Chapitre 6

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Yogina - Surtout, comme je l'ai dit, n'hésite pas à me le faire savoir si tu as froid.

Elle me sourit avant de faire demi tour, me laissant seule. Le regard sur le plafond, la fatigue ne d'omble pas vouloir se manifester. Portant, je me sens bien, ici. C'est calme, et je me sens en sécurité.

Je n'ai pas revu Baji de toute la soirée, ni à table, ni après. Je me demande ce que sa mère lui a dit plus tôt, mais ce n'est pas la chose auquel je suis le plus curieuse : que lui est t'il arrivé? S'est t'il battu?

Non, je ne peux pas rester sans réponse. Alors que je comptais me lever du canapé du salon où j'étais allongée depuis moins de cinq minutes, je retiens mon souffle.

Un bruit venant de la cuisine situé à côté du salon me préoccupe maintenant. Après réflexion, je me lève finalement, à pas de loup, dans la pénombre.

Mon cœur tambourine dans ma poitrine, j'essaie de retenu mon souffle alors que je me rapproche de plus en plus de la cuisine. Plusieurs questions encombrent alors mon esprit : est-ce qu'il y aurait quelqu'un d'autre dans cette maison? Je n'ai pas vu Baji sortir de sa chambre, et pour se rendre dans la cuisine, il faut passer par le salon.

Ça ne peut pas être lui.

Puis, Yogina a prit le même chemin — qui est a l'opposé de celui de la cuisine — pour se rendre dans sa chambre.

Avant de m'élancer dans le couloir reliant les deux pièces, je lance un dernier regard à la bougie allumée sur la table basse située devant le canapé qui me servira de lit ce soir. La flemme projette des ombres sur le mur, ce qui m'effraie et me rassure par la même occasion.

Sur la pointe des pieds, je me mis à faire quelques petits pas vers la cuisine ou les bruits ne cessent point. Il semble que quelqu'un essaie de faire le moins de bruits possibles, en vain.

Est-ce la mère de Baji? Je l'ai pourtant vu partir à la direction opposée après m'avoir déposé une grosse couverture pour la nuit. Et, pour se rendre à la cuisine, il faut passer dans le salon. Non, je l'aurais vu...

Je me répète encore et encore, en essayant de trouver une explication plausible. Je ne pourrais pas dormir sans savoir de qui il s'agit.

Arrivée à l'encadrement de la pièce, le cœur battant, je serre le pantalon bleu — trop large pour moi, fournit par Yogina — au niveau de la cuisse, en essayant de calmer mes tremblements.

Je baisse ensuite les yeux vers mes pieds nus. Le parquet n'est pas très froid, Dieu merci. Alors que je compte enfin entrer après plusieurs secondes d'hésitation, j'eus la plus grande peur que je n'ai jamais eus : la personne en question vient de sortir et se stoppe net devant moi, me bousculant de peu.

Je vois limite ma vie défile et ferme précipitamment les yeux en ayant un mouvement de recul.

Le souffle court, je pose une main sur le mur à ma gauche, les jambes flageolantes. Baji aussi, semble retenir un cri de surprise ; son regard ahuri, les sourcils froncés et la bouche entrouverte, il analyse mon visage.

Ses iris noisettes scrutent mon regard avec plus d'instance. Pendant un court instant, je m'y perd et une étrange sensation s'empare de moi. Qu'est-ce qu'il m'arrive encore?

Ce dernier fit un pas en arrière, rompant notre contact visuel, avant de passer une main dans ses cheveux aussi sombre que la pénombre dans laquelle nous étions plongés en ce moment même. Je l'entend presque souffler.

Baji - Mais-...Ça va pas non?!

Moi - Eh, j'ai aussi été surprise, j'ai crus mourir!

❝𝐋𝐔𝐌𝐈È𝐑𝐄 𝐃𝐄 𝐅𝐄𝐔❞ || 𝑲𝒆𝒊𝒔𝒖𝒌𝒆 𝑩𝒂𝒋𝒊 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant