Chapitre 27

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Juillet, San Francisco

Soleil éclatant, palmiers, eau azur et gratte-ciel.

Que c'est beau Honolulu !

Marco dirige sa main jusqu'au bloc stéréo et change de station de radio. Poursuit of Happiness y joue. Il augmente le son, éteins la climatisation et baisse les vitres de la vieille voiture noire que Doug a garé à l'aéroport quelques jours plus tôt. Le vent chaud tropical de l'ile caresse ma peau et me souhaite la bienvenue.

— J'ai l'impression de revivre notre road trip jusqu'à San Diego.

— Tu me fais penser qu'on devrait se refaire un voyage comme celui-là bientôt, remarque Marco en retour.

À travers mes lunettes de soleil teintées, je contemple attentivement le panorama de cette ville effervescente et chaleureuse.

Les hauts palmiers se balancent doucement dans la brise, la plage étincelle sous les rayons du soleil, et les imposants buildings se dressent majestueusement contre le ciel azur. C'est comme si j'avais atterri dans un véritable eldorado, un paradis où je pourrais aisément m'imaginer vivre, si seulement le mode de vie des natifs hawaïens, leur culture et leur environnement n'avaient pas été si profondément impactés par les touristes.

En tapotant des paumes le volant au rythme de la musique, Marco déclare :

— Voilà le programme : on s'installe dans notre chambre d'hôtel, on se repose et on va rendre visite à mes grands-parents. Ou, insiste-il, je peux y aller en premier, et tu les verras demain.

— Non, je viendrai avec toi.

— Ensuite, on fera un premier tour de l'ile pour que tu t'imprègnes déjà un peu de la culture locale.

Il est tellement avide de me faire découvrir la terre qui l'a accueilli vingt-sept ans plus tôt que je le suis autant que lui.

Comme convenue, dès que nous avons pris plusieurs heures de repos, Marco et moi prenons la route en voiture vers le quartier dans lequel il a grandi. Les rues bordées d'arbres accueillent des maisons aux couleurs vives, témoignant du charme décontracté de la vie locale.

Marco m'explique que les voisins se connaissent souvent depuis des années, ce qui crée un sentiment de proximité et de convivialité. Et il me montre, à quelques pâtés de maison de chez lui, la maison où a grandi et réside encore son meilleur ami, Doug.

La voiture se gare dans une allée de garage en dalle, à côté d'une petite maison chaleureuse. Marco n'arrive plus à retenir son sourire. Je crois même que je suis capable d'entendre les battements vifs de son cœur. Il s'empare du trousseau de clé de chez lui et nous descendons. À ce moment, le stress commence à resserrer son étreinte autour de moi.

Marco frappe d'abord à la porte, mais réalise rapidement qu'il n'y a personne. Ce n'est pas surprenant car il ne leur a pas annoncé qu'il avait pris son vol pour Hawaï.

Il se sert de son jeu de clé pour débloquer la porte. Elle grince en s'ouvrant, me faisant découvrir un intérieur chaleureux et coloré, baigné des éclats du soleil de l'après-midi. Marco se place derrière moi et m'invite à avancer la première.

— Bienvenue chez moi, déclare-t-il, les mains sur ses épaules.

Toujours dans mon dos, il place un tendre baiser sur ma joue, me provoquant un frisson agréable. Puis, il s'écarte et pose ses clés sur une petite assiette de décoration à l'entrée. Nous ôtons nos chaussures, suivant le rituel de la maison.

— Viens, je vais te montrer ma chambre.

Nous montons les marches de l'escalier, main dans la main. Sa chambre n'est pas immense, mais elle respire le confort. Une planche de surf imposante, plus grande que celles qu'il utilise à Venice Beach, trône contre un mur. Des motifs noirs, semblant être de l'art traditionnel polynésien, ornent le nez et la queue de ce bois lustré.

Le Pacte Des Héros | TOME 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant