ou reprendre ta petite vie parfaite avant ce plan à la noix. Sauf que tu as déjà choisi sans que tu ne veuilles t'en rendre réellement compte. Tu sais déjà ce que tu veux, tu n'es juste pas prêt à accepter ce choix.
- Je ne comprends pas.
Elle rit et me donna une petite tape à l'arrière du crâne tandis que je grommelai contre elle. Pas la peine de s'en prendre à moi.
- Tu as choisi Zea, Lucas. Tu l'as déjà choisi. Il faut juste que tu en prennes conscience.
¤¤¤
Petit chapitre, je sais, mais promis, le prochain est beaucoup plus long ;) et devrait faire quelques heureux.
VOUS LISEZ
Powerless
RomanceL'amour, vous devez connaître. Vous savez, ce sentiment libérateur qui nous prend au ventre, ce sentiment qui nous fait ressentir ces papillons ? Ces frissons qui nous dévalent l'échine, parcourent notre peau, bouffent nos pensées jusqu'à ce qu'il n...