Jean avait l'air surpris et surtout effrayé. Ce qui était logique puisque Lucian faisait au moins une tête de plus que lui et le triple niveau carrure. Et à cet instant, il était certainement en train de lui jeter le plus noir des regards.
- Bonjour Jean. Comme tu vois je vais mieux. Intervint-elle.
Alors qu'elle lui parlait, il ne la regardait pourtant pas. Il restait fixé sur l'invité imprévu.
- Je te présente Lucian, mon... Cousin. Il est venu prendre le café.
- Bonjour. Murmura Jean, contracté comme jamais.
Elle tourna la tête vers Lucian. En fait, ce qu'elle pensait du regard qu'il lançait était loin de la réalité. Son regard était bien pire. Et son comportement ne pouvait que mettre mal à l'aise Jean, les bras croisés, la mâchoire contractée, les lèvres pincées, il ne semblait pas vouloir décrocher un mot. Et même par politesse. Elle concentra son attention sur Jean et lui sourit. Par instinct, comme si elle savait que Lucian était prêt à se jeter au cou de Jean, discrètement elle lui attrapa l'avant bras et le serra.Elle aurait pu faire signe à Jean de l'aider. Après tout, elle ne connaissait pas Lucian et il s'était imposé dans sa vie. Cependant, elle ne le fit pas. Elle avait un pressentiment. Il pouvait apporter des réponses aux questions qu'elle se posait depuis des années. Et puis, Jean ne ferait pas le poids face à lui. Elle préférait éviter d'avoir un mort sur son pallier.
En fait cette situation la mettait très mal à l'aise, elle avait l'impression d'être un rempart protégeant Jean du taureau prêt à charger qu'était Lucian. Elle sentait la tension dans chaque partie de son corps. Et le problème était qu'elle était la seule qui pouvait intervenir.
- Lucian était sur le point de partir.
Avant que son actuel petit-ami, entre guillemets bien prononcés, ne réponde, Lucian la tira par le bras. Elle fit signe à Jean qu'elle revenait. Lucian l'amena jusque dans la salle de bain et ferma la porte. Dès qu'il la lâcha, elle le frappa de toutes ses forces au thorax. Lorsqu'elle voulut le gifler, il rattrapa sa main en plein vol.
- Je vais partir à la seule condition qu'il le fasse aussi.
- Je suis encore chez moi, je fais ce que je veux! Cria t-elle.
Lucian leva les mains en l'air.
- D'accord c'est toi qui décide mais sache (il la pointa du doigt) que s'il ne s'en va pas, c'est moi qui vais le tirer par la peau du cul jusqu'au bout de la rue.
Elle appuya le doigt contre son torse.
- Hey mon coco! Je ne suis pas ta petite amie.
Lucian croisa les bras et sourit malicieusement.
- Non loin de là. Tu es l'amour de ma vie.
Cette phrase lui provoqua des frissons. Elle secoua la tête et sortit de la salle de bain. Bien évidemment, Lucian était sur ses pas. Elle se retint de rire lorsqu'elle remarqua que Jean n'avait pas bougé d'un minimètre. Il était resté là sur le pallier à attendre patiemment qu'ils reviennent. Une pensée la frappa: Elle ne voulait pas d'un mec tel que lui. Elle voulait un vrai homme, comme... Lucian. Justement, celui-ci lui frôla les fesses. Comme elle ne pouvait pas se retourner et le gifler, elle passa la main derrière elle et lui fit un doigt d'honneur. Elle posa la main contre la porte.
- Je suis désolée Jean. Est-ce que ça te dérangerait de repasser ce soir?
- Pas de soucis (répondit-il en regardant Lucian), après le coucher du petit comme d'habitude?
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Diablement Vôtre. Tome I et II.
ParanormalQui n'a jamais été déçu par l'amour? Jusqu'à avoir comme but obsédant de piétiner le plus de coeurs, même innocents? Jusqu'à fuir ce sentiment, de près comme de loin? C'est le cas d'Yris, étudiante en droit. Détruite par l'amour, pour se protéger el...