Sept épisodes de Sex and the City et une soirée déjantée plus tard, Yris était dans le train direction Paris. La tête appuyée contre la vitre et les mains tenant son ventre, elle espérait ne pas vomir l'alcool qu'elle avait ingurgité. Ses amies et elles avaient fait très fort hier. En plus du mal de crâne phénoménal, elle avait l'impression qu'elle était encore alcoolisée. Même une longue douche et un marathon pour ne pas manquer son train, n'avaient eu aucun effet. Désormais, elle regrettait d'avoir accepté de se rendre à cette soirée étudiante.
Elle sourit en repensant aux événements de la soirée. En fait non, elle ne regrettait pas. Après s'être préparées toutes ensemble chez elle et avoir opté pour des robes noires, elles avaient bu deux bouteilles de vin blanc et pris le métro pour se rendre au Queen. Là où devait se dérouler la soirée étudiante. Selon Julia, le nom du club était fait pour elles. Elles étaient déjà ivres lorsqu'elles étaient arrivés mais avaient ingurgité quand même des shooters de tequila. Rapidement elles s'étaient déhanchées comme des folles sur la piste de danse ignorant les autres clients. Bien sûr, elles avaient repoussé de nombreux prétendants en se moquant toutes de chacun. La moquerie était un travail d'équipe. L'un d'entre eux les avait même insulté de garces. L'un des plus beaux compliments qu'un homme pouvait leur faire. Il faut dire que Maude lui avait rétorqué qu'il n'avait pas ce qu'il fallait dans le caleçon. Provoquant un fou rire général et le rouge aux joues du jeune homme. Face à un adolescent d'à peine 19 ans trop insistant, Yris lui avait dit que les gamins juvéniles n'étaient pas sa tasse de thé.
Sur le retour, à pieds, elles s'étaient repassés les événements de la soirée en riant. L'alcool leur avait enlevé toute pudeur. Elles chantaient et dansaient dans les rues de Lille. Le trajet se déroula donc assez rapidement. Une fois à l'appartement, après avoir discuté une demie heure, chacune s'endormit. Yris et Claire dans le lit, Julia et Maude dans un matelas gonflable. La sonnerie du réveil avait été accompagnée de cris de protestation. Yris avait voulu l'éteindre pour se rendormir mais elle s'était souvenue que dans moins de 2 heures elle prenait son train. Donc elle s'était confiée la mission de bouger ses amis en commençant par « On se réveille les morues ». Contre toute attente, elles avaient réussi à atteindre la gare, Yris avait dit au revoir aux filles et était montée dans le train au sifflé du contrôleur.
Elle se souvint qu'elle n'avait pas composté son billet. Tant pis, lorsqu'elle verrait un contrôleur, elle lui ferait son éternel sourire innocent et lui expliquerait d'une voix douce que la machine ne fonctionnait pas. Cette excuse marchait toujours. De même que celle qu'elle dirait à son maître de stage sur les problèmes de transport afin de justifier son retard. Comme les gens pouvaient être naïfs !
À force d'être appuyée contre la vitre et de voir le paysage défiler, la nausée s'intensifia. Donc elle se redressa sur son siège et chercha à concentrer son attention sur le moindre détail. Rapidement elle fut attirée par le sac Chanel noir d'une passagère d'environ 40 ans face à elle de l'autre côté de la rangée. Instinctivement elle vérifia s'il ne s'agissait pas de contre façon. Non, il était un véritable sac Chanel. La femme leva les yeux vers elle et prit un air hautain. Yris tourna la tête vers l'extérieur en pensant « Connasse ». Elle adorait la mode. Attention pas celle de passage qui pouvait être horrible mais celle éternelle. La Haute couture lui donnait envie de pleurer devant tant de beauté. Pour l'instant, elle n'avait que peu d'affaires de grandes marques. Elle se consolait toujours en se disant qu'elle se rattraperait lorsqu'elle serait avocate. Puis, elle prit conscience qu'elle n'avait pas détaillé le look de la femme. Discrètement, elle l'examina alors. Erreur monstrueuse ! Elle avait mis des collants couleur chair. Yris sourit de satisfaction. Cette femme ne faisait pas honneur à son magnifique sac. Quel gâchis.
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Diablement Vôtre. Tome I et II.
ParanormalQui n'a jamais été déçu par l'amour? Jusqu'à avoir comme but obsédant de piétiner le plus de coeurs, même innocents? Jusqu'à fuir ce sentiment, de près comme de loin? C'est le cas d'Yris, étudiante en droit. Détruite par l'amour, pour se protéger el...