Chapitre 18

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QUAND JE ME RETOURNE avec ma commande dans les mains, je remarque qu'une silhouette est encore adossée contre les parois vitrés du fast food

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QUAND JE ME RETOURNE avec ma commande dans les mains, je remarque qu'une silhouette est encore adossée contre les parois vitrés du fast food. C'est Marco. Il a le regard fixé vers le sol. Dès que je pousse la porte, il relève la tête.

— Ils sont partis sans toi ?

— Ouais, je le leur ai demandé.

Il se redresse et emprunte le chemin par lequel je suis venue. Dès que je suis bien sa cadence, il glisse ses mains dans ses poches.

— Pourquoi tu n'as rien dit en me voyant arriver ?

Même s'il semble avoir compris que je cache quelque chose, j'aurai apprécié qu'il ne m'ignore pas comme il l'a fait.

— Tu m'as paru arrogante, j'ai préféré te laisser passer.

Je me reçois un poignard dans le cœur. Il n'a pas besoin de l'énoncer clairement que je sais qu'il trouve cette attitude détestable. Il remarque l'effet de ses mots sur ma mine.

— Je t'ai vexé ?

— Non, j'aurai probablement réagi comme tu l'as fait.

Maintenant que j'ai toutes ses explications, il n'a vraiment aucune raison d'être désolé. Marco baisse la tête pour mieux me fixer dans les yeux. Notre différence de taille rend son regard et son allure plus intimidante.

— Tu jogges comme ça tous les jours ?

— Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait ça, à vrai dire.

Et maintenant que j'y pense, à chaque fois que je me suis retrouvée à courir, c'était toujours à cause de mon père. Quelques rare fois seulement, parce que je n'arrivais à me sortir le replay de mon accident de voiture de la tête. J'ai vraiment passé les pires nuits de ma vie à cette époque.

Marco me prouve au fil des jours qu'il est une oreille attentive et bienveillante ; alors, je n'hésite pas avant de décider à me livrer davantage :

— J'avais besoin de prendre l'air après une discussion avec mon père.

— Mauvaise nouvelle ?

Je hausse les épaules.

— Il pense que j'étudie la communication, ça compte ? lui demandé-je avant de continuer tout de suite : peut-être que c'est pareil àses yeux, mais quand même...

— Quand on tient à quelqu'un, on essaie de retenir les détails.

Je ne sais pas s'il peut le lire dans mes yeux en amande quand je le lorgne, mais je le trouve incroyable. Je suis contente qu'il n'invalide pas mes sentiments. Je m'en charge déjà très bien toute seule.

— Vous avez une relation compliquée ? poursuit Marco.

— Je dirai juste qu'on a une vision trop différente de la vie. Et qu'aussi, même si je l'aime...

Le Pacte Des Héros | TOME 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant