Chapitre VIII.

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- Oh c'est bon, arrêtez de faire votre mijaurée! S'exclama Lucian entre deux crises de rire.


Bon Dieu, même lorsqu'elle voulait lui tordre le cou, elle le trouvait incroyablement sexy. Elle devint rouge de rage. D'autant plus s'il croyait qu'il la gênait. Car des mecs lourds elle en avait connu mais pas d'aussi... Whouah. Elle tourna rapidement la tête afin de reprendre ses esprits. Surtout qu'elle restait là à le fixer depuis quelques secondes.


- Vous savez que votre comportement est susceptible de caractériser une agression sexuelle! L'informa t-elle en le pointant du doigt.


Contrairement à l'effet escompté, Lucian explosa de rire en se tenant le ventre. Comme si ce qu'elle venait de dire était incohérent et impossible. Tous les clients du salon de thé les regardaient et désormais elle se sentait horriblement gênée. Elle voulait lui clouer le bec et se servir du droit ne semblait pas fonctionner.


- Ce n'est pas parce que vous êtes riche que vous avez tous les droits. Désolée de vous dire ça mais vous n'êtes pas irrésistible et je suis persuadée que vous êtes un mauvais coup au lit! Cria t-elle afin que tous les clients l'entendent.


Lucian s'arrêta de rire et la regarda bouche bée. Il fronça les sourcils. Elle avait réussi. Elle lui envoya son grand sourire. Puis, elle eut chaud. Elle pensa qu'il faisait aussi chaud qu'en enfer. Elle sentit que sa peau lui picotait et elle eut le besoin pressant de sortir de cet endroit. Au moment où allait se mettre à bouger, Lucian se leva brusquement de la banquette. Cela la figea.


- Sale petite garce, vous verrez par vous-même lorsque je vous ferai grimper au rideau. Vous ne pourrez que crier mon prénom. Déclara t-il faiblement d'une voix à faire peur au diable lui-même.


- Et en plus vous avez la prétention de pouvoir m'envoyer au septième ciel? Se moqua t-elle, une main sur la hanche.


Il sourit cyniquement. S'avança vers elle jusqu'à temps que leurs visages ne soient plus qu'à quelques centimètres. Elle avait la bouche sèche et sa respiration s'était accélérée.


- Ne dites pas de bêtises. Je vais tellement vous prendre que ce sera plutôt sept pieds sous terre.


Bon cet homme était vraiment fou. Elle soupira d'exaspération et se dirigea vers la porte.


- Vous partez déjà? Lui demanda la serveuse, faussement déçue.


De quoi cette cruche se mêlait? Qu'elle aille s'étouffer dans ses faux seins.


- Ferme ta gueule. Va plutôt mettre de la glace sur ton gros cul pour le refroidir.


Elle hoqueta de surprise. Au moment où Yris s'approcha de la porte, elle eut une envie irrésistible. Au point où elle en était, elle pouvait se le permettre. Elle se retourna vers Lucian et lui fit un magistral doigt d'honneur. Il attrapa un fou rire et se laissa tomber sur la banquette. Lorsqu'elle sortit dans la rue, le chauffeur vêtue d'une uniforme et d'une casquette bleue marine parut surpris de la voir seule. Puis il se ressaisit et afficha une expression neutre.

Diablement Vôtre. Tome I et II.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant