Chapitre 47

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MÊME SI LES VACANCIERS VENUS D'HAWAÏ NE SAVENT RIEN de ce qui m'a conduit ici trois jours plus tôt, je suis la bienvenue dans cette maison de vacances où ils organisent des soirées un soir sur deux

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MÊME SI LES VACANCIERS VENUS D'HAWAÏ NE SAVENT RIEN de ce qui m'a conduit ici trois jours plus tôt, je suis la bienvenue dans cette maison de vacances où ils organisent des soirées un soir sur deux. La good vibe est leur mantra. C'était aussi le cas avec ma bande de potes à Santa Monica jusqu'à l'inévitable.

Il était certain que certains d'entre nous finiraient par craquer, et c'est arrivé. Mon seul souhait c'est que ce soit pour le meilleur. Pour l'heure, je vais juste me contenter de profiter de cette nouvelle bouffée d'oxygène que j'ai aux côtés de Marco avant la fin de la période estivale.

En l'espace de soixante-douze heures nous avons déjà à notre actif : une bataille de jets d'eaux depuis le tuyau d'arrosage alors que je l'aidais à laver le van jaune safran, nous avons rajoutés – et visionnés - des films d'actions à ma liste de films d'animations pour que ça nous convienne à tous les deux, et je me suis même levée en plein milieu de la nuit pour mettre sur YouTube un cours de valse. Je l'ai tout juste forcé à me rejoindre sur la piste de danse improvisée.

— Oui, oui, oui ! m'exclamé-je plus qu'heureuse, debout sur la planche de surf de Marco.

Pour le tiers de secondes que je passe à flotter sur cette vague, j'ai vraiment l'impression de sentir la liberté. Le vent off-shore caresse ma peau : il fait s'imprégner les dernières saveurs estivales comme une grande dose d'adrénaline dans mes veines.

Je retombe fièrement dans l'eau dès que je n'ai plus de contrôle sur ma stabilité. Ma caméra en main, Marco est au large pour m'accueillir après mon succès sur ces mousses. Je soulève la planche contre mon flanc et marche à grandes enjambées sur le sable déjà tiède dû au coucher du soleil. Je veux qu'on partage ma joie au plus vite.

— Tu as vu comment j'ai dompté cette vague ?

— Il n'y a plus de doute, tu étais une surfeuse professionnelle dans ton autre vie.

Je ris à sa taquinerie, puis pose la planche sur le sable et détache le leash. Marco enregistre sa prise.

— On rentre ?

Surtout car nous avons passé toute notre après-midi ici, j'acquiesce. J'ai les muscles en compote.

Menton sur l'un de mes avant-bras replié sur l'encadrement de la fenêtre, mon autre bras est tendue à l'extérieur, le vent chaud le caressant et balayant par la même occasion mes cheveux humides qu'il emmêle davantage.

Quand j'ai la sensation que la catastrophe capillaire devient trop urgente, je scelle mon regard dans le reflet du rétroviseur, et laisse glisser mes mains sur mon chignon pour discipliner les mèches rebelles.

— Je ne ressemble à rien.

— Comment tu le sais ?

— D'une, c'est sympa de ne pas me contredire, et deux, je me... –

Le Pacte Des Héros | TOME 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant