Chapitre 25

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D'HABITUDE, C'EST LORSQUE L'ON EST FACE à un amour de jeunesse que l'on a perdu mais que l'on retrouve subitement, que notre cœur bat à une cadence effrénée

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D'HABITUDE, C'EST LORSQUE L'ON EST FACE à un amour de jeunesse que l'on a perdu mais que l'on retrouve subitement, que notre cœur bat à une cadence effrénée. Dans mon cas, ce soir, c'est à cause de ma demi-sœur de plusieurs semaines mon ainée.

Ses lèvres sont marquées par un sourire pincé quand j'arrive à sa hauteur. L'aplomb qu'elle avait derrière le combiné a complètement disparu, elle me tend une main maladroite que j'accepte.

— Salut, dit-elle.

— Salut.

Lorsque je la regarde, je vois encore le plan foireux qu'elle a monté trois années plus tôt. Quand elle a réussi à me faire croire que Will n'était pas mort pendant une semaine entière.

— Tu comptes rejoindre le banquet dans ces vêtements ?

Je baisse le regard vers ma tenue par réflexe, puis je secoue la tête en époussetant des peluches imaginaires de mon short en jean.

— Non, j'ai une robe en réserve.

Elle acquiesce, geste qui conduit mon cerveau à noter sa coiffure. Elle a de belles tresses marron foncé ; cette couleur met en valeur son grain de peau lisse et basanée. Sa longue robe blanche en satin davantage.

— Tu es superbe, la complimenté-je en dessinant un rond de la main pour la désigner.

Un sourire ravie sur sa mine.

— Merci.

Un silence pesant s'étend ensuite, et pour une raison que j'ignore, je ne bouge pas encore. Le timbre désolé de Janelle résonne :

— Et Joelle, je sais qu'on...

— On n'est pas obligé d'en discuter maintenant.

Là-dessus, je me reconnecte au monde et recule d'un pas.

— Tu peux m'attendre ici ? demandé-je. Je vais redescendre dans quelques minutes avec mon ami.

Une main me fait tressaillir quand elle se pose soudain au milieu de mon dos. Je lève le regard et découvre Marco dans son costume noir cintré. Je n'ai pas le temps de le détailler qu'il se penche vers ma demi-sœur pour lui tendre sa main.

— Marco, enchanté.

— Janelle.

Dès qu'ils se lâchent, ma demi-sœur hoche très discrètement sa tête dans ma direction, c'est de l'appréciation. Marco ne la voit pas car il est déjà face à moi. Il s'écarte pour me donner un meilleur aperçu de sa personne et ajuste les pans de sa veste en la tenant à deux mains.

— Qu'est-ce que t'en dis ?

Je suis un peu gênée qu'une bribe de notre intimité soit dévoilée comme ça devant ma demi-sœur, mais il est tellement... lui, que je ne peux retenir mon sourire et dire tout doucement :

Le Pacte Des Héros | TOME 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant