Chapitre 8

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Une semaine est passée, et j'ai déjà quitté la maison de Madame Yogina un jour après mon arrivée.

Je suis retournée au logement que je partage avec Ayllie. Ça a été très difficile pour moi, mais je n'avais pas le choix. Yogina ma propose son aide, mais j'ai gentiment refusé, ne voulant pas qu'elle pense que je profite de sa gentillesse.

J'ai retrouvé la maison rangé et propre. Aucune preuve de ce qu'il s'est passé, ce qui m'a mise dans une étrange situation. Ayllie a essayé de me parler toute la semaine d'ailleurs, surtout lorsque je suis arrivée, mais, me souvenant qu'elle était la source d'ennuis, et surtout de ce drame, je l'ai ignorée, simplement, avant de la menacer de tout expliquer au lycée et à l'organisation.

Je ne l'aurais jamais fais de toute façon, puisque j'ai bien trop peur qu'ils me ramènent en France. Malgré ce qu'il s'est passé, je ne veux pas y retourner. Revoir mes parents seraient le pire de mes cauchemars.

J'ai réussi à toucher le point sensible avec Ayllie, elle a presque perdue la raison ; elle s'était même accroupie tout en pleurant devant moi, me suppliant de ne pas le faire. Ça m'a peinée de la voir ainsi, après tout, c'est mon amie de base. Mais, elle ne semble pas avoir de remord pour ce qu'il m'est arrivé à moi. J'ai perdue la tête et j'ai me suis effondrée en larmes, devant elle. Je ne voulais pas qu'elle me voit ainsi, aussi faible et anéanti, mais c'est ce que je suis de toute manière.

Je lui ai alors proposé que l'on change de logement. Je ne voulais pas continuer à vivre sous le même toit d'une fille qui a participé à mon viol. Pendant un ans qui plus est.

Cest une fille de sa classe qui vivait seule jusque là qui a dû échanger avec moi ; le logement est un petit studio qui se situe à 5 minutes de mon stage et assez loin de mon ancien studio avec Ayllie, ce qui est parfait.

Ayllie peut être convaincante, j'ai pu alors m'approprier le studio. Je n'ai pas pus résister au fait de prévenir sa nouvelle colocataire vis à vis des dangers de vivre avec Ayllie. Je m'en veux tellement de laissé une autre fille vivre avec cele que je pensais être une bonne personne, mais hormis la prévenir d'être sur ses gardes, je ne peux pas faire grand chose.

Et, il me semble qu'elle sort régulièrement avec Ayllie, elle doit sans doute la connaître mieux quoi moi. J'ai l'impression qu'au fond, je ne l'ai jamais vraiment connue, qu'elle portait un sorte de masque tout ce temps.

Aujourd'hui, mes affaires sont prêtes. En quelques heures, je suis déjà partie, sans un regard en arrière envers ce foutu studieux qui hante mes cauchemars.

Mon nouveau chez moi est petit, mais chaleureux. L'immeuble est propre et soignée, c'est vraiment une pépite. Il y a une petite cuisine ouverte et un petit salon avec balcon, et enfin, une grande chambre.

La salle de bain est aussi grande que les toilettes, d'ailleurs. Je n'ai pas oublié de prévenir mon tuteur de stage que je ne compte pas venir cette semaine, et après leur avoir expliqué la raison — qui est bien évidemment mon déménagement — ils se sont montrés compréhensif. Génial, les plus grosses tâches sont faites : mes affaires son ranges, le ménage est fait et il ne me reste plus qu'à faire mes devoirs.

Après avoir fait le plus gros et avoir mis plus d'une demi heure pour les maths, je prend mon temps à faire une douche relaxante. Il est déjà 19h lorsque je me rend compte que le soleil se couche. Je n'ai pas mangé de la journée, et j'ai horriblement faim, alors je décide d'aller faire quelques courses.

J'attache négligemment mes cheveux en un chignon haut et coiffe rapidement la frange. Ensuite, je m'habille simplement d'un large jean bleu et d'un t-shirt blanc. Je récupère rapidement mon gilet noir dans ma panderie et prend le temps de fermer à clef et à double tour derrière moi. J'ai l'impression que je suis de plus en plus manique et parano — déjà que je l'étais auparavant.

❝𝐋𝐔𝐌𝐈È𝐑𝐄 𝐃𝐄 𝐅𝐄𝐔❞ || 𝑲𝒆𝒊𝒔𝒖𝒌𝒆 𝑩𝒂𝒋𝒊 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant