Diablement Vôtre. Tome I et II.

Chapitre XIII.

Chanson: Numb de Linkin Park.

A écouter avec le chapitre!

Pensées pour Paris. Je n'avais plus envie d'écrire et je me suis dite: ils ne nous empêcheront pas de vivre.

* * * *

Que faire lorsque la vie de votre enfant est en danger? Lorsqu'un homme le menace avec une arme? Vous jetez sur la trajectoire de celle-ci. Sans réfléchir. Ce que fit Yris. Elle poussa Lestan et sauta devant lui. Elle hurla lorsque la flèche blanche vint se planter dans son ventre. La douleur était atroce. La flèche arrachait tout sur son passage. Elle laissait aussi sa marque, une brûlure extrême. Brièvement, elle baissa les yeux vers cette flèche. Elle n'était pas ressortie mais elle pouvait sentir que la pointe dépassait de son dos. Cependant, cette douleur, elle pouvait y survivre. Tant que Lestan était en vie. Elle tourna la tête. Il était tombé et se relevait. Les yeux écarquillés, son attention alternait entre sa mère et leurs agresseurs. L'un était déjà en train de le repointer. En retenant un cri, elle se pencha vers le petit et l'attrapa par le bras. Elle le ramena derrière elle. Faisant barrage avec son corps. Heureusement pour elle, avec sa chute il n'avait pu voir qu'elle avait reçu une flèche. De plus, sa veste masquait son dos et donc la pointe.

- Arrêtez! Pitié! Ce n'est qu'un enfant! Hurla t-elle en plaça la main devant elle.

Les hommes parurent hésiter. Pendant quelques secondes, elle n'entendit que sa respiration qui s'était accélérée.

- Il est le fis du diable et vous... Vous êtes sa catin! Cria l'homme à côté de celui armé.

Elle serra contre elle Lestan afin qu'il soit le moins exposé possible. Lorsqu'elle eut le pressentiment que l'homme ne tarderait pas à tirer une nouvelle flèche, elle se retourna rapidement et le serra contre elle. La peur avait pris le dessus sur la douleur. Elle ne la sentait plus. Elle tint la tête de Lestan contre elle et ferma les yeux. Le petit n'arrêtait pas de demander ce qui se passait. Vu qu'elle ne répondait pas, il s'était mis à pleurer.

- Je t'aime... Murmura t-elle à son oreille.

Soudain, elle entendit différents bruits. Elle ouvrit les yeux et se retrouva nez à nez avec des bottes noires. Son regard remonta jusqu'au visage. Le balafré de Lucian.

- Personne ne touche à ma famille. Cria une voix à faire trembler Lucifer lui-même.

Tout en gardant Lestan serré contre elle pour l'empêcher de voir, elle tourna la tête. Lucian, vêtu d'un jean noir et d'un tee-shirt de la même couleur, les poings serrés, était devant eux. Entouré de deux guerriers. Ils faisaient face aux hommes en blanc. Elle remarqua que deux autres se tenaient à la droite et à la gauche de son fils et elle. Et trois autres devant le balafré, devant les autres assaillants.

- Ce sont les ordres. Répondit celui à l'arbalète sans la baisser. Les autres hommes en blancs avaient sorti des armes diverses, flingues, couteaux...

- Dites à votre patron qu'il a fait une grave erreur.

- Le traité n'a pas été violé.

- Ta gueule! Cria Lucian en lançant une boule de feu.

L'homme s'enflamma telle une torche. Début du combat. Les deux camps se foncèrent l'un dans l'autre. Les balles volèrent, les bruits de coups résonnaient dans la ruelle. Les mouvements étaient fluides et rapides. Surnaturels. Choquée, Yris n'arrivait pas à détacher son regard de Lucian. Il s'était attaqué à un autre homme. Agilement, il était passé derrière lui et d'un coup sec lui torda la nuque. Il donna un coup de pied dans le flingue d'un troisième qui s'approchait de lui, un couteau à la lame noire apparut dans sa main. Il vint le planter dans le coup de celui-ci. En une fraction de seconde, il tendit la main vers le couteau qui revient dans celle-ci. Il le planta dans le torse d'un autre qui courait droit devant lui, sauta un pied à l'avant et enfonça le couteau plus profondément. Le corps de l'homme tomba devant Yris. Elle cligna plusieurs fois des yeux. Un autre corps tomba à côté d'elle. Victime du balafré. Les guerriers qu'elle ne connaissait pas s'occupèrent des autres hommes en blancs et ils ne tardèrent pas à rejoindre leurs collègues.