Chapitre XXXIX.

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   Transplaner ressemblait à... Une sorte de cuite en fait. Une grosse cuite même. Tout tournoyait autour de vous et la nausée montait dans votre gorge. Vous n'arrivez pas à poser votre regard sur un seul endroit. Et le fou rire lointain de Lucian accentuait cette sensation d'ivresse. Heureusement pour Yris, cela ne dura que quelques secondes. Cependant, elle ne savait pas si elle retenterait l'expérience. Elle préférait se muscler les jambes et marcher comme les gens normaux le font. Enfin, les humains.

   Dès qu'elle retrouva la terre ferme, elle fut soulagée que Lucian la maintienne serrée contre lui. Elle avait l'impression que son corps tanguait, comme si elle était sur un bateau. Elle mit un moment avant que son point de gravité retrouve ses repères. Et la première pensée lucide qu'elle eut fut la dernière phrase de son petit ami "Petites tototes". En fronçant les sourcils, elle le repoussa brusquement et se couvrit la poitrine. Elle n'avait pas assez de mains pour cacher son intimité. Elle regrettait d'avoir laissé la robe dans la pièce de la piscine ainsi que ses autres affaires dans la chambre où elle s'était enfermée en arrivant dans la demeure. Quant à Lucian? Il continuait de rire.

- Qu'est-ce qui se passe ma belle? Demanda t-il, le sourire en coin.

- Si tu veux des obus, va retrouver tes bimbos.

  Cette réplique provoqua l'hilarité de l'apollon, à tel point qu'il en fut même plié de rire et tapait frénétiquement sur son genoux. Le rouge monta aux joues d'Yris. Un mélange de colère, de frustration et de gêne. "En plus je ne peux même pas me moquer de sa bite, elle est incroyablement... Tout" pensa t-elle.

- Merci. C'est le plus beau compliment que tu puisses me faire! Dit-il en retrouvant son sérieux.

   Il s'avança, elle resserra son étreinte sur sa poitrine et le fusilla du regard. Il reposa une mèche de la jeune femme derrière son oreille et la regarda tendrement.

- Je te taquinais... Tes seins sont juste parfaits pour mes mains. Et pourtant, elles sont loin d'être petites (Expliqua t-il en écartant les mains devant la poitrine de Yris. Puis il leva la tête vers la droite. Pensif). D'un côté, faut qu'elles soient proportionnées au reste de mon corps.

   Elle lui assena un coup sur l'épaule.

- Tu ne changeras jamais. Répondit-elle en essayant de retenir un sourire.

- Je le sais que tu as envie de rire.

    Elle fit "non" de la tête. Alors il l'attrapa et se mit à la chatouiller sur le côté du ventre. Elle tenta de se retenir de respirer en vain. Au moment où elle expira, elle éclata de rire. Lucian continua son assaut et ils atterrirent sur le lit. Leur lit.

- Arrête... Je n'arrive plus... à respirer...

 Malgré ses supplications, il continua quelques secondes de plus et mit fin à cette torture. Ils se retrouvèrent, le visage près de l'autre, à se regarder de manière intensive.

- Femme qui rit...

   Il leva un sourcil, en attente qu'elle continue cette phrase.

- Femme plus jolie? Questionna t-elle cyniquement.

  Il fit mine de réfléchir.

- Aussi oui. Déclara t-il en lui embrassant l'épaule.

 Soudain elle se rendit compte qu'elle était complétement nue devant un homme, qui l'était aussi, en plein jour et qu'elle n'éprouvait pas de gêne. Tendrement, elle lui caressa le menton.

- Je t'aime tu sais.

   Il lui déposa un chaste baiser sur les lèvres.

-  Et toi, tu ne sais pas à quel point je t'aime. Répondit-il, des étoiles pleins les yeux.

Diablement Vôtre. Tome I et II.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant