Diablement Vôtre. Tome I et II.

Chapitre XI.

De son index, Tristan traçait des cercles dans le bas du dos de Yris. Elle était assise sur le bord du lit et remontait sa culotte noire.

- Tu veux revenir au lit? Lui demanda t-il sensuellement.

       Elle leva les yeux. Heureusement, elle était dos à lui. Elle passa sa robe par les pieds et se dandina pour la remonter. Elle s'assit à nouveau en exposant la fermeture.

- Tu peux m'aider s'il te plait?

        Il s'avança vers elle mais au lieu de remonter la fermeture, il lui caressa les omoplates puis y déposa des baisers. Il remonta vers sa nuque. Elle remonta les épaules pour essayer de l'en empêcher.

- Je dois partir.

        Il souffla et se laissa retomber à sa place. Il mit un bras derrière la tête et fixa le plafond. Elle sourit, se pencha vers lui et lui embrassa la joue.

- Ne boude pas. On se voit bientôt. On pourra remettre ça. Répondit-elle en désignant le lit.

      Il fronça les sourcils. Elle ne l'avait jamais vu en colère.

- Qu'est-ce que tu veux Yris?

- Euh là, rentrer et manger du chocolat dans un bain moussant en écoutant the Cranberries. Plaisanta t-elle.

     Il lui répondit d'un regard noir. Elle perdit son sourire.

- Je parlais de nous. Qu'est-ce que tu attends de moi?

     Elle avança doucement dans le lit tel un félin et passa entre ses jambes.

- Ne parlons pas de nous (il tourna la tête)... Pour l'instant. Profitons seulement du corps l'un de l'autre. Murmura t-elle d'une voix rauque.

     Elle lui fit un clin d'œil et lui déposa un chaste baiser sur la joue. Rapidement elle attrapa son sac et se précipita vers la porte de la chambre.

- C'est la première fois qu'une fille se sert de moi.

     Elle se tourna vers lui.

- Il faut une première fois à tout. Si tu veux qu'on arrête, dis le. Je ne veux pas me prendre la tête.

     Elle avait passé un moment agréable avec lui. Maintenant il l'agaçait, elle voulait partir. Elle avait assez donné en relations de couples et ça ne fonctionnait pas. Cependant, Tristan semblait attaché à elle. Il ne l'avait pas "baisé", il lui avait fait "l'amour". L'embrassant amoureusement et l'admirant pendant tout l'acte. Cela ne la dérangeait pas, même si parfois les images de Lucian lui étaient revenues et qu'elle eu envie de lui dire d'y aller plus fort. Qu'elle n'était pas en sucre. Et pourtant, Tristan était vraiment pas mal. Il avait une belle gueule d'américain et un corps de nageur. Peu de filles s'imaginerait un autre homme si elles couchaient avec lui. En plus, son père était fortuné. Cependant, elle n'avait pu contrôler son subconscient.

      En fait, la plupart des personnes en couple n'osaient pas vivre pleinement leur sexualité. Les sentiments étouffaient le sexe. Depuis qu'elle n'avait que des plans culs, elle avait redécouvert le sexe, le vrai. Donc, à la façon dont il lui avait fait l'amour, Yris savait que Tristan avait des sentiments pour elle. Et ça craignait. Elle n'était pas émotionnellement prête pour se mettre en couple.

- Après je ne vais pas m'en plaindre! Cria Tristan de la chambre.

      Dans le hall d'entrée de ce grand appartement, Yris pensa "s'il savait ce qu'était le sexe, celui sans sentiments, celui simplement assouvir ses pulsions".