Quand Joelle se retrouve à la rue un soir d'été, elle ne s'attend pas à devoir partager un loft avec des inconnus, et à ce que ce soit le début de l'un des étés les plus mouvementés de sa vie.
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Joelle n'a qu'une seule...
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— MARCO, JE T'AI GARDÉ UNE PLACE !
Dès notre entrée dans la cour, j'examine l'étalonnage des poufs — où sont déjà installés quelques-uns des invités — à la recherche de cette voix féminine.
— C'est Harper, m'apprend doucement Marco. Prends-nous des trucs à grignoter, je vais trouver un coussin pour nous deux.
Il s'en va déjà. Le suivant du regard, je le vois s'accroupir entre deux poufs. Il parle à une nana au bob blond. Harper, j'imagine. Une autre fille se joint à leur conversation. Nul doute que c'est Alex, les anneaux à ses doigts m'éblouissent jusqu'ici. À un moment, elle tourne sa tête dans ma direction et dès qu'elle m'aperçoit, lève son pouce en se levant.
Je chemine vers l'écran de projection. Une machine à pop-corn rétro rouge jonche sur le côté, et sur une petite table, trois bocaux avec robinets et des gobelets. Des petites pancartes disant « Buvez-moi ! », « Pas d'alcool, promis » ou d'autres messages sympas sont accrochés autour des contenants.
Puisque deux mecs et une fille sont agglutinés devant la machine à pop-corn à jacasser, se servir lentement, prendre des photos et des vidéos pour leur story Instagram, je me contente des boissons non alcoolisées pour le moment.
Quand je me retourne pour trouver Marco, je percute presque un torse, mais grâce à son réflexe immédiat de reculer en levant les bras, le pire n'arrive pas.
— C'est surement dur de résister à ma plastique, mais fais un effort, je t'en prie, parle-t-il.
Bien que sa tête me disait déjà quelque chose, sa prise de parole confirme tout. Je lève les yeux au ciel.
— Tu me laisses toujours aussi indifférente, Landon, lancé-je en le surpassant.
— C'est ce qu'elles disent toutes, souffle-t-il, et bien sûr, je l'ignore.
Je guette les poufs en marchant lentement. Marco lève sa main pour me faire remarquer sa présence et ça me soulage direct même si je l'avais déjà trouvé grâce à sa chemise hawaïenne. Un autre regard persistant m'attire. Si je m'en tiens aux dernières actions que je viens de faire, je dirai que c'est Iris.
Marco soulève le plaid pour que je m'installe sur le pouf, lequel s'enfonce avec douceur sous mon poids. Je donne au surfeur sa boisson.
— Tu ne voulais pas de pop-corn ?
— Si, mais il y avait des gens, dis-je en me positionnant mieux. Et j'avais peur d'être trop distante ou trop amicale, et qu'on me regarde comme une espèce d'aliène.
Il caresse ma cuisse comme pour me conforter. C'est cool d'avoir maintenant quelqu'un à qui je peux dire ce genre phrase, et qui dès la première seconde, comprendra de quoi je parle.
— J'irai nous en prendre plus tard, me rassure Marco.
Landon, vêtu d'un polo bleu ciel, vient s'assoir sur le pouf devant nous ; il est plus précisément aligné devant moi. Il pivote le haut de son buste dans notre direction.
