Diablement Vôtre. Tome I et II.

Chapitre XX.

Yris posa les yeux sur le torse de Lucian. Mauvaise idée. Elle s'intima de lever les yeux et tomba sur sa belle bouche charnue. Elle seule était une tentation. Elle aurait même réussi à faire soulever la jupe d'une bonne sœur. Donc, elle se concentra sur ses yeux. Le problème était qu'ils parlaient d'eux-même. Ils étaient très expressifs et en cet instant, elle savait de quoi il avait envie. Mais au moins, elle n'avait plus l'esprit embué par toutes les choses sexuelles qu'ils pourraient faire. Elle donna une tape sur la main de l'Apollon afin de l'empêcher de lui dénouer son trench coat.

- Non. Les conneries c'est fini pour aujourd'hui.

Il fronça les sourcils et croisa les bras.

- Tu vas me dire que t'as accepté de coucher avec ça (il désigna la porte, puis lui) et pas avec ça.

Si elle devait le pousser à bout pour qu'il retourne six pieds sur terre, elle le ferait. Elle était capable de tout car elle était consciente qu'elle ne tiendrait pas longtemps face à lui. Déjà qu'elle avait l'impression d'avoir des bouffées de chaleur.

- Contrairement à ce que tu penses c'était un très bon coup.

Elle n'avait vraiment aucun scrupule à mentir. En plus, ça n'était pas vraiment un mensonge. Jean n'était pas un mauvais coup. Il n'était juste pas un coup pour elle. Et ça, Lucian en était conscient car il se mit à rire aux éclats. Puis, il leva les mains et pointa le pied vers l'avant.

- Jean petit qui danseuh, Jean petit qui danseuh! Chanta t-il en sautillant.

Elle dût mettre toutes ses forces pour ne pas rire. Il était si grotesque! Cette danse ne lui allait pas du tout. Elle n'allait à aucun homme et encore moins à un mesurant plus d'un mètre quatre-vingt dix. Elle leva la tête et avança dans le salon en dénouant sa veste.

- Crois ce que tu veux.

- Je crois surtout que t'es une menteuse. Cria t-il derrière son dos.

Elle sourit malicieusement à l'idée de ce qu'elle allait répondre. Au point où elle en était, un mensonge de plus ne ferait pas de mal.

- Mes lèvres resteront scellées sur notre osmose sexuelle. Déclara t-elle en posant son trench-coat sur le porte manteau.

- Déjà couvre-moi ça sinon je ne vais pas réussir à te regarder dans les yeux. Je suis déjà en train d'imaginer tout ce que je vais te faire dans deux minutes maximum.

En fait, Lucian Davis était une tête à claques. Elle regarda le porte manteau et enfila un sweat informe bordeaux.

- Même avec ça, je te prendrai bien. (Il secoua la tête) Revenons à nos moutons. Tu as attisé ma curiosité. Explique-moi! Déclara t-il en la défiant avec son petit sourire.

- Si tu savais à quel point il m'a fait grimper au rideau. Et moi, je lui ai fait des choses que je ne t'ai jamais faites.

Il l'attrapa par le poignée et la fit se retourner. La mâchoire serrée, il respirait bruyamment.

- Comme quoi?

Elle fit mine de réfléchir. Un souvenir la frappa.

- C'était toi... Murmura t-elle.

- Moi quoi?

- Lorsque avec Jean, nous étions sur le point de coucher ensemble, il a eu une douleur insoutenable à la poitrine. Il s'est carrément enfui.

Il répondit d'un éblouissant sourire et lui fit une révérence.

- T'es un putain de voyeur!

- Je dirais plutôt curieux, protecteur et possessif.