Chapitre 28

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Cela fait cinq jours que je suis enfermé dans la chambre et je commence à en avoir marre.
Je rumine sans cesse et mon cerveau est toujours dirigé vers Anthony et ça m'énerve de ne pouvoir passer à autre chose.

Surtout que surprise Alba, tu es fiancée à un autre homme.
J'ai besoin d'aller me vider la tête, je vais devenir folle là.

Je saute à pieds joints hors de mon lit et ouvre mes coffres pour y sortir ma tenue.
Je pars dans la salle de bain et je change ma robe contre ma tenue de cavalière.

Une fois prête, je sors discrètement de ma chambre et je pars en direction des écuries en essayant d'être vu par personne et j'y arrive comme une cheffe.

J'arrive aux écuries et je me dirige vers le maréchal-ferrant.

«Bonjour serait-il possible de vous emprunter un cheval pour aller faire une balade » dis-je

«Vous avez eu l'autorisation ? » me dit-il

«De ? » dis-je en ne comprenant pas.

«Du Duc de Cambridge pour aller faire du cheval, toute seule et surtout en cette tenue » dit-il me regardant avec un regard sale.

«Bien sûr que oui ! » dis-je d'un ton convainquant.

«Bien suivez-moi, je vais vous donner Merlin » dit-il en se dirigeant vers un beau cheval noir.

Le maréchal-ferrant entre dans le box et me prépare la selle tandis que je caresse le cheval pour faire connaissance avec lui.

Deux minutes plus tard, Merlin est prêt et je suis heureuse que personne s'est interposé dans mon chemin.

Je sors Merlin de son box et nous dirige en dehors de l'écurie et une fois dehors, je grimpe sur lui et nous nous dirigeons au galop vers les champs.

Je suis toujours au galop sur Merlin et je me dis que j'aurais certainement dû prendre ma cape, car l'air s'est rafraîchi d'un coup.

Je m'éloigne de plus en plus, du domaine et je ne saurais même pas dire où je me situe.

Quand tout à coup, la pluie s'abat droit sur nous.

«Super » dis-je, j'aurais vraiment dû prendre ma cape pour le coup.

«On va rentrer Merlin, tu en penses quoi ? » dis-je au cheval qui n'a pas l'air ravi lui non plus de se retrouver sous la pluie.

Je fais demi-tour quand soudain l'orage éclate et Merlin se lève sur ses pattes arrières.

«Oh doucement » dis-je en essayant de garder l'équilibre tant bien que mal.

Puis un second grondement, le fait complètement déraillé et je tombe sur le sol tandis qu'il part au galop en direction opposé.

«Non» dis-je en courant après en sachant très bien que je ne pourrais jamais le rattraper.

Reste calme Alba, tu es seul sous l'orage et la pluie, Dieu ne sait où sans cheval pour rentrer chez toi.

Je regarde autour de moi et je ne vois que des champs et des arbres, un grondement se fait entendre et je m'abaisse par terre en me bouchant les oreilles et en fermant les yeux.

Je suis littéralement trempée jusqu'au os et je suis morte de peur.
Je reste ici, bloqué et paralysé par la peur.

Je ne peux pas aller m'abriter sous un arbre, ça serait trop dangereux, je reste donc là et je finis par m'allonger par terre en position fœtale en attendant que tout ça s'arrête.

Le temps passe et je suis littéralement morte de froid que mes dents claquent toute seules, je n'ai aucune notion du temps, je ne sais pas combien de temps suis-je ici, mais ça me paraît une éternité.

L'orage à cessé pour laisser place au éclair et à la pluie qui se veut toujours aussi forte.

Je suis remplie de boue et j'essaie de me relever tant bien que de mal pour aller jusqu'à un arbre pour essayer de me protéger de la pluie.

Une fois sous l'arbre qui me protège très légèrement de la pluie, je m'appuie sur lui et je me retrouve adossé à lui et je colle mes genoux à ma poitrine en essayant de me réchauffer comme je peux, sans réellement grand succès.

Je ne sais pas combien de temps, je suis là, mais je sais que l'après-midi touche à sa fin et je suis littéralement glacé.

Je sens mon corps tout engourdi que je finis par m'allonger au pied de l'arbre.
Je sens mes yeux qui cherchent à se fermer, mais je sais que si je les ferme j'aurais très peu de chances de m'en sortir alors je résiste tant bien que mal que j'ai l'impression d'halluciner quand j'entends quelqu'un crier Alba.

J'entends la voix se rapprocher et ne cesser de crier mon nom.
La voix me paraît tellement nette que j'ai l'impression de reconnaître la voix d'Anthony.

«Tu dérailles complètement Alba» dis-je en claquant des dents.

«Alba» dit une voix auprès de moi et c'est alors que j'ouvre les yeux que j'avais fermés et je distingue.

«Anthony » dis-je difficilement.

Il court vers moi et s'agenouille en me prenant dans ses bras.

«Tu es glacée » dit-il en me serrant contre lui en essayant de me réchauffer comme il peut.

Mes yeux se fermement me sachant enfin en sécurité.

«Ne ferme pas tes yeux » dit-il alors que je les rouvre.

Mon regard capta le sien et je peux m'en détacher.

«Je suis... désolé » dis-je en ne sachant pas réellement si je parle pour ma balade ou pour mes fiançailles avec Alexander.

Il ne répond rien et m'embrasse le front à plusieurs reprises en me serrant fort dans ses bras.

«Alba» dit une voix qui me fait relever la tête.

Alexander se tient devant moi et s'agenouille aussi vite à mes côtés pour me prendre des bras à Anthony comme si je n'étais qu'une vulgaire poupée.

«Pourquoi tu es parti, tu devais rester à la maison » dit-il

«Ce n'est pas un chien » dit Anthony.

«Tu n'as aucun avis à me donner, ce n'est pas ta femme » dit Alexander.

«Et ce n'est pas la tienne non plus » dit Anthony.

«Oui, mais contrairement à toi, elle le sera bientôt » dit Alexander.

«Arrêtée s'il-vous-plaît » dis-je tant bien que mal.

«Je vais te ramener chez nous » dit Alexander en me relevant.

C'est alors que je faiblis sous mon poids tellement je suis usé et fatigué.

«Mets-y du tiens Alba » me dit Alexander

Je vois alors Anthony serrer les poings prêts à réagir.

«Anthony non » dis-je dans un souffle alors que ce dernier me regarde.

Je prends appui sur Alexander et ce dernier souffle avant de me prendre dans ses bras et c'est à ce moment-là que je m'evanouis pour la deuxième fois de la semaine.

Voilà le chapitre 28, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Alba de Brézillac et Anthony Bridgerton Où les histoires vivent. Découvrez maintenant