Chapitre IV.

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- Je pense que vous lui plaisez. Constata Maître Béréthon avec un sourire rempli de sous entendus.


Yris secoua la tête négativement.


- Et moi je pense qu'il aime toutes les femmes.


L'avocat se mit à rire. Faisant au passage rougir Yris. Et bien, elle ne se serait jamais attendue à cela pour sa première journée.


- Tu peux rentrer chez toi si tu veux. Déclara Maître Béréthon en souriant gentiment.


Yris fut surprise de rentrer à 13 heures. Cependant, elle n'allait pas protester. Cela l'enchantait même. Avant qu'il ne change d'avis, elle se leva de son fauteuil. Elle le remercia et se précipita vers la porte à gauche réservée aux membres du cabinet.


- Yris?


Dos à lui, elle leva les yeux au ciel. Il avait déjà changé d'avis. Elle se força à sourire. Pour l'instant jamais personne n'avait démasqué la fausseté de ce sourire angélique.


- Ne prends pas l'habitude. Les autres jours tu seras là pour 9 heures et tu finiras à 18 heures. Ajouta t-il en souriant, cette fois-ci, de façon amusée.


Il avait presque réussi à faire disparaitre le sourire de la jeune femme.


- Bien sûr Maître. Ce sont les horaires du cabinet?


Cette fois l'avocat se mit à rire aux éclats.


- Non. Nous aimerions bien! Il n'y a pas d'horaires fixes. Nous pouvons repartir à 19 heures comme à 23 heures ou même à 3 heures du matin.


Elle ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux. Adieu sa vie sociale. Elle se rassura en se disant qu'elle avait encore quelques années de tranquillité.


- Je vous souhaite bon courage alors! Répondit-elle.


Maître Béréthon se mit à rire. Elle aimait qu'il soit cynique. Ils allaient bien s'entendre.




Son masque de nuit rose entouré de dentelle noire "La belle au bois dormant" sur les yeux, Yris dormait paisiblement depuis quatre heures. Les ronflements des cousines étaient leur berçeuse. Oui, quand elles buvaient trop de vin, elles ronflaient. Les femmes restaient des êtres humains. Elles maitrisaient simplement l'art des apparences. Heureusement dans ce cas, elles s'endormaient et ne se réveillaient que lorsque le réveil sonnait. Justement il retentit à l'instant.


- C'est quoi? C'est quoi? Cria Perrine d'une voix endormie en s'asseyant dans le lit.


Yris tapota la table de chevet à la recherche du réveil. Lorsqu'elle le trouva enfin, elle frappa brutalement dessus à plusieurs reprises. Elle releva un côté de son masque.

Diablement Vôtre. Tome I et II.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant