Chapitre 50

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MARCO ET MOI arrêtons de pagayer sur le canal

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MARCO ET MOI arrêtons de pagayer sur le canal. Nous nous trouvons à une distance raisonnable de nos amis respectifs, suffisamment éloignés pour chuchoter sans qu'ils puissent nous entendre. De notre côté, on peut très bien les entendre. Steve, le petit-ami de Maile, joue des mélodies apaisantes à la guitare.

Je bois la dernière gorgée de ma bière, puis soudain, sur la terre ferme, Wiggins se met à agiter frénétiquement les bras dans tous les sens, si bien que l'alcool qu'il tient dans ses mains lui éclabousse le visage.

— Putain ! Il y a une saleté d'insecte qui ne veut pas me lâcher !

Malgré les rires, Wiggins ne se laisse pas déconcentrer et parvient même à le frapper avant de l'écraser. Quelques filles poussent des soupirs d'effroi et le réprimandent.

— Bah quoi ? demande-t-il d'une voix déjà pâteuse, même si peu de temps s'est écoulé depuis que nous avons commencé à boire. Il m'attaque, je riposte. C'est la loi de la jungle.

Je murmure à Marco :

— Il est déjà ivre ?

— Il a bu comme un trou avant que vous n'arriviez.

Tout me parait plus clair à présent que je regarde encore le comportement érotique de Wiggins. Je re-braque mon attention sur Marco.

— Comme un trou ou comme un puit ? je réplique d'un ton enjoué.

Une expression hébétée se lit sur son visage alors qu'il me parcourt du regard en silence. Je ne peux pas croire qu'il ne saisisse pas cette blague trop subtile, alors je poursuis comme si c'était évident :

— S'il a bu comme un trou, il ne peut pas être complètement ivre. Alors que s'il a bu comme un puit, il...

— J'avais compris.

Un sourire goguenard se dessine sur ses lèvres alors qu'il les serre.

— Tes blagues vont me manquer.

— C'est certain.

Un léger sentiment de nostalgie m'envahit, mais je le chasse aussitôt. Il nous reste encore quelques heures.

Au moment du coucher du soleil, lorsque ses magnifiques teintes rosées se reflètent sur l'eau calme, Maile sort ma caméra qui était restée sur la terre ferme et filme tout le monde en leur posant une question simple : si le monde entier pouvait t'entendre en ce moment précis, que dirais-tu ?

Lorsqu'elle braque l'objectif vers moi et Marco, une pointe d'angoisse monte en moi.

— Joelle, et toi, si le monde entier pouvait t'entendre ? crie-t-elle depuis le bord.

— C'était le plus bel été de ma vie, j'ai créé les souvenirs que je voulais.

— Et un mot sur Marco ?

Le Pacte Des Héros | TOME 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant