Il ne doit pas être loin de 21 heures et Anthony n'est toujours pas rentré depuis ce matin et je commence à m'inquiéter.
J'ai passé ma journée à jouer avec Alice, je pense qu'on avait besoin de ça toutes les deux.
Nous avons joué avec Rox, cuisiner avec Colette et Jack, couper des fleurs dans le jardin pour en faire de jolie bouquet et nous avons discuté pendant des heures.
Je suis dans ma chambre, allongé sur mon lit en train de lire mon livre, mais je relis sans cesse la même phrase, car je n'arrive pas à me concentrer.
Le bébé n'a pas arrêté de bouger aujourd'hui et je suis épuisé, mais je n'arriverais pas à dormir sans savoir ce qu'a puis dire les avocats.
Je ferme mon livre et le pose, sachant très bien que c'est peine perdue.
Je regarde le soleil qui se couche lentement vers la fenêtre, il fait encore beau et bon dehors, mais non je suis allongé comme une vieille grand-mère.
Je n'entends même pas Anthony rentrer dans la chambre, jusqu'à ce que je sente un poids à mes côtés.
«Colette m'a dit que tu étais fatiguée aujourd'hui » me dit-il.
«Qu'on t'il dit? » je lui demande en ignorant complètement sa question.
« Je suis allé voir le juge et devine quoi ? Ils étaient là-bas pour demander une audience» e dit-il alors que je sens mon rythme cardiaque s'accélérer.
«Viens en au fait » dis-je.
«Ils ne peuvent rien contre nous, légalement nous sommes ses parents, mais il y'a le lien du sang » dit-il «Ils ont demandé à voir Alice quand ils le veulent ».
«Mais ça n'a pas de sens, ils ne représentent rien pour Alice » dis-je en paniquant.
«Le juge a accepté sous quelques conditions» dit-il.
«Lesquels ? »dis-je.
«Une rencontre devra se faire avec Alice avant, c'est ensuite à elle de souhaiter si elle veut rester en contact ou non et quoi qu'il arrive chacun devra accepter son choix » dit-il.
«Mais Alice reste chez nous » dis-je
«Oui, Alba ça ne change pas Alice reste notre fille» dit-il.
«Mais si elle veut vivre avec eux, on fait quoi » dis-je alors qu'Anthony souffle.
«On devra accepter son choix » dit-il.
«Non » dis-je en me levant du lit «Je refuse » dis-je en faisant des tours dans ma chambre pour me calmer.
«Alba ça n'arrivera pas, tu connais Alice » me dit Anthony.
«Oui, oui je la connais, mais eux je ne les connais pas » dis-je en pointant du doigt l'extérieur comme si ils étaient dehors.
«Alba calme toi» me dit-il.
«Pourquoi j'ai l'impression que tu me caches quelque chose » dis-je.
«Alba je ne crois pas q... » je coupe Anthony.
«Dis-moi » dis-je alors que je le vois souffler.
«D'après le juge, il y a quelque chose qui ne va pas. Les grands-parents ont dit qu'il n'avait plus d'argent, or si j'ai bien compris ils viennent de Boston en Amérique et se sont offert le voyage » dit-il.
«Tu crois qu'ils seraient venus nous demander de l'argent » dis-je.
«Je ne sais pas, mais ce n'est pas clair » dit-il.
L'argent, un sacré motif de complot, trahison et de malheur.
À cause de l'argent, j'ai failli épouser un homme qui voulait me tuer pour récupérer mes terres et voilà que de nouveau à cause de l'argent, je pourrais perdre ma fille.«Tu crois qu'ils seraient capables de nous faire du chantage » dis-je.
«Non, je ne pense pas. De toute façon si Alice décide de rester là, ils devront quitter Londres. Alors ne te fais pas des idées » dit-il.
Mais qui sont ces gens, ça n'a pas de sens. Sophie m'a assuré qu'Alice n'avait plus aucun membre de sa famille, oncle, tante,grand-parents etc.
«Ça n'a pas de sens Anthony, tu sais comme moi qu'Alice n'avait plus aucune famille et voilà des grands-parents qui sortent de nulle part » dis-je en ouvrant la fenêtre de notre chambre pour prendre l'air.
Je sens le bébé me tirer le ventre, il doit sentir que je suis tendu.
«Ils ont montré des actes de naissance de leur fils ? » dis-je.
«Non, ils les ont oublié à Boston » dit-il.
«Comme c'est étrange » dis-je.
«Alba ne te monte pas toute sorte d'histoire dans la tête » me dit Anthony en me prenant dans ses bras.
«Je ne me monte pas des histoires, j'analyse » dis-je alors qu'il dépose un baiser sur mon épaule.
«Je pense sincèrement qu'on devrait aller se coucher, ce n'est pas bon que tu restes debout autant de temps» dit-il.
«Ça va » dis-je sachant que le bébé pèse son poids à ce stade de ma grossesse.
«Alba s'il te plaît » dit-il alors que je souffle et je pars m'allonger à ma place tandis qu'Anthony file dans la salle de bain.
Il y a forcément un truc qui nous échappe, ce n'est pas possible.
Pourquoi reviendraient ils que maintenant alors que ça presque 1 an que nous avons adopté Alice.
Certes, le voyage entre Londres et Boston n'est pas la porte à côté, mais où étaient-ils lorsqu' Alice avait le plus besoin d'eux.
Je me lève discrètement et je pars dans le bureau d'Anthony pour aller chercher le dossier d'Alice quand elle est arrivée à l'orphelinat.
Je le saisis et me pose sur le fauteuil devant le bureau et je note les informations sur les parents d'Alice avant leur mort qui pourrait me servir contre eux.
Je pourrais faire comme une sorte d'interrogatoire tout en discrétion pour savoir si ils sont réellement bien les parents de Jacob comme ils le disent si bien, je veux juste être sûr.
Je note :
Jacob, Edward Neil est né le 7 décembre 1785 à Londres.
Mort le 04 avril 1815.
Karen, Victoria South épouse Neil est née le 14 mai 1787 à Oxford.
Mariés le 17 juin 1800 à Londres.
Mort le 04 avril 1815.
Vécue ensemble à Londres au 7 avenue South.
18 novembre 1811, naissance d'Alice, Katherine Neil.
Adopté le 17 octobre 1815 par Anthony Bridgerton et Alba, Jeanne, Gabrielle de Brézillac épouse Bridgerton.
«Je peux savoir ce que tu fais » me demande Anthony.
«Rien, je vérifiais quelque chose » dis-je en fermant le dossier et cachant mes notes «On va dormir » dis-je mine de rien.
Je me lève et le rejoins à l'entrée et nous montons nous coucher.
Voilà le chapitre 94, j'espère qu'il vous à plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)
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Alba de Brézillac et Anthony Bridgerton
FanficQuand Alba retourne à Londres chez la famille Bridgerton pour sa première rentrée dans l'aristocratie anglaise que ce passera-t-il...