Chapitre XXII.

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Je publie dans la foulée car dès ce mois je vais certainement me consacrer à la réécriture de "Idem" pour l'envoyer à une maison d'édition.

Quant à cette histoire, je laisse un peu de répit à Lucian et Yris mais croyez-moi, ça ne va pas durer! :p J'attends vos avis avec impatience!

PS: Suivez s'il-vous plait "Au delà d'une vie", je pense que ça ne va pas tarder à démarrer!

* * * *

Pour la trentième fois, Yris jeta un coup d'œil à l'horloge de la cuisine. 21h55. Allait-il venir? Elle espérait que oui. Même s'ils s'affronteraient dans une joute verbale, elle avait besoin de le voir. En fait, lorsqu'elle avait claqué la porte, il s'était retenu de la fracasser uniquement car leur fils était présent. Ils étaient revenus vers 17h12. Cet enfoiré avait fait exprès d'être en retard! Pour ne pas entrer dans son jeu, elle n'avait pas mis le doigt sur ce détail. Ils s'étaient échangés des banalités même si la plupart du temps ils étaient restés silencieux. Ils avaient simplement écouté Lestan raconter sa journée avec son père. Il était plus qu'excité par tout ce qu'il avait vu. Yris avait été émue. Il avait expliqué dans les moindres détails la visite du château, de sa rencontre avec des personnes d'importance, de son petit tour dans la ville. Il avait été choqué de voir qu'il faisait toujours nuit là-bas. Elle savait parfaitement que Lucian avait évité de lui faire découvrir certains endroits. Ensuite, l'homme l'avait initié à quelques pouvoirs. D'après ce qu'elle avait compris, il avait commencé à s'immiscer dans les pensées. Comme Lucian l'avait dit "Chaque chose en son temps!". Au fond d'elle, elle espérait que le père et le fils aient assez de temps pour maîtriser tous les pouvoirs qu'il avait et dont elle ne soupçonnait pas l'existence. Grâce à Lestan, elle s'imaginait parfaitement l'enfer alors qu'elle n'y avait vu que trois pièces du château.

Cependant, il y avait une autre raison justifiant qu'elle avait évité de parler à Lucian ou même de le regarder. Outre les sentiments qu'elle essayait de refouler, elle se sentait honteuse de son après-midi. En effet, ses projets avaient dérapé. Avec Tristan, ils avaient pris un café et ils avaient fini chez lui. Physiquement, il l'avait toujours attirée. Bien-sûr pas comme Lucian! Mais assez pour se retrouver dans son lit. Ils avaient été beaucoup plus loin que de baisers, ils étaient rapidement passé aux préliminaires. Par ailleurs, lorsqu'il était sur le point d'entrer en elle, elle l'avait repoussé en s'excusant. Comme toujours, il ne s'était pas énervé. Depuis des années, il attendait plus qu'elle. Il voulait réellement qu'ils soient en couple mais elle lui avait toujours refusé cela. Il tenait tellement à elle, qu'il prenait ce qu'elle lui donnait. Même si c'était loin de lui suffire. Contrairement aux autres fois, cela avait été pourtant différent. Elle n'avait pas réussi à coucher avec lui. En fait, un sentiment de culpabilité l'avait empêché de se lâcher totalement. Lucian n'était pas présent physiquement mais il l'avait été par l'esprit. Il avait raison, il était encré en elle.

Même plusieurs heures après, elle se sentait toujours aussi mal. Bon sang! Elle n'avait rien à se rapprocher! Lucian et elle étaient loin de former un couple. Ils n'arrêtaient pas de jouer aux montagnes russes, alternant entre les moments émouvants et les disputes. Alors qu'elle regardait une fois de plus l'horloge, la vérité la frappa. Ils n'étaient pas en couple mais cela importait peu. En effet, elle l'aimait et à un tel point que cette qualification n'était qu'une broutille. Il lui appartenait et malheureusement, elle lui appartenait. Que devait-elle faire maintenant? Lui avouer ce qu'elle refusait de s'admettre? Se confier sur son après-midi avec Tristan? Ou se taire et continuer de se méfier afin d'être sûre de lui? Quoi qu'il en soit, pour l'instant elle attendait de voir s'il viendrait. Ce ne serait pas étonnant qu'il ne le fasse pas car elle était très froide avec lui. Surtout à leur retour. Le comble était qu'ils avaient dormi ensemble la nuit dernière! Juste dormi et cela leur avait suffi. Ce n'était donc pas que sexuel entre eux. En fait, leur relation n'était pas assez stable pour qu'elle puisse s'y lancer à corps perdu. Ce qui la retenait, ce n'était pas la rancœur et la déception, c'était surtout la peur. Elle avait une trouille bleue que cette relation ne dure pas, qu'il l'abandonne à nouveau et qu'elle se brise. Surtout que cette fois, cela serait bien plus douloureux car elle serait consciente. Elle ne l'oublierait pas. Et puis, elle n'était plus seule désormais, elle devait aussi protéger son fils de cette déception.

Diablement Vôtre. Tome I et II.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant