Chapitre XLIV.

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     Au départ, elle avait pensé à se recoucher et faire l'étoile de mer dans le lit. Puis, des questions l'avaient submergée. De ce fait, en grognant, elle s'était levée, douchée et avait fait le tour de la chambre jusqu'à creuser une tranché. Désormais, elle l'attendait dans l'un des hauts fauteuils rouge sang devant la cheminée. Une seule chose lui importait, elle voulait qu'il rentre. En entier. Et pas démembré.

Enfin, il apparut devant elle. Et même si elle l'attendait avec impatience, elle ne put s'empêcher de crier et de sursauter.

- T'as cru que c'était Casper ou quoi? Demanda t-il en écartant les bras.

Alors qu'il se mettait à rire, elle lui sauta au cou.

- On dirait que je viens de rentrer de la guerre. Doucement femme. S'amusa t-il en lui prenant le visage dans les mains.

- Je ne savais pas si tu rentrerais. Ne le prends-pas mal, mais ton père, ça n'est pas un grain qu'il a, c'est une plage.

- Eh bien, tu as eu tord (il lui donna une légère tape sur les fesses).

Il s'éloigna et commença à enlever sa veste de jogging noire. Elle le détailla. Avant de disparaitre, il n'était pas habillé de cette façon.

- Pourquoi tu t'es changé?

Il se tourna vers elle et arqua un sourcil. Il enleva son sweat. Elle se força à ne pas admirer son torse.

- Je suis allée faire ma gymnastique rythmique. Ou jouer du trombone... Je sais plus. Se moqua t-il en se frottant le mensonge, pensif.

Elle croisa les bras et le fusilla du regard. Elle n'était pas dans le même état d'esprit que lui. Lorsqu'il avança la mâchoire, elle comprit qu'il n'allait pas devenir sérieux.

- Père voulait parler boulot. Dit-il en imitant le parrain.

Elle s'avança vers lui.

- Ma tête est-elle mise à prix? Demanda t-elle en souriant même si l'envie lui manquait.

- Il n'a pas parlé de toi. Je te l'ai déjà dit ma chérie, tu n'as pas à t'inquiéter.

Il lui caressa doucement la joue. Ce simple geste l'apaisa.

- Quel boulot.

Il l'attrapa par les épaules.

- Tu le sais, je ne veux pas en parler. Ce sera mon seul domaine secret. Vaut mieux pour toi.

Du doigt, elle lui repoussa le torse.

- Je ne suis pas en sucre hein!

Il lui sourit et déposa un léger baiser sur sa bouche.

- Je le sais. Mais ça, c'est un monde que tu ne connais pas.

- Et alo...

Il la coupa en la mettant sur son épaule. Il était tellement imposant, qu'elle se sentit minuscule. Un simple insecte sur l'épaule d'un géant.

- Allons dans le jacuzzi. Ensuite, mission valise! Je vous rappelle que nous avons un vol bientôt. Rappela t-il en avançant.

- Si je dois vomir, je jure que je vais le faire sur toi.

Peut-être qu'il ne voulait pas tacher son jogging, quoi qu'il en soit, il la redéposa au sol. Cependant, il ne fut pas plus doux. Il lui prit la main et la traina dans la suite.

- J'ai pas mon maillot de bain. Pensa t-elle à haute voix.

Il se tourna vers elle et la regarda comme si elle était stupide.

- Voyons met-toi à poil! De toute façon, tu vas passer à la casserole.

Avant qu'elle ne réponde, devant le jacuzzi au centre d'un faux jardin zen, il lui avait déjà enlevé son chemiser blanc et s'apprêtait à lui enlever sa jupe en cuir.

- Dis-donc, t'es pressé.

- J'ai pas envie de rater notre vol, surtout car je sais la destination! Expliqua t-il en s'abaissant pour retirer la jupe d'Yris.

- Quelle est cette fameuse destination?

- Ah ah ah! Suspense! La taquina t-il en la poussant dans le bas du dos vers le jacuzzi.

Elle planta ses pieds dans le sol.

- Si tu ne me le dis pas, je fais grève.

Elle aussi pouvait faire du chantage!

- Grève de quoi?

Elle posa la main sur le sexe de Lucian qui répondit immédiatement.

- De ça.

Il écarquilla les yeux. Puis, il avala sa salive.

- T'es soûlante! On va à Bora-Bora.

Cette fois, ce fut elle qui écarquilla les yeux. Elle lui sauta dans les bras. Entourant le torse de son diable de petit-ami, de ses jambes. Elle lui embrassa tout le visage.

- C'est bon, là t'es chaude à point.

Il les fit tomber dans le jacuzzi. Après le coup qu'il lui avait fait dans la piscine, tomber dans quelques litres dos ne pouvait plus l'effrayer. Une fois de plus, il la ramena entre ses jambes comme une poupée de chiffon. Elle laissa tomber la tête contre son torse. Il lui enserra la taille et lui déposa lui fit un baiser sur l'épaule.

- Alors heureuse?

- Tu ne peux pas t'imaginer à quel point. Bora bora... C'est un rêve et j'ignorai si je le réaliserai un jour. Merci.

Elle tourna la tête et ils échangèrent un long baiser, plutôt endiablé.

- Tu me remercieras deux fois. Après que je t'aurai fait l'amour et quand on y sera.

- T'as vraiment une bite à la place du cerveau!

Au lieu de répondre, il lui fit des baisers mouillés dans le cou.

- Je profite simplement des plaisirs de la vie.

- Si un jour, un seul jour, tu n'y penses pas. Je serai vraiment surprise.

Il enroula les cheveux de la jeune-femme autour de son poigné et les tira en arrière. Doucement il lui embrassa le menton.

- Tu te trompes très chère. Il y a peu de temps, j'ai passé une après-midi à organiser une surprise pour toi... Bon j'avoue que des fois, je t'ai imaginé dans certaines positions.

- Bora bora est une très belle surprise. Répondit-elle les yeux fermés en remontant la main le long de la cuisse de Lucian.

- Ca n'a rien à voir avec nos vacances. La surprise est bien au dessus de ça. Une surprise unique. Répondit-il en lui caressant le bas du ventre.



Diablement Vôtre. Tome I et II.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant