Diablement Vôtre. Tome I et II.

Chapitre XL.

  Finalement, je suis revenue chez moi plus tôt que prévu. Donc autant vous en faire profiter! :)

                                                                                             * * * *

   Péniblement, elle ouvrit les yeux. Ses paupières étaient tellement lourdes qu'elle s'abaissaient automatiquement. Elle avait l'impression d'avoir un étau dans le crane et ses boyaux se tordaient. Des bruits étouffés paraissaient lointains. Quelqu'un lui tapotait le front avec une éponge. Elle aperçut un petit filet de lumière. Au fur et à mesure, sa vision lui revenait. Elle était dans la chambre de Lucian, devenue leur chambre. Il y avait deux domestiques et un homme vêtue d'une longue toge noire. Lucian faisait les cent pas devant le lit.

- Elle se réveille. Informa une voix qu'elle ne reconnut pas.

  Lucian pivota.

- Oh putain! Ecartez-vous! Cria t-il en poussant les domestiques.

   Il s'agenouilla et prit la main d'Yris. Il l'embrassa à plusieurs reprises.

- Je suis là.

  Elle voulait parler mais elle se mit à tousser. Du sang s'échappa de sa bouche. Lucian le ressuya à l'aide d'un mouchoir. Il se tourna et parla à l'homme. Elle n'arrivait pas à entendre ce qu'il disait. Elle avait horriblement chaud. De ses jambes elle se débattu avec le drap pour le repousser. Elle remarqua qu'elle n'avait plus sa robe de bal mais une chemise en flanelle blanche.

- Qu'est-ce que...

- Chut. Ne parle pas. La coupa Lucian en lui tapotant le front avec l'éponge.

    Elle regarda l'homme en noir. Il ne bougeait pas. Il semblait au bord de la crise de nerfs.

- Cet abruti de guérisseur n'est pas certain du diagnostic.

     Sa gorge lui brûlait.

- Soif. Murmura t-elle.

    Une domestique tendit un verre d'eau à Lucian. Il aida Yris à se redresser. Il s'arrêta lorsqu'elle grimaça. Elle ignorait ce qu'elle avait, c'était comme si son corps ne lui répondait plus. Il n'était qu'un poids mort. Il posa le verre contre ses lèvres et le souleva. Elle sentait l'eau coulait en elle. Telle une brulure. Elle en recracha la moitié. Alors qu'il essuyait sa chemise de nuit, elle remarqua qu'une ride d'inquiétude était apparue entre ses sourcils. Elle lui attrapa la main, l'intimant à parler.

- Tu a été insconciente plus de trois heures. Impossible de te faire revenir. Je serais devenu fou si je ne te voyais pas respirer. Lui murmura t-il en replaçant les mèches trempées de sueur.

   Le guérisseur s'avança. Lucian se tourna vers lui.

- Bon vous allez faire votre putain de boulot ou quoi!

   L'homme sursauta et rougit.

- Je ne suis pas certain, je n'ai jamais eu de patiente humaine.

- Si vous insinuez qu'il s'agit d'une race inférieure, je me lève et vous arrache la jugulaire de mes dents. Prévint Lucian calmement mais d'un ton glacial.

   L'homme se vouta et se protégea des mains. Cette réaction était surprenante, elle pensait que les guérisseurs étaient des personnes respectables. D'un côté, Lucian ne respectait personne en enfer.

- Non du tout Maître, c'est juste que je n'en ai jamais eu l'occasion... (il se redressa). Je pense qu'il s'agit d'un puissant poison. J'ignore le remède et je préfère ne rien administrer pour ne pas aggraver son cas.