Chapitre 31

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CHEMINANT TRANQUILLEMENT SUR LA PROMENADE entre Venice et Santa Monica après mon interminable journée de travail à Surf Club ; le soleil couchant, l'odeur iodé de la mer – sans oublier celle de la weed –, et le chahut agréable des feuillages caden...

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CHEMINANT TRANQUILLEMENT SUR LA PROMENADE entre Venice et Santa Monica après mon interminable journée de travail à Surf Club ; le soleil couchant, l'odeur iodé de la mer – sans oublier celle de la weed –, et le chahut agréable des feuillages cadencent notre retour à l'appartement.

Contrairement aux autres fois, Alex est épuisée après le cours qu'elle a donné et garde son ballon de basket contre son flanc. Elle a entrainé toute l'après-midi des gamins perturbateurs entre dix et quinze ans. Mais à côté de cette fatigue, j'ai aussi la sensation qu'elle est surtout super pensive.

— Ça va ? demandé-je en rangeant ma caméra dans mon sac.

— Ouais.

Comme si ma prise de parole l'avait soudain fait revenir à elle, elle tape sa balle contre le bitume.

Alex est le genre à constamment vouloir garder le sourire. Je la vois un peu comme Marco, mais en moins pire. Et maintenant que je me le dis, je me rends compte que c'est presque quasi impossible de réellement connaitre intimement ce genre de personnes.

— Dis...

Elle m'accorde de la considération en me regardant. Je crains de dépasser les limites si je n'interdis pas à mes pensées de se matérialiser à temps, mais ma curiosité est bien trop grande.

— Tu ne m'as jamais dit pourquoi tu avais commencé à habiter chez Sally.

— C'est parce que j'ai perdu ma bourse de sport à l'université.

Ça me rappelle une des discussions que nous avions eues dans sa chambre lorsque je lui avais préparé la boisson indienne dont elle raffole.

— À cause des embrouilles familiales dont tu parlais l'autre fois ?

— C'est exact.

J'opine seulement du chef comprenant qu'elle n'a toujours aucune envie d'en parler. J'ose seulement imaginer à quel point c'est un sujet sensible pour qu'elle l'évite à chaque fois.

Lorsque je pense que nous allons terminer notre route dans le calme, Alex dit en tapant son ballon de basket contre le sol :

— En fait, mon père est décédé d'un cancer des poumons en fin d'année dernière.

Mon estomac se serre.

Elle me regarde.

— C'est pour ça que j'ai dû arrêter mes études. Et puisque je ne voulais pas retourner vivre avec ma famille, parce que « c'est une disgrâce d'être homosexuelle », j'ai demandé de l'aide à Tal parce qu'en plus, mes économies étaient en chute libre. 

La basketteuse joint le geste à la parole en mimant une descente avec sa main et en soufflant un minable « fiouu... »

— Je suis désolée pour ton père...

Le Pacte Des Héros | TOME 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant