Chapitre 90

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Et je sais que les bonnes choses ont toujours une fin.

Moi - 90, 91, 92...

Au petit matin, nous avions repris la route afin de retourner à Tokyo. La grande maison des Baji allait me manquer, malgré que nous n'y soyons restés seulement une soirée. Je n'oublierais jamais les moments que l'on a partagés à l'intérieur, en commençons par la dispute, ou les nouilles que j'avais faillis brûler.

Moi - 93, 94, 95...

Je regarde le paysage qui défile devant mes yeux, passant du vert aux...villes modernes. Les bouchons, le bruit, la vie mouvementée. Je tourne la tête vers Keisuke qui me semble bien concentré sur la route.

Keisuke - On y est.

Moi - ...96.

96. S'ayez, la belle histoire est terminée. L'aventure a été longue et courte à la fois, mais j'ai pus m'évader le temps de cette fugue. J'ai pus penser à autre chose et m'apaiser. Je sens que ça va me manquer...

Moi - Et voilà, c'est la fin.

Keisuke - Olala, ne soit pas dramatique!

Moi - Tu ne peux pas comprendre...

Je saute en dehors du véhicule, une grimace au visage avant d'accourir à l'intérieur de l'ère de repos. Ma vessie va éclater.

Keisuke - Tu-...

Moi - Oui, oui.

Sans même l'écouter, je fracasse les portes des toilettes pour femmes. Une jeune fille sursauta, avant de me jeter un regard noir à travers le miroir. Je lui sourie faussement avant de finalement aller soulager ma vessie. La route est plus que longue, je confirme.

En me lavant les mains, je soupira, me sentant beaucoup mieux. Keisuke m'avait demandé de compter jusqu'à ce que nous arrivons à l'ère de repos, pour éviter de penser à ma vessie. Ça ne marchait presque pas, tout ce que je voulais était de pisser.

Moi - Bon ça c'est fait.

Je jette un bref coup d'œil à mon reflet mais manque de m'étouffer avec ma salive. Je sursaute avant de poser une main contre ma bouche, les yeux grands ouverts.

Moi - Non mais t'es con ou quoi?

Keisuke - Ton langage, jeune fille.

Moi - Je t'emmerde! Tu m'as fait peur!

L'imbécile sourit, dévoilant ses canines ; mon cœur avait faillit faire un arrêt cardiaque. Je souffla avant de me diriger vers la sortie.

Moi - Et c'est les toilettes pour femmes.

Je retînt un pique de ma part, me dirigeant simplement vers les rayons qui me firent de l'œil. Nous étions partis à 7h00, il est maintenant 10h30, et nous n'avons rien mangés.

Moi - Je rêvais de manger des Onigiris autrefois, lorsque la mère de Kazutora n'était plus notre gouvernante. Elle les faisait si bien d'ailleurs.

Keisuke - C'est facile à faire.

Moi - Tu m'en feras ce soir alors.

Sachant pertinemment que la cuisine n'est pas le point fort de Keisuke, un sourire étira mes lèvres alors que je me sers dans les rayons. Keisuke me suis de près en marmonnant je ne sais quoi. Trop concentré par les nombreux bentos devant moi, ce n'est que plus tard que je remarque le silence du brun.

❝𝐋𝐔𝐌𝐈È𝐑𝐄 𝐃𝐄 𝐅𝐄𝐔❞ || 𝑲𝒆𝒊𝒔𝒖𝒌𝒆 𝑩𝒂𝒋𝒊 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant