Chapitre XXIII.

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               "Oh non, il ne peut me faire ça! Cette question est la plus intéressante!" Pensa t-elle en fronçant les sourcils. Si elle l'intimidait, peut-être qu'il changerait d'avis. Elle se sentit bête, on ne pouvait influencer Lucian. C'est lui qui influençait les autres. D'autant plus qu'à cet instant, il la regardait de haut. Un léger sourire en coin.

- D'accord, Joker. Donc, pourquoi suis-je différente?

- Cette question entre dans le sujet "Joker".

- C'est vous, enfin toi, qui l'as dit. Donc ça n'est pas exactement un sujet "Joker".

                   Avec le Droit, elle avait pris l'habitude de vouvoyer. Donc le tutoyer était une tâche difficile. Il sourit et cette fois, des fossettes apparurent.

- Je t'accorde cette question. Si tu me concèdes une chose. (Il attendit sa réponse, elle acquiesça de la tête) Tu es différente car sur terre, on pourrait te qualifier de "Garce". Cependant, tu es rapidement choquée. Et j'aime te choquer (il lui caressa doucement la joue). Tu es drôle, cynique et courageuse. Derrière ta carapace, vous avez un cœur tendre. Je n'ai pas l'habitude de fréquenter une personne telle que toi.

                     Il avait débité ces paroles d'une voix si douce qu'elle en rougit. Particulièrement car il avait réussi à percer ce qu'elle était vraiment. Alors que même elle se cachait la vérité. Elle releva la tête.

- Je ne suis pas un ange. Déclara t-elle froidement.

                      Il éclata de rire.

- Disons que tu es ma petite diablesse.

                      Il s'approcha d'elle. Cependant elle se recula.

- Je ne suis pas à toi.

                       Une lueur rouge passa dans son regard et cette fois son sourire diabolique l'effraya.

- Cela ne saurait tarder.

                          Elle posa les mains sur les hanches et le fixa. Un duel de regards commença. Pour rien au monde, elle ne baisserait les yeux. Même si son corps et son instinct la suppliaient.

- Si tu le permets. Dit-il en désignant de la main la table en verre et sans la quitter des yeux.

                           Elle se tourna, lui lança un regard noir et se dirigea vers la chaise la plus proche. Avant qu'elle ne la recule, il l'avait fait à sa place. Tel un gentleman.

- Tu es rapide. Constata t-elle en s'asseyant. Elle se souvint de la fois où il l'avait rattrapée dans le cabinet de Maître Béréthon.

- Oui. Je peux aussi me déplacer là où je le souhaite "en un claquement de doigt". Répondit-il en faisant les guillemets.

                               Il la contourna et se dirigea vers l'autre chaise. A l'extrémité de celle d'Yris. Elle avait l'impression qu'ils étaient séparés d'au moins trois mètres.

- La nature m'a plutôt bien gâté. Se vanta t-il, en se dirigeant vers sa place. Sans se tourner vers elle.

                                 Elle leva les yeux au ciel. Le narcissique dans toute sa splendeur. Puis, il la regarda par dessus son épaule et lui adressa un sourire amusé. Naturellement, elle lui sourit. Même si elle essaya de s'en empêcher. Il s'assit sur son siège, posa les coudes sur la table et croisa les mains. Il était redevenu sérieux. "Ce mec a plusieurs personnalités. En plus d'être un psychopathe, c'est un schizophrène" songea t-elle. Immédiatement, elle ferma les yeux en se maudissant d'avoir eu ce genre de pensées. Elle était persuadée qu'il les avait entendues. C'est avec appréhension qu'elle rouvrit les yeux. Il avait toujours la même aptitude.

Diablement Vôtre. Tome I et II.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant