❝𝐋𝐔𝐌𝐈È𝐑𝐄 𝐃𝐄 𝐅𝐄𝐔❞ || 𝑲𝒆𝒊𝒔𝒖𝒌𝒆 𝑩𝒂𝒋𝒊

Chapitre 92

Chifuyu - Moi je propose un Uno.

Emma et moi nous retournons en même temps vers celui-ci qui baissa immédiatement la tête, l'air gêné. Maintenant plus de deux heures que nous nous sommes réunis tous les trois dans le salon des Sano. Qu'elle surprise de retrouver mon ami Chifuyu! Ce dernier m'apprît bien des choses dont je n'avais pas été mis au courant, comme par exemple le fait que Takemichi soit devenu le deuxième bras droit de Manjiro.

D'ailleurs, en parlant de Takemichi, nous avons réussi à joindre Hina après plusieurs essais. Nous croisons encore les doigts pour que cette dernière nous rejoigne.

Chifuyu - Je vous ai proposé des milliers de jeux! Vous n'êtes jamais contentes.

Moi - Je ne veux pas jouer, je veux juste...comprendre comment je dois me débrouiller pour ramener mon sac con de géniteur.

Je m'arrache inconsciemment la peau autour de mes ongles, le regard perdue dans le vague. L'anxiété me tord les entrailles, j'ai l'impression de mourir.

Moi - Qu'est-ce que je devrais lui dire?

Emma - Tu es sûre de vouloir faire ça?

La douce voix de mon amie m'extirpa de mes idées sordides. En me retournant vers cette dernière qui engloutit son deuxième bol de céréales, je me rends compte d'à quel point elle est douce.

Moi - Oui, je veux le faire.

J'esquissa un léger sourire en sa direction avant de reposer mes mains de chaque côté de ma tête. Mon talon tapa plusieurs fois sur le sol à une vitesse stressante.

Chifuyu - Bon...je reviens. Je vais déposer une lettre-...

Et un coussin de plus dans la face. Emma explosa de rire, une main contre sa bouche alors que Chifuyu se rattrape grâce à l'accoudoir du canapé. Il me lança u regard noir avant de quitter la pièce. Ce dernier faillit s'étaler sur le sol mais se reprit rapidement, l'air de rien continua sa route, ce qui nous fit pleurer de rire.

Moi - Je te laissa quelques secondes, je vais juste...l'appeler.

Emma - Tu sais quoi dire?

Moi - À peu près...

Emma - J'espère que tout ce passera comme tu le souhaites.

Son sourire me redonna quelque peu confiance en moi. Lentement, je me leva et me dirigea vers le jardin où je sortis mon téléphone de mon jean noir.
Les mains moites et tremblantes, je fis défiler les noms de mes contact jusqu'à m'arrêter sur celui dont je cherchais.

Je déglutis péniblement, le souffle court. Je transporte comme ci je venais de couture un marathon, et stress comme ci je m'apprête à passer le plus grand examen de ma vie.

Keisuke - Allô?

Moi - Je vais l'appeler.

Le fait est que la seule pensée qui me détruit est de savoir que c'est l'étape la plus importante. Tous comptent sur moi.

Moi - J'ai si peur...

Keisuke - Ne t'en fais pas, Hana, tout va bien se passer. Est-ce que tu as ta mise en scène?

Sa voix n'aida en rien les battements fous de mon cœur, mais il me rassura quelque peux. Sa présence me manque déjà, alors que nous nous sommes quittés que depuis trois, quatre heures.

Moi - Oui, je pense...

Keisuke - Même si t'y n'y arrive pas, on trouvera un autre moyen, d'accord? Ne te mets pas trop de pression-...