Chapitre 67

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Je suis en train de me préparer devant ma coiffeuse pour aller à l'orphelinat, quand Anthony rentre dans la chambre.

Je le vois à travers le miroir et je suis quasiment certaine qu'il y a quelque chose qui ne va pas.

«Bon qu'est ce qu'il y a» dis-je en le regardant à travers le miroir.

Il me regarde et souffle alors je me retourne pour le regarder en face.

«Depuis que nous sommes rentrés hier soir, c'est comme si t'étais devenu muet, alors je répète ma question qu'est ce qu'il se passe ? » dis-je

«C'est toujours charmant de voir sa femme danser avec un autre homme » dit-il sérieusement.

«Pardon » dis-je.

«Tu as passé ta soirée à danser avec Antonio » dit-il en haussant le ton.

«J'ai le droit de danser avec qui bon me semble » dis-je en me retournant pour attacher ma boucle d'oreille.

«Pas avec cet homme » dit-il.

«Pourquoi ça » dis-je en retournant piquée.

«Tu lui plais » dit-il.

«Ne dis pas n'importe quoi, nous avons passé la soirée à parler de propres vies, il sait que je suis mariée » dis-je en me levant pour aller chercher un ruban dans un tiroir pour attacher mes cheveux dans une demi-queue de cheval.

«Ça n'empêche pas » dit-il alors que je retourne m'asseoir pour me coiffer.

«Tu dis n'importe quoi, d'accord on peut paraître proche et intéressé tu sais pourquoi ? Parce qu'il est espagnol, et à travers lui j'ai l'impression de renouer avec mes racines, alors oui je discute avec lui et je danse même avec lui, mais ça ne veut rien dire, nous sommes juste amis» dis-je.

«Il n'est pas ton ami » dit-il.

Je regarde l'heure sur l'horloge et il est temps que je parte pour l'orphelinat.

Je prends ma besace et ma cape, car aujourd'hui il pleut.

«Tu sais quoi ? Au lieu de parler affaires avec Simon hier soir alors que tu peux le voir n'importe quand, tu aurais pu passer ta soirée avec moi, à danser aussi parce que tu sais à quel point j'aime ça, mais non le travail avant tout » dis-je en sortant de la chambre sans lui laisser le temps de parler.

«Alba » dit-il en me suivant dans les escaliers alors que j'enfile ma cape.

«On en reparlera ce soir, il faut que j'y aille. Tu sais bien le travail est le travail » dis-je en lui lançant un léger regard noir tout en claquant la porte d'entrée.

Je prends le chemin en direction du bois, tandis que je me calme comme je peux.

Mais c'était quoi cette crise de jalousie super mal placée.
Je place ma colère dans mes pas et j'arrive vraiment rapidement à l'orphelinat.

Je rentre dans ma classe et je pose mon manteau légèrement humide à cause de la pluie sur le portant.

Je vais en direcrion de la cantine, où alors les enfants prennent leur déjeuner et je vois qu'ils sont tous fan de la mousse au chocolat préparé par Ruben qui a trouvé un travail ici, je les comprends sa mousse au chocolat est incroyable.

«Alors le bal » me dit Sophie en venant à mes côtés.

«Plutôt sympa» dis-je en hochant la tête.

«Tu es sûre » dit-elle.

«Ouais, je n'ai juste pas passé la soirée avec la personne que je voulais » dis-je alors que la cloche sonne signe qu'il est l'heure pour les enfants de rejoindre ma classe.

Je passe dire bonjour à Ruben et je rejoins ma salle.

«Bonjour » dis-je en rentrant.

«Bonjour Alba » disent-ils en cœur.

Je me dirige vers le tableau et je me tourne vers eux.

«Vous avez fait quoi ce matin avec Susan ? » je leur demande alors qu'il parle tous en même temps.

«Une personne à la fois, je vous pris » dis-je alors que Harry lève la main.

«Vas-y Harry, explique moi » dis-je.

«Nous avons fait des mathématiques et de la conjugaison et les plus petits, ils ont aussi fait des mathématiques, mais plus simple » m'explique-t'il.

«D'accord super, alors cette après-midi vous aller avoir 1h30 de chant » dis-je alors qu'il s'exclame tous heureux de cette activité « Mais avant cela, nous allons faire une petite heure d'histoire, vous voulez bien? » dis-je alors qu'ils ont l'air ravis.

«Je vais vous parler des hommes préhistoriques» dis-je en captivant leurs regards.

Une heure plus tard, je suis coupé par mon éloge par quelqu'un qui frappe à la porte.

«Entrez » dis-je.

Je vois alors Sophie accompagnée d'une jeune femme vêtue d'une robe rouge.

Elles viennent toutes les deux vers moi et je laisse Sophie prendre la parole alors que je souris à cette dernière.

«Les enfants, je vous présente votre professeur de chant, Sienna Rosso » dit-elle alors que les enfants lui souhaitent la bienvenue.

«Sienna je te présente Alba Bridgerton et Alba voici Sienna Rosso» nous dit-elle.

«Enchantée » dis-je en lui tendant la main qu'elle empoigne à son tour.

«De même » dit-elle «Vous êtes la femme de Bénédict » me demande-t-elle.

«Oh grand Dieu non » dis-je en riant.

«Alba est la femme d'Anthony » dit Sophie en riant aussi.

«Et c'est déjà assez suffisant » dis-je.

«Je veux bien vous croire » dit-elle en souriant puis en se tournant vers les enfants.

«Je vous laisse » nous dit Sophie en partant vers la porte.

«Vous ne partez pas ? » me dit Sienna.

«Non j'avais prévu de rester ici » dis-je.

«Je crois que si je veux attirer l'attention des enfants, il vaut mieux que je sois toute seule » me dit-elle.

«Euh oui d'accord, je serais dans la cour si jamais il y a un soucis » dis-je en prenant mon sac.

Je ferme la porte dans la ferme complètement, car je veux entendre ce qu'il se passe.

Je m'assois sur un banc tout prêt de la salle et je sors mon livre et je commence à lire, je suis rapidement coupé par la voix de Sienna, il y a pas à dire elle chante très bien, mais très fort aussi.

Je referme mon livre et je ferme les yeux.

Une dizaine de minutes plus tard, je sens quelqu'un s'asseoir à côté de moi.

«Qu'est-ce que tu fais là » dis-je.

«La madame elle me fait mal aux oreilles » dit-elle.

«Tu sais que tu n'as pas le droit de sortir comme ça de la salle, Alice » dis-je.

«Oui, c'est pour ça que j'ai dit que je voulais aller aux toilettes » dit-elle toute souriante.

«Tu es une sacrée chipie » dis-je en la chatouillent.

«Tu lis quoi ? » me dit-elle en touchant mon livre.

«Un roman» dis-je en prenant mon livre «Un roman d'amour entre un roi, une reine et un chevalier » dis-je.

«Je pourrais le lire un jour » dit-elle.

«Bien sûr» dis-je «Mais là il est temps que tu retournes avec Sienna» dis-je.

«Non» dit-elle en baissant la tête tout en prenant ma main de ses petits doigts «Je veux rester avec toi » dit-elle alors que mon cœur fond littéralement.

«Juste pour cette fois d'accord » dis-je alors qu'Alice sourit et vient se caler entre mes bras.

Voilà le chapitre 67, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Alba de Brézillac et Anthony Bridgerton Où les histoires vivent. Découvrez maintenant