Chapitre 55

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Le lendemain soir, à contre cœur, nous avons accompagnés Yogina jusque l'aéroport. Keisuke était de mauvaise humeur, et n'était pas très bavard. Je le comprend, je ne lui en veux pas, c'est juste que j'aurais aimé qu'il montre un peu plus ses sentiments à sa mère à ce moment là. Cela allait être un moment difficile pour elle aussi...

Cette dernière nous a pris dans ses bras, très fort, et nous a beaucoup embrassés. Même si Kei luttait au début, il se laissait faire à la fin. J'ai même cru voir ses yeux emplies de larmes, si ce n'était pas la luminosité qui jouait?

En sortant de l'aéroport, j'ai constaté l'énorme vide laissé par la jeune femme. J'étais si triste qu'elle parte, que c'est là que j'ai appris que Keisuke a son permis de conduire! C'est vrai, qu'elle imbécile, sa mère a conduit pour l'allée, elle ne comptait pas embarquer sa voiture dans l'avion! Faut dire que j'étais trop perdue dans mes pensées pour penser à ça...



Moi - Je ne savais pas que tu avais ton permis de conduire...










Keisuke - Bien sûre que si, je te l'ai déjà dit une fois.










Je fronce les sourcils en réfléchissant, alors qu'il démarre.











Moi - Je te promets que non...













Il me jette un bref regard noir, avant de se concentrer sur la route. Il est si énervé que ça? Il n'en avait pas l'air, lorsqu'il m'avait parlé hier soir avant de dormir...












Moi - Peut importe...












L'ambiance est tellement lourde que je ne me vois pas rester ainsi pendant 3 heures. Je mets alors mes écouteurs et enclenche ma musique. Après avoir regardé un long moment la pluie tomber contre la vitre de la voiture, je ferme les yeux et m'endors presque. Moi qui pensais que nous avons fait un long trajet, la voiture s'arrête soudainement, mais en ouvrant les yeux, je remarque que nous sommes sur le bord de l'autoroute, à un air de repos. J'enlève alors mes écouteurs, ne comprenant pas ce qu'il se passe. En tournant la tête vers la droite, je sens mon cœur se serrer en voyant Keisuke la tête dans les bras qui eux son posés sur le volant. Que suis-je sensé faire? Je suis si nulle pour remonter le moral des autres...











J'hésite à poser ma main sur son dos, et la pose finalement.











Moi - Hum...et si nous allons marcher?











Il ne répond pas, je caresse alors ses cheveux, je sais que ça le rassure, ce simple petit geste qui est devenue indispensable, une habitude pour moi.












Moi - Elle va t'appeler dans moins de 8h. Elle va bien...











Je ne sais pas quoi ajouter pour faire un sorte de le rassurer, je ne sais pas du tout. Je suis plus à l'aise à l'écrit qu'à l'oral, c'est un fait.












Moi - Je reviens.












Ma voix paraissait sans doute un peu trop froide, ce n'était pas mon intention. Je sors vite de la voiture, munie de ma sacoche, puis me rapproche de la supérette pas loin, en courant comme il pleut toujours. Il fait nuit noir, mais il y a beaucoup de lumière, beaucoup de personnes, et beaucoup de phares allumés. Je remets mon écharpe correctement, il fait si froid, mais nous sommes en décembre, il est donc normal qui fasse aussi froid.


❝𝐋𝐔𝐌𝐈È𝐑𝐄 𝐃𝐄 𝐅𝐄𝐔❞ || 𝑲𝒆𝒊𝒔𝒖𝒌𝒆 𝑩𝒂𝒋𝒊 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant