Diablement Vôtre. Tome I et II.

Chapitre XXXIII.

        Après avoir subis plusieurs assauts de baisers, leurs lèvres restaient désormais scellées pendant qu'ils remontaient la forêt. De même qu'à l'allée, Lucian avait marché devant elle et l'avait protégée de quelques branches sur leur passage. A peine furent-ils sortis de la forêt, que des lampadaires s'allumèrent éclairant une allée de cailloux blancs. Elle avança un pied mais il se retourna et lui attrapa la main. Au lieu d'avancer dans l'allée qui s'offrait à eux, il lui sourit tendrement et lui caressa le dos de la main.

- Que veut dire ce sourire niais sur ton visage? Lui demanda t-elle en fronçant les sourcils.

               Elle se méfiait naturellement. Il l'avait habituée à cela. Surtout quand il souriait. Cependant, ce sourire était différent des autres.

- Rien. Lui répondit-il en lâchant sa main et en avançant dans l'allée.

       Elle souffla et leva les yeux au ciel. Puis une idée lui vint, Lucian était certainement timide et n'avait certainement pas réussi à lui dire ce qu'il pensait. C'était peut-être même une phrase romantique du genre "Je suis heureux que tu passes la soirée ici". Elle souffla une seconde fois, même si Lucian lui avait déclaré qu'il l'aimait, il ne changerait jamais sa nature. Il resterait toujours Lucian Davis, l'éternel enfoiré. Et soit dit en passant Lucifer junior. Alors qu'elle admirait les muscles de son dos se mouvoir à travers son sweat, un sourire malicieux apparut sur son visage. Elle se mit à courir, le vent s'imprégnant dans les pans de son manteau. Dès qu'elle fut à bonne hauteur, elle lui sauta sur le dos. Il poussa un cri de surprise, ce qui la fit éclater de rire. Le gars avait de multiples pouvoirs et pourtant ce geste l'avait effrayé. Cependant, il repris rapidement ses esprits, lui attrapa les jambes et il se mit à courir. Bien-sûr ça n'était pas à une allure humaine mais à celle de "Sonic". Elle lui entoura le cou le plus fermement possible et ferma les yeux. Le visage crispé, elle n'osa même plus respirer. Même lorsqu'ils furent dans le hall d'entrée de la mini Maison Blanche, elle ne se détendit pas. En fait, elle ne s'était pas rendue compte qu'il avait arrêté de courir.

- Je ne savais pas que tu étais attachée à moi à ce point. Déclara t-il cyniquement.

                    Elle lui lâcha rapidement le cou et posa les pieds sur le sol.

- Dans tes rêves. Répondit-elle en serrant les dents.

- Bébé, c'est le cas dans mes rêves.

       Même si l'accent de Lucian rendait le surnom "bébé" plus supportable, elle le détestait toujours. Elle lui donna une petite tape sur l'épaule. Il fit mine d'avoir eu mal et un sourire apparut à la commissure de ses lèvres.

- Pas ce surnom.

- Ma petite pâquerette? ma jolie? Bibou d'amour? Mon cœur?

- Mon cœur, ça passe encore! Le coupa t-elle.

- Ma biatch, ma techa, ma moule...

        Cette fois, elle le coupa en le giflant. Cela eu le mérite d'arrêter Lucian dans sa recherche du plus horrible des surnoms. Il avait mérité cette baffe mais vu sa réaction, elle commença à frissonner d'appréhension. La tête tournée vers la droite, il se tenait la joue. Lentement, son attention revint vers elle. Son regard était noir. Il n'y avait plus aucun doute, personne n'avait jamais osé le frapper. Et elle, elle l'avait fait plusieurs fois.

        Il fit un pas vers elle. Elle fit un pas en arrière. Il en fit un autre, elle se recula. Il attrapa le col de son manteau et l'amena rapidement vers lui. A quelques centimètres de son visage.

- Ma petite diablesse. Le voilà le surnom parfait.

         Il passa la langue sur la bouche de Yris. Donnant l'impression d'être une flamme. Ses jambes chancelèrent mais elle s'intima l'ordre de rester sur ses pieds.  Elle n'avait jamais connu un homme qui avait ce genre de feu en lui. Puis, il entra à peine la langue. Elle s'imagina ce qu'il pouvait aussi lui faire avec cette partie de son anatomie.  Elle ouvrit la bouche prête à l'accueillir. A cet instant, elle lui ouvrirait tout. C'était Open Bar! Il recommença son geste, elle lui enserra la taille. Puis il posa le front contre le sien. Doucement, il fit glisser son doigt entre ses seins jusqu'à son nombril. Elle se mit à avoir des difficultés à respirer.