Quand Joelle se retrouve à la rue un soir d'été, elle ne s'attend pas à devoir partager un loft avec des inconnus, et à ce que ce soit le début de l'un des étés les plus mouvementés de sa vie.
•••
Joelle n'a qu'une seule...
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QUAND IL RACCROCHE, Alex hausse les sourcils, pressée d'entendre les potins croustillants. Je m'assois sur le lit en disant :
— C'était Marco, il m'invite à sortir.
— Comme deux bons potes ?
Même si elle me taquine, sa question me pousse à me questionner pour la première fois sur la nature de nos sorties. Mais avant que je ne mette le doigt dessus, Harper s'immisce encore dans les rêveries auxquelles s'adonnent mon esprit. C'est comme ça depuis la soirée jeux de la semaine dernière.
— Je n'en sais rien, avoué-je finalement perdue.
Je soupire et laisse mon corps s'abattre dans le matelas moelleux. J'incline ma tête vers ma coloc.
— J'ai le sentiment qu'il y a quelque chose entre lui et Harper. Tu l'as surement aperçu chez Maile. Elle a une coupe carré blonde qui lui donne un charme terrible.
— Je suis d'accord, elle est sexy.
Mon estomac se noue car ça ne fait que confirmer mes doutes. Qui ne serait pas séduit par une fille aussi canon qu'Harper ? Marco ne me dira pas le contraire.
— Mais c'est avec toi qu'il voulait sortir les soirs d'avant, et ce soir encore. Ses intentions sont claires si tu veux mon avis.
Elle s'allonge sur le côté, face à moi.
— Et si tu n'en es toujours pas convaincue, tu ne perds rien à lui demander d'éclaircir les choses.
Il me suffit d'un peu de cran et le tour sera joué.
— Peut-être que je devrai, oui...
Dans le silence qui pend après ma réponse, j'imagine la manière la plus adéquate et la moins embarrassante d'obtenir les réponses à mes questions.
Le grincement de la porte de la chambre me sort de mes brèves pensées. Lorsque Tallulah nous détaille soudain, je me redresse embarrassée comme si j'avais fait quelque chose de mal.
— Coucou...
Comment Alex peut-elle oser penser que sa coloc de chambre n'en pince pas un peu pour elle ! Elle a le même regard qu'Harper quand elle m'a vu avec Marco.
— Salut, lancé-je en ramassant nos verres. Je vais me préparer, ajouté-je à l'égard de mon amie.
Je sors de la pièce et fonce dans la cuisine. Sally est en train de grignoter une barre de céréale en détaillant l'intérieur du frigo. Je pose ma vaisselle dans l'évier pour les rincer.
— On va devoir faire les courses bientôt, remarque-t-elle en prenant un yaourt en bouteille.
— Je pourrai y participer, je reçois mon salaire dans quelques jours.
— C'est parfait.
Elle se met face à moi et sourit gentiment. J'apprécie qu'elle n'essaie pas de me mettre à l'écart. Ça contribue aux raisons pour lesquelles je me sens à l'aise chez elle jour après jour.
