❝𝐋𝐔𝐌𝐈È𝐑𝐄 𝐃𝐄 𝐅𝐄𝐔❞ || 𝑲𝒆𝒊𝒔𝒖𝒌𝒆 𝑩𝒂𝒋𝒊

Chapitre 2

??? - Hanaé !

Je me lève en sursaut sur mon lit, le souffle coupé. Je viens de faire un cauchemar.

Moi - J'étais sensé prendre une douche et faire mes devoirs...

Troublée et le corps tremblant, je me lève et prends une douche chaude qui réussit à me détendre. L'eau se déverse sur ma tête baissée, et bientôt, la buée embue la salle de bain.

Est-ce que c'est parce que j'ai pensé à eux?

Sûrement.

Les cheveux encore trempé, j'enfile un gilet, l'esprit embrumé. Après avoir enfilé mes converses rouges assortit à mon gilet, je sors, clef et porte feuille en main. Je constate en sortant qu'il ne pleut plus et qu'il fait assez bon pour un mois de septembre.

La ville est plongée dans l'obscurité de la nuit, à l'exception de nombreux lampadaires et de d'éventaires de magasin encore allumés.

Ici, il y a quelques supérettes ouvertes 24h sur 24h, ce qui explique qu'il y ait encore quelques personnes dehors. Aussi, habituellement, il y a énormément de monde dehors, mais peut-être que la météo en a dissuadé un grand nombre de sortir ce soir. Et je lui en suis reconnaissante.

La gorge nouée et une boule au ventre, j'enfile mes écouteurs et marche vers la supérette du coin. Maintenant je me détend réellement. Je n'ai pas peur de sortir le soir, j'en ai au contraire besoin. Je trouve cela apaisant et ça me permet de me reposer l'esprit.

Étant presque arrivée, je m'arrête, et range mes écouteurs dans ma poche lorsque je sents une drôle d'odeur. Paniquée, je fais rapidement un tour sur moi même et pose mon regard fatigué sur chaque recoin des alentours : la supérette, la route et le parking un peu plus loins, caché par des buissons et des arbres.

Moi - Quelque chose est entrain de brûler...

J'avale difficilement ma salive, ne sachant que faire. L'odeur du carburant se fait de plus en plus forte, je m'approche alors du parking, les jambes flageolantes.

Pourquoi ont-ils fait un parking plus loin de la supérette?!

Il fallait vraiment être débile pour faire un parking à l'autre bout, et caché par des arbres en plus. N'étant pas sûr de moi, je me tiens un peu à distance avant de faire le point. Il est 2h du matin, il n'y a strictement personne aux environs, et pour finir, il y a une odeur de carburant. Peut être que quelque chose brûle. En plus je commence à avoir froid avec mes cheveux mouillés...

Je commence à faire demi tour, mais c'est alors que des bruits de crépitements m'arrêtent. En me retournant je vois des flammes, pas si grandes mais quand même surprenantes. Je me dépêche et m'avance, me demandant si des personnes ont besoin d'aides. Je compose le numéro de la police, prête à décrocher, la main tremblante, et me fige avant de pouvoir appeler.

??? - Eh, t'es qui?

Ne bougeant plus d'un pouce, je regrette de ne pas être partie. Qu'est-ce que je pensais faire?! Sauver des vies? Le monde est dangereux et moi je joue aux super héros à 2h du matin. Je n'ai rien à faire là...et maintenant je ne sais pas comment réagir face à cet homme sortie de l'ombre. Sa voix grave résonne jusqu'à moi, me faisant frissonner. Est-ce que je peux encore courir?

Je me t'amasserais sûrement au bout de deux secondes.

??? - Qu'est-ce que vous faites?

Il s'approche, et moi comme une imbécile, je ne bouge pas. Ma tête est prête à exploser. Je peux tout de même voir son visage grâce à la lueur des flammes — flammes qui grandissent. Sa démarche paraît assurer, ce qui me terrifie pour une raison qui m'échappe. Il a l'air un peu plus vieux que moi, et...