ACTE 6
Part 3/4
SCENE 10
(Quelques minutes plus tard, à la villa de la famille NGONO. Au salon, Antoinette reprend connaissance.)
FERNANDO : Antoinette, ça va ?
ANTOINETTE : ne me touche pas !
LUISA : maman, tout va bien ?
ANTOINETTE : comment cela a-t-il pu arriver ?
VICTOR : c'est une longue histoire.
ANTOINETTE : vous deux, comment avez-vous pu nous faire une chose pareille !? Vous n'avez même pas pensé à nous et à ce que vont dire les gens.
LAURA : j'imagine déjà d'ici les gros titres des journaux : la famille NGONO, l'une des familles les plus puissantes de ce pays, finie sans un sou.
FERNANDO : je suis désolé, mais on va devoir s'y habituer.
ANTOINETTE : non. Même pas en rêve ! Ne compte pas sur moi pour supporter ça. Je suis née bourgeoise, mon mari l'est, et les choses comptent bien rester ainsi.
SCENE 11
(À l'extérieur de la Villa. Luisa sort, fatiguée parce qu'elle vient d'entendre, elle veut prendre de l'air et croise Ngondi.)
LUISA : Ngondi !? Tu n'étais pas encore parti ?
NGONDI : non. Luisa, je suis désolée pour ce qui vous arrive.
LUISA : merci, ce n'est rien. Comme papa dit, on s'y habituera.
NGONDI : et que comptes-tu faire avec les courses pour le lancement de ta maison de mode ?
LUISA : je ne sais pas encore. Je trouverai bien une solution.
NGONDI : bon j'y vais. Si tu as besoin de moi, tu m'appelles.
LUISA : d'accord c'est compris. À plus.
SCENE 12
(À la cuisine. Laura parle avec Carmène la domestique.)
CARMENE : tout va bien ?
LAURA : ah toi tu es là pour travailler et mon père tombe en faillite. Où vas-tu travailler maintenant ?
CARMENE : je ne sais pas encore mademoiselle.
LAURA : c'est incroyable ce qui nous arrive.
SCENE 13
(À l'hôpital général. Cassandra est venue rendre visite à Claudia hospitalisée pour la balle qu'elle a reçu.)
CASSANDRA : infirmière, bien le bonjour. Je suis venue rendre visite à la patiente Claudia Marconi.
INFIRMIÈRE : bien, elle est dans la chambre 115.
CASSANDRA : merci.
INFIRMIÈRE : je vous en prie.
SCENE 14
(Devant la porte de la chambre d'hôpital de Claudia. Cassandra hésite à entrer. Le fait de voir son amie branchée à des machines lui fait culpabiliser.)
CLAUDIA : vas-y, entre.
CASSANDRA : bonjour Claudia. Comment vas-tu ?
CLAUDIA : comme tu peux le constater, pas très bien.
CASSANDRA : ta jambe te fait mal ?
CLAUDIA : ouais, et pas qu'un peu.
CASSANDRA : qu'est-ce qui s'est passé ?
CLAUDIA : je me suis faite agresser.
CASSANDRA : et où as-tu mis les photos ?
CLAUDIA : les photos ? Elles étaient dans mon sac au moment de l'agression et ils me les ont prises.
CASSANDRA : faillait bien si attendre ! Et comment cette balle a fait pour se trouver dans ta jambe ?
CLAUDIA : Cassandra, qu'est-ce que tu veux savoir ?
CASSANDRA : cette histoire je n'y crois pas du tout ! Tu vas me dire ce que Nélie a à y voir là-dedans.
CLAUDIA : Nélie, Nélie, encore Nélie ! Tu peux me dire quel est ton véritable problème avec elle !?
CASSANDRA : voilà que tu la défends !
CLAUDIA : non, je ne la défends pas. Je veux juste vivre en paix !
SCENE 15
(Dans le sous-quartier où habite Nélie. Victor est venu la voir. Ils font une petite balade à pied main dans la main.)
NELIE : Victor, ça va ?
VICTOR : écoute Nélie, j'ai quelque chose à te dire.
NELIE : vas-y, je t'écoute.
VICTOR : voilà, je vais te poser une question, et réponds-moi sincèrement.
NELIE : d'accord.
VICTOR : si j'étais pauvre, est-ce que tu resterais avec moi ?
NELIE : bizarre comme question !
VICTOR : oui, mais vas-y, je t'écoute.
NELIE : Victor, il s'est passé quelque chose ?
(Victor la regarde droit dans les yeux, mais ne lui répond pas.)
NELIE : bien-sûr que oui Victor ! Quelle question ! Je serai avec toi, dans les bons et les mauvais moments.
VICTOR : c'est bien. Je suis content de te l'entendre dire.
NELIE : pourquoi tu me poses cette question ? Tu doutes de moi ?
VICTOR : non, bien-sûr que non. Sinon, il s'est passé quelque chose à la maison.
NELIE : quoi ?
VICTOR : la société de mon père a fait faillite, nous n'avons plus rien. Ma famille et moi nous sommes pauvres.
(Cela fait comme un choc à Nélie.)
NELIE : quoi !? Vous êtes pauvres !?
VICTOR : oui. Tu m'as bien dit que tu resterais avec moi dans les bons et les mauvais moments non ? Voilà c'est fait ! Nous sommes pauvres.
NELIE : oui, oui bien-sûr ! Mais là c'est... incroyable !
VICTOR : nous allons nous y habituer. Vraiment merci Nélie, je savais que tu n'allais pas me laisser seul. Tu es la meilleure.
(Nélie dans son cœur.)
NELIE : il ne manquait plus que ça !
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NAOMIE
RomanceMillionnaire, playboy, très beau jeune homme, fils du célèbre homme d'affaires Fernando NGONO. Victor NGONO les collectionne toutes. Pour ses deux sœurs, c'est un coureur de jupons, pour son père, il serait temps pour lui de se responsabiliser. Mais...