Chapitre IX.

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Sur le ventre, en position foetus, les bras écartés, Lestan se tenait aux bords du lit tellement fort que les jointures de ses doigts étaient blanches. Les traits du visage déformés par la douleur, les dents serrés, les larmes ruisselaient sur ses joues. Elle ne l'avait jamais vu souffrir ainsi. Cependant, ce qui lui souleva le cœur fut ce qui se passait dans son dos. Son tee-shirt était soulevé sur plusieurs centimètres et quelque chose remuait en dessous. Elle se mit à genoux et lui prit la main.

- Maman est là. L'informa t-elle, les yeux fixés sur ce qui se passait dans le dos de son fils.

- J'ai... Mal.. Mal. Murmura t-il entre les dents et les yeux fermés.

D'une main tremblante, elle releva le haut du pyjama. Elle poussa un hurlement. Des sortes d'ailes tentaient de percer la peau. Putain de merde. Qu'est-ce qui se passait?

- Maman s'il-te... Plait. Fais que ça s'arrête.

Il la sortit de sa stupeur. Elle secoua la tête et lui caressa le front. Qu'est-ce qu'elle pouvait faire? Voir son enfant souffrir était horrible pour une mère. Le pire était quand elle ne pouvait rien y faire. Lestan souffrait d'un mal qu'elle n'avait jamais vu et surtout dont elle ignorait l'existence. Bordel, elle était carrément paniquée. Son attention alternait entre le visage et le dos du petit. La boule dans sa gorge s'était formée et elle allait finir par craquer. Cependant, elle ne pouvait pas. Lestan avait besoin d'elle. Une idée lui vint à l'esprit. Une seule personne pouvait peut-être l'aider.

- Maman revient. Indiqua t-elle en desserrant sa main et en se relevant.

Lestan la maintint et ne voulait pas la lâcher.

- Non... Ne me laisse pas. Répondit-il dans un sanglot.

Puis, il cria en enfonçant la tête dans l'oreiller. Yris souffrait avec lui. C'était ça d'être mère. L'angoisse et le stresse semblaient la tirailler de l'intérieur, lui donnant des difficultés à respirer.

- Je fais vite. Promis. Tout va s'arranger. Répondit-elle d'une voix douce malgré les émotions qui la submergeaient.

Rapidement elle dégagea sa main et se mit à courir. Lestan poussa un hurlement teinté par la douleur.

- J'arrive! Cria t-elle en courant.

Elle fonça droit sur le hall d'entrée, buttant dans des meubles au passage. Elle retourna la poubelle et fouilla dans celle-ci.

- Mamaaaan! L'appela le petit, la voix prise d'un sanglot.

- J'arrive! Tiens-bon!

Elle trouva enfin le petit papier blanc. Dès qu'elle l'eut dans la main, elle fit marche arrière. Avant de pénétrer dans la chambre de Lestan, sans savoir pourquoi elle passa par la salle de bain et imbiba d'eau un gant de toilettes. Dès qu'elle apparut dans la chambre, Lestan lui tendit la main. Elle la prit et s'agenouilla. Elle posa le gant de toilettes sur son front, sortit son téléphone et composa le numéro.

- Réponds. Putain, réponds. Murmura t-elle après deux sonneries en regardant son fils.

- Lucian, Dieu du sexe à l'appareil.

- Il faut que tu viennes! Il y a quelque chose qui ne va pas avec Lestan!

- Quoi? Explique-moi!

- On dirait que des ailes veulent sortir de son dos! Dépêche toi!

- J'arrive.

Il raccrocha. En tapotant le front de Lestan avec le gant de toilettes, elle pria pour que Lucian arrive rapidement. Elle ne savait pas où il habitait. Peut-être qu'il serait là dans une heure.

- Tout va s'arranger.

Le petit cria et serra la main de sa mère plus fermement jusqu'à lui faire mal. Par ailleurs, elle ne sentit pas la douleur. Elle était impuissante. Elle fondit en larmes en s'allongeant près de lui et en le prenant dans les bras. Soudain, elle entendit un bruit qui lui glaça le sang. Les os du torse de Lestan se brisaient. Il hurla en s'agitant dans le lit. Elle le serra contre elle et pensa "Lucian vite.".

Sa prière fut entendue, la porte de la chambre s'ouvrit brusquement. Yris leva la tête, Lucian était arrivé. Elle ne chercha pas à comprendre comment il était entré.

- Vite, fais quelque-chose! Cria t-elle en s'asseyant sur le bord du lit. Lucian s'essaya à sa place.

- Hey bonhomme. Je vais t'aider. Déclara t-il en caressant la joue du petit. Ce dernier hocha doucement la tête.

- Sais-tu ce qui se passe?

- Oui mais c'est arrivé plus tôt que prévu. Expliqua t-il en enlevant sa veste de costard bleu marine. Il remonta les manche de sa chemise bleu clair.

Avec le plus de précaution, il souleva le tee-shirt du souffrant jusqu'à la nuque. Yris retint un cri en mettant la main sur la bouche. La peau du dos était rouge vif et qu'un seul minimètre de peau résistait encore aux ailes. En fronçant les sourcils, concentré, Lucian posa la main sur les ailes et celles-ci se figèrent. Lestan cessa de remuer et sa respiration ralentit. Yris écarquilla les yeux.

- Enlève-lui ça!

Il tourna la tête vers elle.

- Malheureusement on ne peut pas les empêcher. Elles doivent sortir. Je peux simplement diminuer la douleur.

Yris laissa tomber la tête dans les mains. C'était un cauchemar! Elle entendit un léger bruit et releva la tête. Lucian se mordait le poignée. Est-ce que c'était de longues canines qu'elle apercevait? Du regard, il demanda la permission. Elle acquiesça de la tête. Alors il pencha le poignée vers Lestan.

- Le goût va te surprendre et être désagréable mais ça va t'aider. Expliqua t-il en caressant les cheveux du garçon.

Sans répondre, Lestan ouvrit la bouche. Lucian colla alors son poignée dont du sang coulait contre la bouche de Lestan. Puis, elle l'entendit sucer et aspirer le sang. Au départ, le dégoût imprégna son visage, puis il parut se détendre. Lucian ne le quittait pas des yeux. Après 10 minutes environ, Lucian retira son poignée. Les yeux-mis clos, Lestan semblait sortir d'un buffet exceptionnel.

- Maintenant, il faut les faire sortir. Dit-il à Yris. Celle-ci secoua négativement la tête.

- Yris, on est obligés.

- Il ne peut pas vivre avec des ailes dans le dos! Cria t-elle en désignant cette partie du corps.

- Je vais utiliser mes pouvoirs pour les cacher. Seul lui aura la faculté de les sortir.

- Je suis dans un cauchemar, je suis dans un cauchemar, je suis dans un cauchemar. Répéta la mère les yeux fermés.

Lucian la coupa en lui prenant la main.

- Tout va bien se passer.

L'attention de Lucian se concentra sur les ailes, il leva les mains au dessus de celle-ci et ferma les yeux. La peau commença à se fissurer. Lentement, des ailes noires sortirent. Dès qu'elle le furent entièrement, elles se déployèrent. Elles étaient plus grandes que le petit! La fierté se lisait dans le regard de Lucian. Il les caressa comme s'il leur souhaitait la bienvenue. Puis, d'une main il balaya au dessus d'elles. Celles-ci se replièrent jusqu'à former une sorte de tatouage. Ensuite, la tatouage disparut.


* * * *

Je n'ai pas eu le temps de relire ce chapitre! En tout cas, bien joué aux lectrices qui avaient deviné! J'adore lire ce genre de commentaires! Après heureusement que j'arrive encore à vous surprendre! ^^




Diablement Vôtre. Tome I et II.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant