Chapitre 2

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JE TRAINE DIFFICILEMENT MA BICYCLETTE jusqu'à l'extérieur de l'autobus et monte directement dessus

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JE TRAINE DIFFICILEMENT MA BICYCLETTE jusqu'à l'extérieur de l'autobus et monte directement dessus. La piste cyclable est dégagée hormis quelques piétons qui se promènent. Le vent chaud et humide continue de fouetter ma peau et de balancer mes boucles noires ; cette brise est plus tolérable que celle de cet après-midi.

Malgré les quelques pointes d'irritation que j'ai connues aujourd'hui, il n'y a plus rien qui puisse gâcher ma soirée. Il fait bien trop beau, trop bon ; et j'ai de trop belles prises à commencer à monter ce soir !

J'attache mon vélo devant mon immeuble les yeux distraits par le camion de déménagement sur le parking ; il se fait décharger. Des meubles que je reconnais jonchent sur la chaussée. Ça éveille ma curiosité, davantage quand la porte de mon appartement située au rez-de-chaussée s'ouvre.

S'ouvre ?!!

Je n'ai pas fini d'accrocher ma bicyclette que je la laisse tomber en me ruant vers le building. Ma bailleuse, une jeune dame blonde de la trentaine, sort de mon loft d'une chambre et donne des instructions à un homme qui transporte une chaise à bascule.

— Madame Batiste.

— Oh, tu es là, Joelle. Et ce n'est plus madame Batiste, c'est Penelope ou madame Davis, répond-elle distraite par l'emménagement.

Je comprends son sous-entendu, mais ça ne m'intéresse pas de savoir qu'elle et son fiancé français ultra-blindé ne soient plus ensemble. Ce qui m'importe c'est le remue-ménage dans mon loft !

Je la suis en trombe lorsqu'elle rentre dans l'appartement pour observer le travail des déménageurs.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi êtes-vous ici ?

— Oui, à cet endroit c'est parfait, indique-te-elle au déménageur.

Elle me donne enfin de la considération en plantant ses pupilles sur moi. Ses sourcils frétillent de flottement.

— J'ai déposé un avis de résiliation du bail trois mois plus tôt avant de partir au Costa Rica. Tu ne l'as pas vu ?

— N... non !

— Je l'ai pourtant bien fait passer dans ta fente à lettre, ce jour. J'ai même pris la preuve en photo pour éviter des litiges avec la justice.

Elle sort un smartphone rouge flambant neuf et me dévoile la suite d'image qui va me mettre à la rue dès ce soir. Comment j'ai manqué une information aussi importante ?

— Tu vois ? me questionne-t-elle en arquant un sourcil. Elle range son téléphone dans la poche arrière de son short blanc.

Ce jour, j'ai surement mis cet avis à la poubelle en le confondant avec des courriers de publicité. Ça devait être un de ces mauvais jours où je n'avais envie de rien. Il y a de quoi se maudire soi-même.

Le Pacte Des Héros | TOME 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant