Chapitre 65

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Deux mois viennent de passer, et ça fait deux mois que je passe mes journées à l'orphelinat pour mon plus grand bonheur et celui des enfants.

Nous sommes actuellement en fin d'après-midi et les enfants sont en train de terminer un dessin tandis que les plus grands sont en train d'écrire une dictée que je leur dis.

L'avantage d'avoir qu'une seule classe, c'est que les petits peuvent écouter ce qu'ils se passent avec les grands sans réellement comprendre, mais leur cerveau lui retiens.

«Super, maintenant » dis-je en me retournant vers le tableau «Je vais écrire la dictée et vous allez vous-même corriger si vous avez des erreurs et une fois que vous aurez terminé, vous me passerez vos feuilles » dis-je en commençant à écrire avec une craie sur le tableau noir.

Une fois la dictée écrite au tableau, je vois Sophie me faire signe qu'elle veut me parler au coin de la porte.
Je me dirige vers elle.

«Tu crois que les enfants aimeraient apprendre à chanter » me demande-t-elle.

«Je ne sais pas pourquoi » dis-je.

«Il y a une ancienne chanteuse d'opéra qui est de Londres et de retour parmi nous, elle vient de perdre son mari et je me suis dit que ça l'aiderait sûrement de voir des enfants chanter » dit-elle.

«Oui ça serait un bon moyen pour lui faire changer les idées » dis-je en souriant.

«Génial, je vais la contacter pour qu'elle vienne demain » me dit-elle en repartant vers son bureau.

«Alba » me sort la voix de Tom.

«Oui ? » dis-je

«J'ai fini » dit-il en me tendant sa copie alors que je retourne vers mon bureau «Super tu peux y aller » dis-je.

«À demain » me dit-il.

«À demain» dis-je.

C'est en voyant que Tom avait le droit de sortir de sa journée que tous se précipite vers moi pour me donner leurs copies et leurs dessins pour les plus petits.

«J'espère que vous avez bien corrigé, et pas bâcler » dis-je en récupérer les copies et les dessins.

«Non Alba promis » disent-ils en sortant.

«À demain » je leur dis.

«À demain » disent-ils en fonçant tout droit vers la sortie pour aller jouer.

Je pose mon paquet de copies et de dessins sur le thème la nature sur mon bureau en commençant à trier.

Quand sentant un regard sur moi, je relève la tête et je vois Anthony accoudé sur le coin de la porte en me regardant tendrement tout en me pointant du doigt Alice toujours dans son coin en train de dessiner.

Je fais un signe à Anthony de venir et je me dirige vers Alice.

Je me baisse.

«La journée est finie Alice, tu peux sortir et t'amuser dehors » dis-je alors qu'elle continue à dessiner.

«Alice» dis-je doucement en relevant sa tête.

«Je n'ai pas envie » dit-elle.

«Pourquoi » dis-je.

«J'ai envie de rester avec toi » me dit-elle alors que mon cœur fond.

«Mais il faut bien que je rentre chez moi » dis-je en lui souriant.

«Pour rejoindre ton amoureux » demande-t-elle.

«Oui, en plus j'ai de la chance, il est juste la » dis-je en tendant ma main à Anthony pour qu'il s'approche de nous.

Il se met à genoux et tend sa main à Alice.

«Je m'appelle Anthony » dit-il.

«Moi je m'appelle Alice » dit-elle en lui souriant tendrement.

«Ça je sais » dit-il en lui souriant et mon cœur fond encore plus devant cette image.

«Tu veux bien me montrer ton dessin » dis-je.

Elle me le donne et je vois alors qu'elle a dessiné 3 personnes et un champ avec des chevaux et des oiseaux dans le ciel.

«Tu dessines vraiment très très bien » dit Anthony « J'ai un frère qui dessine aussi bien que toi » dit-il alors que je rigole intérieurement en sachant que si Bénédict venait à apprendre qu'il a été comparé avec une enfant de 4 ans, il serait vert.

«La c'est Alba, Sophie et moi » dit-elle en montrant ses trois bonhommes, «La c'est mes deux chiens Olko et Moka » dit-elle alors que je me dis que ce n'étaient pas des chevaux «et là » dit-elle en nous montrant les oiseaux «c'est mes parents, d'après Sophie ils sont au ciel alors ils sont devenus des oiseaux » dit-elle par pure innocence alors que mon cœur se serre et Anthony pose sa main sur la mienne voyant mon trouble.

«Alice » dit la voix de Sophie «On t'attends pour le goûter » dit-elle.

«Oh oui le goûter » dit-elle en se mettant debout.

Elle prend alors Anthony dans ses bras sous notre plus grand étonnement à tous et après elle vient dans les miens.

«À demain Alice » dis-je.

«À demain Alba » dit-elle en courant rejoindre la main tendu que lui offre Sophie en nous souriant.

Elles partent toutes les deux en nous lassant seules avec Anthony.

Je me relève et pars vers mon bureau, pour récupérer mes copies et mes dessins tout en lâchant quelques larmes touchées par les paroles d'Alice concernant ses parents.

J'essuie tant bien que mal mes larmes, mais c'est sans compter sur Anthony qui me connaît beaucoup trop bien.

«Vient là Alba » dit-il en m'ouvrant ses bras alors je vais en direction de son étreinte.

«Elle me fait penser à moi » dis-je en reniflant «Mais contrairement à elle, j'ai eu le temps de bien connaître mes parents » dis-je.

«Ça va aller Alba » dit-il alors que je me détache de lui en souriant et en hochant la tête.

Je mets mes affaires dans ma besace et nous sortons de l'orphelinat.

Nous rentrons tout les deux à pied, main dans la main.

«Je n'ai pas envie d'aller au bal ce soir » dis-je comme une enfant.

«Moi non plus, mais comment dire non à un bal masqué organisé par la reine en personne » dit Anthony.

«C'est sûr » dis-je «Tu as réussi à trouver un masque » dis-je.

«Et comment » dit-il «Ça sera certainement le plus beau masque de la soirée » dit Anthony.

«Ouais bien sûr » dis-je «Je pense que celui d'Éloïse sera le meilleur, elle pourra se cacher comme elle le désire » dis-je en souriant.

Voilà le chapitre 65, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Alba de Brézillac et Anthony Bridgerton Où les histoires vivent. Découvrez maintenant