Quand Joelle se retrouve à la rue un soir d'été, elle ne s'attend pas à devoir partager un loft avec des inconnus, et à ce que ce soit le début de l'un des étés les plus mouvementés de sa vie.
•••
Joelle n'a qu'une seule...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
JE ME RECENTRE ENFIN SUR MARCO. Sa chemise flotte au gré de la brise et ses yeux ne se détachent pas de moi. Je descends les escaliers, mon cœur palpitant de plus en plus vite à chaque pas qui réduit l'écart entre nous.
— Qu'est-ce que tu fais encore à LA... ?
— J'ai retardé mon retour... je devais te voir avant.
Un calme à m'en faire lentement défaillir s'impose entre nous alors que ses prunelles noires me parcourent.
— Pour m'excuser... ajoute-il. Je me suis comporté comme un con avec toi, l'autre soir.
J'accepte ses excuses d'un léger mouvement de tête. J'ai peur que si je parle maintenant, le sanglot qui se cache dans ma gorge ne se révèle. Marco glisse ses mains dans les poches de son pantalon.
— Et bien sûr, j'ai compris ce que tu voulais dire quand tu m'as dit de me concentrer sur moi, me confie-t-il. Trop souvent, je m'oublie pour rendre les autres heureux... Je veux juste que tu comprennes une chose à ton tour.
— Oui...
— Rien de ce que j'ai fait pour toi cet été n'était calculé, affirme-t-il.
Son regard se perd dans le vide avant de se poser à nouveau sur moi, en secouant doucement la tête.
— J'aime, et je veux juste prendre soin de toi et être là pour toi. C'est l'une des raisons pour lesquelles on s'attache à quelqu'un, non ? Pour avoir une épaule sur laquelle se reposer quand tout en dehors de notre chez soi devient difficile à supporter.
Ma poitrine se serre autour de mon cœur. Il a raison, il a parfaitement raison. Et en réalité, cette nuit-là sur le bateau au Grand Canal, je m'en suis secrètement voulu de lui avoir reproché d'avoir tenté de m'éviter de devoir parler de mes sentiments devant tout le monde.
— Je ne t'ai pas tout dit sur les raisons de notre rupture, dis-je à mon tour.
Un pli d'inquiétude apparait sur son front.
— J'ai peur de ce qui arrive dès qu'on se rend compte que l'autre ne nous aime plus autant qu'au début à cause de la distance. Tu sais comment je suis avec mes questionnements sans fin...
Sa façon de hocher la tête et de promener son regard bienveillant sur moi me rassure ; il comprend mon angoisse.
Il inspire doucement et dit :
— On fait quoi alors pour nous deux ? On en reste à la même conclusion ?
La question.
En détaillant son beau visage, je réalise que je l'aime trop pour l'aimer bien de loin. La distance me rendra jalouse, collante, bouillante. Serait-ce sain de nous infliger ça ?
Le regard de Marco s'intensifie, il parait chercher un signe de réassurance sur mon visage. Je prends alors mon courage à deux mains et me lance :
