Chapitre 87

396 47 16
                                    

Darcy

Tout s'était passé très vite. Un instant j'étais tenue en joue par une arme, l'instant d'après je me retrouvais dans les bras de ma mère, encore choquée de ce qui m'étais arrivée.

La police avait envahie le bar entre-temps, j'en avais conscience. Certains interrogeaient Oliver, d'autres étaient partis arrêter Tony et la mère du brun. Pour l'instant on m'avait laissé tranquille, dans les bras de ma mère.

-Madame Georgie, nous devons l'emmener à l'hôpital, entendis-je soudainement derrière nous.

Ma mère se détacha de moi, à contre-cœur, et je pu voir une femme et un homme en tenue d'ambulancier.

-Je vais bien, protestai-je. Je veux seulement rentrer chez moi.

-Allons Darcy, ma mère me flatta délicatement les cheveux. Il faut qu'on te soigne. On rentrera après,promis.

J'avais la gorge nouée, l'envie de retrouver ma maison était urgente, mais je me contentai d'hocher la tête. Mon père, qui était jusque là resté avec Oliver pour écouter sa déposition, revint finalement vers nous. La mine assombrie, il s'empressa de me serrer dans ses bras.

-Mon ange...Seigneur.

Je fermai les yeux et me laissai aller à son étreinte si familière et réconfortante. Il savait, il savait ce que j'avais vécu. Il savait pour la trahison d'Oliver.

-Ça va aller, tout va s'arranger maintenant, murmura-t-il en embrassant ma tempe.

Je fermai les yeux sans rien dire. En était-il vraiment sûr?

***

-Cheville droite fracturée, les côtes ne sont pas fêlées, nombreuses ecchymoses...

J'écoutai sans broncher la liste de mes blessures. On avait dû me faire un plâtre et heureusement pour moi, on m'avait donné des calmants. Ma douleur s'était apaisée, je me sentais plus légère.

-Est-ce qu'on peut la ramener?, demanda mon père au médecin.

-Je n'y vois pas d'inconvénients. Par contre la police a demandé à prendre sa déposition.

Ma mère réagit aussitôt.

-Elle a besoin de repos avant tout. Ma fille est encore sous le choc, elle n'a pas à subir cela.

-Parlez-en aux policiers, ce n'est pas mon travail, l'homme lui répondit. À la prochaine.

Il partit alors, sans ajouter quoi que ce soit, et l'inspecteur Lopez ainsi qu'une autre femme entrèrent dans la chambre d'hôpital où j'étais.

-Bonjour, nous salua le jeune policier qui m'était familier.

-Inspecteurs..Pouvons-nous remettre cela à demain, mon père se prononça aussitôt. Darcy a besoin de souffler un peu.

-Écoutez, nous devons prendre sa déposition pendant que c'est encore frais dans sa tête.

Comme si j'allais oublier quoi que ce soit.

-Darcy?, la voix douce de ma mère m'interpella.

Je relevai les yeux vers elle.

-Ils doivent te poser quelques questions...D'accord?

J'hochai la tête sans un mot. L'inspecteur Lopez s'approcha et vint s'accroupir proche de moi. Je me crispai malgré moi face à sa proximité.

-On va commencer par le début, d'accord?, me demanda-t-il d'une voix très douce et chaleureuse.

Et si cette nuit-là..Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant