Chanson: Aaron le tunnel d'or.
A écouter, chanson... Whouah!
(Problème avec la mise en page en ce moment. Impossible de mettre en gras).
* * * *
Allongée dans son lit, enroulée dans sa couette, Yris fixait le réveil. Comme depuis cinq jours. Elle se forçait à y sortir que pour accompagner et aller rechercher Lestan chez la nourrice. Elle avait posé ses congés à l'avance. D'habitude, elle en aurait profité pour garder son fils avec elle. Elle aurait même culpabilisé de ne pas le faire. Pas là. Elle n'était pas de bonne compagnie. En effet, elle n'était qu'une larve.
Une larve au cœur brisé, écorché, piétiné. Elle était tout le temps dans un état second et lorsque son cerveau se réveillait, il partait vers le sujet qui lui faisait le plus mal. Lucian Davis. L'enfoiré qu'elle avait aimé, qui l'avait abandonnée pour son règne pendant plus de quatre putain d'années. Et le pire, c'est qu'elle l'aimait toujours. Elle se détestait pour cela. Par ailleurs, elle ne pouvait rien y faire. Avec les souvenirs, ses anciens sentiments avaient pris possession de tout son être. Elle était perdue, avec l'oubli, elle pensait ne jamais avoir connu l'amour. Et là, en quelques secondes, il l'avait enveloppé. Il avait rempli le vide en elle. Il avait aussi créé cette douleur horrible dans la poitrine. Une boule faite de tristesse, de colère, de trahison et de peur. Bordel, qu'est-ce qu'elle avait mal!
Une larme traça son chemin sur sa joue, du revers de la main elle l'enleva. Elle avait tellement pleuré que désormais, les larmes venaient sans prévenir. Des tas d'insultes tourbillonnaient dans sa tête mais aucune n'était assez forte pour décrire Lucian. Dès qu'elle pensait à lui, elle voulait hurler, frapper dans les murs ou encore s'effondrer au sol pour ne plus se relever. Ce sentiment lui était inconnu il y a quelques jours. Aujourd'hui, il l'a bouffé de l'intérieur. C'était pire qu'une rupture amoureuse. En effet, les moindres détails revenaient au fur et à mesure. Puis, elle repensait à ce point final. L'amour bataillait avec la tristesse. Et c'était toujours cette dernière qui gagnait.
Comment avait-il pu lui faire cela? Après tout ce qu'il avait vécu et s'étaient dits? Jamais, jamais, jamais, elle n'aurait agi de cette façon à sa place. Pour lui, elle aurait tout abandonné. Ses études, sa famille, ses amis. En hésitant seulement quelques secondes. Quelle conne! Et à cause de lui, elle avait élevé leur enfant, seule. Se posant sans cesse des centaines de questions. Se demandant pourquoi elle avait toujours cette impression de manque, de vide, de tristesse lointaine. Bien-sûr elle avait été heureuse. Mais finalement, ce bonheur n'était qu'une mascarade. Un tour de magie. Une maison aux fondations de porcelaine, prête à s'effondrer au moindre coup de vent. Lucian avait été un ouragan. En fait le mot adéquat pour décrire le comportement de cet homme était: torture. Il avait fait preuve d'une incroyable cruauté. C'était le diable après tout. Elle n'aurait jamais du mettre un pied là dedans.
Le problème c'était qu'elle allait devoir vivre avec cette erreur. Lestan grandissait de jour en jour et ses pouvoirs avec. Et ça la révoltait de ne pas pouvoir l'aider, seule, comme ils l'avaient toujours fait. Enfin pour l'instant ce problème était secondaire. Une chose à la fois. D'abord se reconstruire et ensuite agir. 16h. Elle se leva du lit. De manière automatique, elle enleva son pyjama et passa une robe tailleur bleu marine. Elle se regarda dans le miroir. Ce n'était même plus des cernes qu'elle avait! Ses yeux bouffis accentuaient encore cet effet. Elle se pinça les joues pour se donner un peu de couleur. Devant son fils, elle devait mettre un masque. Elle devait rapidement se relever pour lui. Et ça, c'était la faute de Lucian Davis. Enfin non, comme il lui avait dit froidement, de Lucifer.
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Diablement Vôtre. Tome I et II.
FantastiqueQui n'a jamais été déçu par l'amour? Jusqu'à avoir comme but obsédant de piétiner le plus de coeurs, même innocents? Jusqu'à fuir ce sentiment, de près comme de loin? C'est le cas d'Yris, étudiante en droit. Détruite par l'amour, pour se protéger el...