Chapitre 28

30 10 55
                                    

ME PROMENANT DANS LE GRAND CENTRE COMMERCIAL, je me laisse alpaguer un bon nombre de fois par de belles devantures de magasins

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

ME PROMENANT DANS LE GRAND CENTRE COMMERCIAL, je me laisse alpaguer un bon nombre de fois par de belles devantures de magasins. Mais celle qui gagne mon cœur c'est Del Sol. Une boutique dont les articles changent de couleur dès qu'ils sont exposés au soleil.

J'achète deux vernis à ongle, des boites de faux ongles, des barrettes pour cheveux, des masques pour le visage et tout le tralala de soin. Mes achats n'excèdent pas cinquante dollars.

Je réponds au texto de Marco qui me demande où je suis. Puis, je vois soudain une casquette du coin de l'œil alors que je fais la file vers la caisse. Elle est noire, et lorsqu'il y a du soleil, les images grises imprimées dessus sont supposés donné un beau golden hour bordépar les vagues.

Maintenant je suis à soixante-quinze dollars.

Dès que je paie mes achats, je lis le message de Marco, il dit qu'il est devant le magasin. C'est pourquoi lorsqu'un type coiffé comme lui, et accoudée à la balustrade sur l'entresol me sourit, je ne réfléchis pas et souris en retour en parlant déjà : 

— Je crois que j'ai fait quelques achats inutiles...

Il sourit doublement ; c'est un sourire charmeur. Que je ne reconnais pas. Ce n'est pas Marco. Le type se redresse et chemine vers moi d'une démarche que je qualifierai de racaille.

— Oui, poupée, tu veux faire connaissance ?

Un autre gars déboule devant nous. Marco ?

— Ne t'approche pas d'elle, gronde-t-il sèchement en poussant le mec avec un coup dans le torse.

— Bébé... ?

Je me tourne brusquement vers cette nouvelle voix et aperçois une fille qui nous dévisage tous les trois curieusement. Celui qui parait être son petit-ami lui explique que je lui ai fait du rentre-dedans. De mon côté, je...

— Joelle.

Je plonge mon regard dans celui de Marco.

Faire comme si de rien n'était,

Malgré mon cœur qui bat la chamade,

Et l'affreuse pression qui étrangle ma gorge.

— Je... est-ce qu'on peut y aller, s'il te plait ?

Je n'attends pas qu'il me réponde et engage ma route vers le parking. Mes enjambées sont vives ; je bouscule certains sur mon passage et m'excuse rarement, pour éviter que mes larmes ne soient aperçues.

— Joelle !

Marco me rattrape lorsque nous sommes presque au pied du van safran. Je m'arrête dos à lui. Mes yeux n'ont pleuré que très peu, mais je sais qu'à tout moment, mon regard encore embué peut laisser couler les larmes restantes.

— Je te promets que tu peux tout me dire et que je ne m'en servirai jamais contre toi...

Ça aurait dû être suffisant !

Le Pacte Des Héros | TOME 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant