Chapitre 65

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Darcy

Ce fut un poids sur ma poitrine qui me réveilla, au matin, et,légèrement désorientée,je réalisai qu'Oliver avait glissé sa tête juste sur mes seins,profondément endormi.Ses bras m'encerclaient et me serraient contre lui,comme s'il ne voulait pas que je lui échappe et cela me fit repenser à ma crise de la veille.

La panique qui m'avait soudainement assailli avait été inexplicable.Je ne savais même pas ce qui l'avait déclenché.Peut-être était-ce le fait que je m'inclinais devant ses ordres,moi qui ne se laissais pourtant jamais marcher sur les pieds par les hommes...Je n'en avais pas la moindre idée.Par contre,je savais que cette dernière avait eu des répercussions sur Oliver.Je lui avais fais la promesse,lors de nos retrouvailles,que jamais je n'allais le laisser et pourtant,à la première occasion,j'étais prête à le faire.J'avais beau avoir été prise de panique,c'était immonde de ma part et j'étais sûre que cela avait renforcé la peur d'Oliver de me perde.Assez pour qu'il m'enserre dans son sommeil en tout cas.

Je ne me comprenais pas.Moi,qui,à peine quelques heures avant,m'imaginais deux ans plus tard en appartement avec le brun,voilà que j'avais littéralement pété un plomb et risqué de perdre Oliver pour toujours.Il méritait tellement plus que de subir mes doutes perpétuels.

Et voilà qu'il voulait aussi se mêler de mes recherches sur Tony.Je le mettais en danger et je me détestais pour ça.Pourtant,Dieu seul sait que résonner Oliver est aussi vain que de forcer un chat à nager.Bon,faible comparaison,mais l'image était là.Oliver était borné,peut-être plus que moi,et le faire changer d'avis était impossible.

-Je te sens bien tendue,la voix rauque du centre de mes préoccupations me sortie de mes pensées.

Je baissai les yeux et découvris qu'il me regardait déjà,l'air curieux.

-Oh,ce n'est rien.J'ai juste un peu mal au nez.

Et c'était vrai,d'ailleurs.Ce dernier élançait terriblement ,surtout que j'avais oublié,la veille,de prendre mes médicaments.

-Veux-tu que j'aille chercher de la glace?,Oliver se redressa aussitôt,mais je le forçai à se rallonger d'une petite pression sur son torse.

-Non,ne bouge pas,je vais y aller.

-Je peux y aller aussi,je..-

-Oliver,j'ai à me lever de toute façon,je le coupai.Reste ici,je reviens.

-Très bien,il capitula en se recouchant et je lui adressai un petit sourire avant de me lever et sortir de la chambre.

Je passai d'abord par la salle de bain et fis ma toilette avant d'avaler deux comprimés contre la douleur.Puis,je descendis à la cuisine pour me prendre de la glace.J'y trouvai ma mère,en train de s'affairer à laver le four.

Mon regard accrocha la pendule,surprise qu'elle soit seule,et je restai ébahie en voyant qu'il était déjà treize heures.Nous avions dormis comme des souches.

-Tiens,la Belle au bois dormant qui se lève,ma mère releva la tête,l'air terriblement jeune avec son chignon sur le dessus de sa tête.

-On a dormi tard...,je n'en revenais toujours pas.

-Ce sont peut-être les émotions,Mmm?,ma mère se redressa pour me faire face et je grimaçai.

-Tu as tout entendu,c'est ça?

-Disons qu'il était difficile de l'ignorer.

Je grimaçai à nouveau et me grattai le bras,ne sachant pas quoi dire.

Et si cette nuit-là..Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant