Chapitre 44

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Je suis encore plongée dans mon sommeil, quand je sens quelqu'un se remuer dans le lit.

J'essaie de retrouver mon sommeil, que je retrouve rapidement tout en sentant des lèvres se poser sur mon front.

J'entends une porte se fermer et je me retourne dans mon lit.
Je divague encore quelques minutes, quand la senteur de l'oreiller me rappelle Anthony...

Mon Dieu Anthony, me dis-je à moi-même en me levant aussi vite que l'éclair, je regarde à travers la fenêtre l'aube est déjà levé signe qu'ils sont partie au champ pour le duel.

«Non non non» dis-je en prenant mes affaires, mes bottes et la cape puisque je n'ai pas le temps de m'habiller.

Je descends au plus vite et cours dehors pour rejoindre l'écurie afin d'aller chercher Mirage.

Pas le temps pour mettre de selle de cheval, je monte directement sur Mirage et je sors de l'écurie.

«Bordel» dis-je ne sachant pas par quel côté aller.

La panique commence à s'installer et je vois au loin au homme, merci mon Dieu.

Je fonce vers lui et je reconnais Alban.

«Alban» criais-je

«Alba, mais que se passe-t-il » dit-il

«Où est le champ de la Villkar » dis-je en étant pressé.

«Tu longes le champ là » dit-il en me montrant du doigt «Et après tu files toujours sur ta droite durant trois carrefours, et après c'est toujours tout droit, mais pour.. » je ne lui laisse pas le temps de finir que je lui dis merci et je fonce vers le champ.

Je répète sans cesse l'itinéraire pour ne pas l'oublier tout le long du chemin, je passe le premier carrefour, puis le second et enfin le dernier et maintenant toujours tout droit.

Je fonce et je sais que je m'en rapproche quand j'entends des voix au loin.

Une fois la côte montée, je suis arrivé sur la plaine et je vois au loin le champ avec Anthony, Alexander, Albert et Bénédict ainsi que deux gardes.

Dieu soit loué, ils sont encore de dos et je me mets au galop quand je les vois commencer à avancer.

«Stop» criais-je en descendants de Mirage et en continuant ma course à pied.

Les deux hommes s'arrêtent et l'un sourit tandis que l'autre est en colère.

«Tu viens admirer le spectacle, on reprendra à zéro rien que pour toi » dit Alexander le sourire aux lèvres.

«Alba, nom de Dieu que fais-tu ici » dit Anthony en me prenant le bras.

«Si tu croyais que j'allais te laisser te faire tuer aussi facilement, tu t'es trompé » dis-je sur le même ton que lui.

Je le bouscule histoire qu'il lâche mon bras et j'avance vers Alexander qui me regarde de haut en bas.

«Eh bien quel accoutrement, il me tarde de le voir tout les matins» dit-il d'un ton salace.

«Espèce de... » s'élance Anthony avant que je ne le coupe.

«Anthony » dis-je alors qu'il s'arrête.

«Oh mais quelle femme de caractère » dit-il.

«Je suis venue ici pour discuter avec toi » dis-je à Alexander.

«Et que veux-tu ma belle » dit-il amusé.

«Je veux que vous arrêtiez le duel, j'ai quelque chose de mieux » dis-je en éveillant sa curiosité.

«Alba mais qu'est-ce que tu fais » s'énerve Anthony que j'ignore complètement.

«Dit moi tout Alba » dit Alexander en appuyant sur mon prénom.

«J'ai un marché à te proposer » dis-je en levant la tête pour me donner du courage alors qu'à l'intérieur de moi, mon cœur se compresse.

«Quel genre de marché » dit-il en regardant ma tenue amusé.

«Pas celui auquel tu penses » dis-je en crachant ses mots.

«Alors exprime toi » dit-il alors que je sais qu'il n'y a plus de retour en arrière après les mots que j'aurais prononcé.

«Que dirais-tu de devenir Duc de Languedoc et Duc d'Andalousie, sans duel, sans mariage juste moi qui te les donne de ma propre volonté » dis-je alors que j'ai du mal à avaler ma salive en voyant certainement l'héritage de mes parents partir entre les mains d'un vaurien.

«Mais en voilà une idée merveilleuse » dit-il content de ma proposition.

«Alba, non» s'exclame Anthony en s'approchant de moi «Ne fais pas ça ».

Je n'écoute pas Anthony et je reprends ma discussion avec Alexander.

«Si tu acceptes, tu devras te soumettre à certaines règles » dis-je.

«C'est jouissant de faire des marchés avec des femmes, je devrais faire ça plus souvent. Quelles sont-elles ? » dit Alexander.

«Premièrement, tu devras laisser tranquille la famille Bridgerton pour toujours, plus d'attaque, plus de complots rien» dis-je en voyant Alexander souffler.

«Deuxièmement, tu prendras soin de l'héritage que je te donne» dis-je

«Et enfin, tu me laisseras tranquille aussi, tu feras comme si, il ne s'était jamais rien passé entre nous. Chacun retournera à la vie qu'il souhaite» dis-je.

«Qui me dit que ce ne sont pas des paroles en l'air » dit-il.

C'est alors que j'ouvre ma sacoche et sort mes papiers.

«Tu as ici un nouveau testament avec mes titres ainsi que les actes notariaux des domaines de France et d'Espagne » dis-je.

Alexander se retourne vers son père et lui lance un sourire.

«Et bien, je n'aurais jamais pensé que l'amour pouvait nous conduire à de tels actes stupides » dit-il amusé.

Il se tourne vers Anthony et lui dit «Tu as une sacré femme à tes côtés » alors qu'Anthony ne répond pas.

«Acceptes-tu ? » dis-je en levant la tête pour me donner du courage.

«Bien sûr que j'accepte » dit-il en tendant les mains afin que je lui donne les actes.

«Elles sont à toi, mais avant je veux que tu signes les contracts qui rassemblent mes règles et si jamais tu ne respectes pas l'une dans d'elles, les titres me reviennent de droit» dis-je en sortent deux contrats, un pour lui et un autre pour moi.

Je lui donne son contrat afin qu'il le lise, pour voir que je ne mens pas.

«Tout cela me semble judicieux, je signe où » dit-il alors que je sors un crayon et de l'encre.

«Ici » dis-je en lui montrant et lui tendant le crayon.

Il signe sur les deux papiers et c'est ensuite à mon tour.

«Eh bien me voilà Duc en France et en Espagne » dit-il fièrement à son père qui rigole.

Il se retourne vers moi et me demande les actes notariaux.
Je les sors de ma pochette et je lui tends en fermant les yeux ne souhaitant pas voir ça.

«Ce fut un réel plaisir de faire affaires avec vous » dit-il en me faisant une révérence «Oh mais non suis-je bête, tu n'es plus une duchesse, tu n'es plus rien » dit-il alors que son visage se ferme.

Il se dirige vers son cheval et grimpe dessus avant de venir à mes côtés.

«Je vais partir en direction de mes terres dès ce soir » dit-il amusé «Adieu et merci encore ma très chère Alba» dit-il en partant au galop suivis de son père.

Alors que je reste là inerte, comprenant réellement ce que je viens de faire.

Pardonnez-moi mes parents....

Voilà le chapitre 44, j'espère qu'il vous a plu ?
Alors êtes-vous en accord avec la décision d'Alba ?

J'attends vos réactions avec impatience :)

Alba de Brézillac et Anthony Bridgerton Où les histoires vivent. Découvrez maintenant