CHAPITRE 59

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                             ACTE 15

Part 3/4

SCENE 12

(Dans le grand jardin de la villa de la famille NGONO. On aperçoit la belle voiture de sport de Victor aller se garer dans le parking. Victor entre dans la villa et trouve les lumières éteintes. Une fois à l'intérieur, il est sur le point de monter les marches des escaliers quand il est stoppé par la voix de Carmène ; l'une des domestiques.)

CARMÈNE : bonsoir petit bonhomme !

VICTOR : Carmène, c'est toi. Ma deuxième maman. Oui, je sais. Il est deux heures du matin.

CARMÈNE : pour une vie de jeunesse, c'en est une ! Ah ! Les jeunes et leurs sorties nocturnes.

VICTOR : Nélie s'est déjà endormie ?

CARMÈNE : oui.

VICTOR : ma petite dame, tu n'aurais pas quelque chose pour moi ? J'ai trop bu à la soirée.

CARMÈNE : si, j'en ai ! J'ai même ce qu'il te faut. Viens avec moi !

(Victor suit Carmène jusqu'à la cuisine, elle entre, et allume la lumière. Elle fait assoir Victor sur une chaise et lui prépare une tisane.)

VICTOR : la vie peut paraître à la fois simple et complexe. Simple, quand on n'a jamais appris à aimer. On se sent libre, sans engagement. Mais une fois qu'on aime, tout se complique. On est plus soi-même. On ne peut plus aller avec qui on veut, on ne se contrôle plus, on est dans une belle prison et on a qu'une seule envie, c'est de courir après l'Être aimé.

CARMÈNE : je suppose que tu parles de ta relation avec Nélie ?

VICTOR : non. Je parle d'une jeune fille que j'ai rencontré à Kribi. Elle est si belle, souriante, têtue, et bonne danseuse. C'est avec qu'elle que j'ai compris ce que je faisais véritablement avec Nélie. Un engagement qui est aussi comme l'amour : une belle prison. Surtout que l'amour lui, il ne dépend de personne, il vient sans prévenir. Il ne cherche même pas à savoir si tu es sur le point de t'unir à quelqu'un.

CARMÈNE : je te comprends. Et la question que tu te poses est : que vais-je faire maintenant ? Écoute, fils. Il est important que tu saches que de Nélie à cette fille, toutes deux mérites que tu sois sincère envers elles. Le pouvoir de l'engagement comme en amour, n'est pas une petite chose ; c'est la raison pour laquelle, il est important de choisir avec le cœur, et non avec les yeux.

VICTOR : tu as raison. Mais, il est trop tard.

CARMÈNE : non, pas si tu aimes cette fille. L'amour c'est pour les courageux.

(Victor se met à rire.)

CARMÈNE : et moi je sais que tu es courageux.

(Après la causerie de Victor avec Carmène, il monte dans la chambre de Nélie. Il l'ouvre, allume la lumière, et trouve Nélie endormie en belle lingerie. Elle est à moitié couverte par sa couverture. Victor prend la couverture et couvre Nélie avec jusqu'au niveau de ses épaules, puis, il prend une autre couverture, plus un oreiller, il éteint la lumière et s'installe dans le canapé de Nélie pour passer la nuit. Nélie qui faisait semblant de dormir, s'énerve en silence dans son coin car elle vient ainsi d'échouer dans sa dernière tentative.)

SCENE 13

(C'est le lendemain matin. À la villa de la famille NGONO. Nélie qui est dans sa chambre se réveille de bonne-heure et jette un coup d'œil sur le canapé où Victor a dormi, mais ne le voit pas. Puis elle se lève de son lit et s'en va regarder par la fenêtre et voit la belle voiture de Victor s'en aller sous un beau soleil matinal.)

NELIE : et l'imbécile heureux s'en va de si beau matin après une brève nuit passée avec moi. De toutes les façons, c'est une bonne journée pour aller faire du shopping. Il me faut convaincre Antoinette de venir avec moi faire les magasins.

SCENE 14

(Nélie désireuse de parler à Antoinette après s'être apprêtée, la trouve dans le bureau de Fernando à la Villa. Antoinette a des magazines en mains.)

NELIE : bonjour Antoinette !

ANTOINETTE : Ah, Nélie ! C'est toi.

NELIE : désolée de n'avoir pas frappé avant d'entrer.

ANTOINETTE : voyons, ce n'est pas grave, tu es e ici chez toi. Dis, cela fait un moment que j'y pense et je trouve que toutes deux, on n'a pas encore eu une vraie conversation entre belle-mère et belle-fille.

NELIE : discuter ?

ANTOINETTE : oui, discuter.

NELIE : mais, voyons, Antoinette, à quel sujet ?

ANTOINETTE : à ton sujet.

NELIE : et que voulez-vous savoir ?

ANTOINETTE : tout ! Ce que tu aimes, ce que tu n'aimes pas, ce que tu veux être dans la vie, tiens, prenons un peu le cas de tes rêves, dis-moi, qu'est-ce que t'as toujours voulu faire ?

NELIE : depuis ma tendre enfance, j'ai toujours nourri un rêve, celui de devenir mannequin.

ANTOINETTE : model photos aussi ? Ça alors ! Et pourquoi tu ne l'es pas ? T'es-tu découragée ?

NELIE : non, Antoinette. Je ne me suis jamais découragée. Mais, c'est juste que les moyens nous font défaut à moi et à mes rêves.

ANTOINETTE : les moyens ne sont plus un problème maintenant, tu y arriveras.

NELIE : croyez-moi, Antoinette, j'aime vraiment ce métier.

ANTOINETTE : oui, mais à condition que tu ne deviennes pas comme ces femmes dont l'argent, la gloire et la célébrité ont rendu vide de leur âme. Toi, il faut travailler dure.

(Nélie se dit à elle-même.)

NELIE : à la longue, s'il faut piétiner pour réussir, je le ferai sans hésiter.

(Puis elle répond à Antoinette.)

NELIE : je suis du même avis que vous Antoinette. Le travail est porteur de beaux fruits.

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