¤ Sigala, Ella Eyre – Came Here For Love ¤
Zea
Sa respiration était lente.
J'étais concentré sur ma lecture. Normalement.
Bordel, ne pouvait-il pas me laisser le haïr en silence ? Que je me déteste en silence par la suite et finir en coma éthylique sur mon lit, cherchant une réponse dans l'univers brumeux de l'alcool ?
Bah non, ce crétin pour lequel j'étais en train de tomber amoureux s'amusait avec mes nerfs et faisait tout en son pouvoir pour me faire craquer.
J'étais en train de tomber dans le volcan de l'amour. Bon sang, comment avais-je fait pour en arriver là ? Qu'avais-je fait pour mériter une telle punition ?
Lucas, ce mec insupportable que je connaissais depuis des années, était en train de me faire tomber amoureux de lui et je n'avais rien pour freiner ma chute dont la finalité serait mortelle.
Il était clair qu'il ne partagerait jamais mes sentiments.
Comment pouvait-il alors qu'il me considérait encore comme son meilleur pote ?
Je n'étais rien de plus que son pote et je ne serais jamais rien de plus. C'était on ne peut plus clair au fur et à mesure que les secondes passaient.
Ouais, peut-être avaient-ils quelques sentiments passagers pour moi. Peut-être ressentait-il un petit truc pour moi. Mais jamais je n'avais été aussi sûr de moi : ce n'était que passager et purement physique pour lui. A la limite, nous finirions par coucher ensemble et il finirait par continuer sa route de son côté tandis que je resterais sur le bas côté, à essayer de recoller les morceaux d'un cœur écrasé par la désinvolture de son meilleur pote.
Rien que de penser à coucher ensemble, ses foutus frissons me parcouraient la peau.
- On fait quoi maintenant ? On couche ensemble ?
Frissons fois deux.
Bordel, Lucas, tais-toi, je t'en prie. Pour la survie de ton meilleur pote.
En réponse je ne fis que grogner en levant les yeux au ciel.
Je n'avais que ça comme défense. Il était absolument exclu que je lui montre les sentiments que je commençais tout juste à ressentir pour cet abruti. Alors j'agissais comme je l'aurais fait en tant que meilleur ami et rien d'autre. Essayant de faire abstraction de chaque battement en trop pour un petit effleurement.
- Tu lis quoi, Hulk ?
Pourquoi frissonnais-je pour un petit surnom, si ridicule en plus ?!
- T'intéresse pas.
- Oui, ça je me doute. Mais c'est quoi ?
- C'est « Fight for Love » et l'auteure, c'est Katy Evans.
- Laisse moi deviner. Une histoire d'amour bien cliché et cucul ?
- On va dire.
Clairement pas mais je n'avais aucune envie de m'embarquer dans une énième dispute sur nos différents goûts parfois complètement opposés. Par exemple, je préférais un bon livre quand Lucas adorait traîner sur les réseaux et perfectionner la perfection qu'il semblait être sur ses différents comptes.
Tout doucement, il s'allongea. La tête posée sur mon oreiller, il sortit son téléphone et me laissa enfin tranquille.
Si l'on pouvait dire.
Il se trouve déjà que de 1, il m'était impossible de me concentrer avec lui à côté de moi alors que je sentais sous souffle sur la peau de ma hanche dévoilée par mon tee-shirt. Pitié, pourquoi étais-je si cliché ? De 2, il m'était impossible de me concentrer quand il était à mes côtés. J'avais envie de me frapper le crâne contre le mur.
Il était juste à mes côtés mais si loin en même temps, sa peau inaccessible. Pourtant, alors que je faisais semblant d'être concentré sur ma lecture, je le sentis bouger lentement et se rapprocher tout doucement de moi.
Soufflant, je lui facilitais la tâche, autant pour lui que pour moi.
- Oh bon sang, c'est bon, viens là.
Il ne se le fit pas dire deux fois. M'offrant un sourire plein de joie qui me retourna l'estomac, il s'installa sur mon flanc, la tête posée sur ma poitrine, mon bras entourant son cou alors que je replongeai enfin dans ma lecture. Comme si, jusqu'ici, je n'attendais que son contact pour enfin être concentré.
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Hello ? ^^'
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Powerless
RomanceL'amour, vous devez connaître. Vous savez, ce sentiment libérateur qui nous prend au ventre, ce sentiment qui nous fait ressentir ces papillons ? Ces frissons qui nous dévalent l'échine, parcourent notre peau, bouffent nos pensées jusqu'à ce qu'il n...